Malgré des règles simples (« çui qui court le plus vite », « çui qui saute le plus haut », « çui qui jette un machin le plus loin »…), l’athlétisme n’est que rarement sous les feux des projecteurs. Du coup, néophytes que nous sommes, nous ne comprenons pas certaines règles aussi tacites qu’immuables qui semblent régner sur les pistes. Pas de panique, nous sommes là pour y voir plus clair.
Pourquoi un lanceur doit-il gueuler sur son marteau après chaque jet ?
Est-ce utile d’insulter dans une langue fictive un pauvre marteau qui n’a rien demandé à personne ? Et que disent-ils exactement ? « Vole petit marteau ! Va au bout de tes rêves ! Va et ne te retourne point !… » En réalité nous n’avons pas la réponse. Car, vous le comprendrez rapidement, nous avons peu de réponses à vous apporter dans ce top, mais n’oubliez pas une chose : toutes les questions existentielles ne méritent pas de réponses.
Quel est l'intérêt de freiner à la fin d'un sprint en série ?
« Relâcher », admettons (et encore, on peut se demander en quoi économiser 2m peut être rentable) mais carrément freiner au risque de se croûter, c’est incompréhensible. Qu’est-ce qu’il se passe si tu bats le record du monde en demi-finale ? Tu vas en prison ?
Comment décide-t-on de faire "lièvre" dans une course de fond?
Est-ce qu’on engage des athlètes exprès pour cette tâche ingrate qui consiste à se cramer pendant les premiers tours ? Et dans ce cas, pourquoi on reproche à des joueuses de badminton chinoises et coréennes de faire exprès de perdre ? Parce que les « lièvres », malgré toute leur bonne volonté, ils ne viennent pas pour gagner. C’est ça l’esprit olympique ?
Est-ce que ça a un intérêt de faire taper les gens dans leurs mains au saut en longueur ?
Non, parce que les mecs dans le public, ils n’ont pas payé leur place pour faire du sport. Commence déjà par réussir ton saut, et on applaudira après. Tu t’es cru où, là ? « Allez… Tous avec moi !!! » N’est pas Patrick Sebastien qui veut.
Pourquoi il y a du 100m et du 200m si c'est pour y retrouver les mêmes mecs ?
Dans ce cas-là, pourquoi ne pas remplacer tout ça par un 150m qui mettra tout le monde d’accord ? Ou alors on mesure les athlètes sur un tronçon d’autoroute avec un radar de police pour déterminer le plus rapide, fini les embrouilles de « mauvais couloir », de « course en aveugle » et de virages plus ou moins prononcés.
Pourquoi avoir gardé un Marathon de 42,195 km ?
Selon Google Map, la distance entre Marathon et Athènes, c’est moins de 36 kilomètres (40 kilomètres en bagnole avec les sens uniques). Donc soit le messager grec chargé d’annoncer la victoire contre les Perses a fait un détour pour acheter des clopes, soit on est resté sur le petit caprice de la famille royale d’Édouard VII qui désirait en 1908 que la course démarre du château de Windsor pour se terminer face à la loge royale dans le stade olympique. Encore un arrangement du règlement pour les Anglais.
Est-ce vraiment indispensable de porter des lunettes de ski pour disputer un 400m ?
Parce qu’il faut pas déconner, les mecs vont vite, mais même en mobylette on peut faire 400m sans visière. Et si c’est pour se protéger du soleil, pourquoi pendant les matchs de foot on ne voit pas les 22 joueurs faire leur partie en Ray-Ban ?
La "marche" ? Qu'est ce que c'est que cette épreuve à la con ?
Un truc aussi crevant que la course, qui bousille le bassin et qui exige qu’une armée de juges s’assurent qu’il y a toujours un pied collé au sol ? C’est effectivement complètement con. Quelle idée d’ajouter un handicap dans une épreuve aussi simple et pure que la course à pied ? Ça valait bien le coup d’arrêter le saut en longueur sans élan… Ou alors on lance le saut en largeur, le 100m à cloche-pied et les courses en fauteuil avec une roue voilée pour les Paralympiques.