La victoire de l’ancien militaire Jair Bolsonaro à l’élection présidentielle brésilienne est flippante à plus d’un titre. Parce que le gars est ouvertement homophobe, raciste, misogyne, pro-torture et globalement fou furieux, mais aussi car il est climato-sceptique et que son programme comprend une destruction méthodique et massive de la forêt Amazonienne. Une tragédie qui s’annonce donc pour le fameux poumon de la planète. Car l’Amazonie est l’une des nos plus précieuses ressources naturelles…

Pour la biodiversité

On pourrait aligner les chiffres et rappeler que la forêt abrite quelques 1300 espèces d’oiseaux, 427 espèces de mammifères, presque autant de reptiles ou encore 40 000 espèces de plantes. Mais au fond, un autre chiffre est plus parlant : la forêt amazonienne contient 40% des espèces végétales et animales de toute la planète. Voilà.

Pour une question d’équilibre

Si l’Amazonie venait à totalement disparaître, c’est tout le continent sud-américain qui verrait sa température augmenter de 4 degrés Celsius. Et qui dit augmentation de la température, dit problèmes à la chaîne, à commencer par une diminution des pluies et une sécheresse croissante.

Elle régule la pollution

Enfin, pour le moment, elle essaie tant bien que mal. Parce qu’il faut dire que niveau pollution, la terre est un peu saturée. Car les arbres jouent un rôle de filtrage et de retraitement des émissions de dioxyde de carbone. Couper tous les arbres de l’Amazonie revient donc à retirer l’un des plus gros filtres de la planète. Et si il n’y a plus de filtre, l’effet de serre sera plus important. Et ça, ce n’est pas bon du tout.

Pour l'oxygène

On appelle souvent l’Amazonie, le poumon de la terre. C’est vrai sans l’être, car si la foret produit environ 20% de l’oxygène de la planète, elle en consomme aussi. Mais bien sûr, ce n’est pas une raison pour continuer à abattre les arbres qui, jusqu’à preuve du contraire, sont nos meilleures armes contre le réchauffement climatique.

Parce que c'est la plus grande pharmacie naturelle du monde

Les peuples indigènes l’ont d’ailleurs parfaitement compris, eux qui utilisent depuis toujours les richesses de la nature pour confectionner divers remèdes. Car si on trouve tout un tas de plantes ou d’animaux dangereux pour l’homme dans la forêt Amazonienne, on peut aussi y trouver des éléments indispensables pour fabriquer des médicaments. On pourrait croire que la forêt nous a livré tous ses secrets mais c’est loin d’être vrai. Les scientifiques estiment que moins d’1% des espèces de plantes ont été étudiées. Mais si elle disparaît, bien sûr, on ne le saura jamais…

Parce que des gens y vivent depuis toujours

Certaines des tribus, établies dans la forêt, ont commencé à s’organiser pour empêcher la déforestation, à l’image du médiatisé grand chef kayapo Raoni Metuktire. Parfois, ça marche, même si les camions reviennent sans cesse. Tout détruire reviendrait donc à chasser un grand nombre d’autochtones qui n’ont rien demandé à personne et donc le seul « tort » consiste à faire barrage à ce que beaucoup considèrent comme le progrès, alors qu’ils vivent en harmonie avec la nature.

Pour l'eau

L’Amazonie, ce n’est pas que des arbres. C’est aussi de l’eau. Environ 2/3 du volume global des eaux vives de la planète. Avec son importante nappe phréatique, l’Amazonie consiste l’une des plus grandes réserves d’eau douce à notre disposition. Si on détruit tout, fatalement, cette réserve en prendra un coup dans l’aile.

Pour les générations futures

Parce qu’on aimerait bien que dans quelques années, la forêt n’ait pas laissé la place à des usines ou des centres commerciaux.

Pour l'éco-tourisme

Longtemps réputée impénétrable et dangereuse, l’Amazonie est aujourd’hui plébiscitée par les touristes. Une tendance qui rapporte pas mal d’argent (autour de 11,6 millions de dollars de bénéfices par an). Un tourisme responsable qui éveille les consciences au caractère précieux de la forêt, dont les revenus vont directement nourrir l’économie locale, mais qui crée aussi des emplois.

Parce qu'elle est indispensable

Et puis c’est tout !

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Il n'a pas souffert, promis

On estime que 40% de la forêt auront été détruits d’ici 2050…Source : WWF