Les gens adorent avoir un avis sur tout et sur rien, et le faire partager au plus grand nombre alors qu’on en a globalement rien à foutre. Y’a qu’à voir avec les réseaux sociaux, c’est assez flagrant. Et quand tu es une jeune mère, tu peux te prendre des réflexions hyper violentes et culpabilisantes sur la manière dont tu élèves tes enfants, alors que franchement, tu gères grave, même si tu n’allaites pas, même si tu donnes des petits pots industriels, et même si tu utilises ton micro-ondes. En vrai, tu assures, ne t’inquiète pas.
Tu résistes au manque de sommeil
Je ne te parle pas des nuits blanches que tu pouvais passer avant, parce que tu sortais avec tes potes jusqu’à pas d’heure. Non là on parle des réveils 12 fois par nuit, des biberons nocturnes, des dents qui poussent et des maladies.
Tu ne ramènes pas ton bébé à la maternité même quand il hurle
Alors que t’as franchement envie de le ramener en douce au service après-vente des nourrissons parce que tu es à bout. Mais malgré les hurlements, les caprices, les crises, le manque de sommeil: tu le gardes, et ça c’est beau.
Tu aimes un autre être humain plus que toi-même
Et genre pas qu’un peu, non non c’est complètement démesuré comme sentiment. Tu sais que si on te demandait de choisir entre couper ton bras ou le sien, tu commencerais à ronger ton poignet avec les dents avant même la fin de la question. C’est comme ça, quoi qu’il se passe, tu l’aimes plus que toi.
Tu supportes toutes les douleurs
Ça commence par les coups de pieds in utero, les contractions, l’accouchement, l’allaitement, les tranchées, les morsures, les engueulades, les crises d’opposition, la crise d’ado, il quitte la maison, il va se marier, avoir des gamins, et toi tu vieillis, vieillis, vieillis… Ça fait mal tout ça, mais tu supportes tout.
Tu arrives à gérer ton môme, ton taf, et tout le reste
Et même que parfois tu arrives à aller chaque semaine à ton cours de krav-maga pour apprendre à péter la gueule au patriarcat. Et parfois, t’arrives à rien gérer du tout de tout cela, et c’est pas bien grave, parce que merde, on ne peut pas être partout.
Tu es patiente
Enfin, quand il le faut hein. Tu es patiente avec ton môme parce que c’est toi qui l’a fabriqué, mais ça s’arrête là. En même temps, t’es bien obligé de l’être avec lui, vu que tout est sujet à négociation, et tu as bien vite compris que si tu n’es pas un peu diplomate avec lui, tu pourras dire adieu à ta santé mentale.
Tu as des antennes
C’est assez fou, mais toi qui dormais hyper profondément avant d’être mère, tu es capable d’ouvrir les yeux si tu l’entends à peine toussoter dans la chambre à côté. Tu peux dire à combien s’élève sa température juste en posant tes lèvres sur son front, et tu sais, TU SAIS, quand il est en train de te raconter un mytho.
Tu joues avec lui
Alors que t’aimes pas ça. T’as jamais aimé les Playmobil, les Lego, tu sais pas dessiner, t’aimes pas encastrer des cubes ni même jouer à la poupée. Et pourtant, tu le fais, parce que tu assures grave.
T’as réussi à ne pas picoler de toute ta grossesse
Et ça, si c’est pas une preuve d’amour, je ne vois pas ce que c’est. Si tu n’as pas eu de chance du tout niveau timing, tu as pu même passer ton anniversaire, Noel, le jour de l’An en étant enceinte, et donc sans picoler, et rien que pour ça, on peut te dire bravo.
Tu te retiens
Tu te retiens de lui bouffer tous ses bonbons en scred, tu te retiens de pisser parce qu’il a pas fini de téter, tu te retiens de gueuler alors qu’il est en train de se rouler par terre au supermarché, tu te retiens de pleurer parce qu’il fait son premier caca sur le pot, tu te retiens de rigoler parce qu’il vient de se viander comme une merde en trottinette. Du vrai self-control!
Personne n’est parfait, et heureusement, sinon qu’est ce qu’on se ferait chier.