Les prédictions de Nostradamus sont d’une acuité légendaire. Et cette réalité frappe plus fort encore quand on observe de près ses prophéties concernant l’année 2020. Le coronavirus est cité, bien sûr, mais pas uniquement : la réforme des retraites, les décisions des pouvoirs publics, même le programme télévisé n’avait pas de secret pour Michel de Notre-Dame qui n’en finira donc jamais de nous surprendre.
"Ao aïeux la roine : prime de cortures de piastres pis de hospice cohu" - Prophétie n°31 - alinéa 23 - 1556
« Aux aïeux la ruine : d’abord des coupes d’argent, puis la cohue aux hôpitaux. »
Plus transparent, il n’y a pas. Après avoir été durement touchés par la réforme des retraites, les personnes âgées sont désormais les plus vulnérables face au virus. Quelle vision de Nostradamus qui, en une seule phrase, est parvenu à embrasser les deux grands sujets de ce début d’année 2020.
"Vist de fort impreffion impestrant fera closre. Las, bien vist d'astres mals le ferron ablier." - Prophétie n° 33 - alinéa 17 - 1557
« Un vît de forte impression fera taire l’impétrant. Hélas, bien vite, d’autres maux le feront oublier. »
Comment ne pas penser immédiatement à Griveaux, impétrant réduit au silence par la diffusion massive d’une photo de son sexe ? Mais déjà l’épisode nous semble bien loin et désormais c’est effectivement vers d’autres maux – le coronavirus en l’occurrence – que notre esprit se penche.
"Lor l'an maudyt do dois vinages, vyl mal ao nom da cervoise fera biesre aos homes" - Prophétie n°34 - premier alinéa - 1557
« En l’an maudit des deux vins, un mal affreux portant nom de cervoise mettra les hommes en bière. »
Nous évoquions déjà cette prophétie dans notre premier top sur les prédictions coronavirus de Nostradamus. Les deux vins, c’est bien sûr ces deux 20 (2020) et le mal affreux portant nom de cervoise, c’est bien le coronavirus, une bière mexicaine connue partout dans le monde.
"An da solotude, an do maleur, vers luy l'ôm fera regard et le mounde no verra pis." - Prophétie n° 35 - alinéa 22 - 1557
« Année de solitude, année de malheur. L’homme regardera vers lui et ne verra plus le monde. »
« Année de solitude », « l’homme regardera vers lui et ne verra plus le monde » : n’est-ce pas là une description pleine d’acuité du confinement ? Il nous semble que oui. Si le terme n’existait pas à l’époque de Nostradamus, aucune littérature ne pourrait lui rendre plus hommage.
"Moult joucades pis tard seront, lors espesrance sans espoir." - Prophétie n° 35 - alinéa 14 - 1557
« De nombreux jeux seront reportés. Dès lors, l’attente sans l’espoir. »
La Ligue des champions, les championnats européens, Roland Garros, bientôt Wimbledon, l’Euro 2020, les Jeux olympiques. Tous ces jeux ont été reportés alors même qu’ils constituaient un horizon salvateur pour qui est confiné chez soi. De là à perdre espoir ?
"Sul marques, pis point de vyvres. Fol, l'âme d'ôm mande razia." - Prophétie n° 36 - alinéa 4 - 1557
« Sur les marchés, plus guère de vivres. Folle, l’âme de l’homme commande la razzia. »
Cette prédiction fait partie des plus troublantes. Nostradamus aurait-il été capable de prévoir le comportement erratique des clients horribles au supermarché qui se lancent comme des fusées à l’assaut des rayons PQ et pâtes ? Si pour Michel de Notre-Dame, ces épisodes se déroulent sur les marchés, c’est aussi et sans nul doute parce que le concept de Carrefour n’existait pas à la fin du XVI°.
"De goisse, flamante barbique du questeur pesle é de blanqueur teinste." - Prophétie n° 36 - alinéa 11 - 1557
« D’angoisse, la barbe flamboyante du questeur pèle et de blancheur se teinte. »
Le questeur, membre d’assemblée parlementaire chargé d’administrer l’assemblée, ne serait-il pas exactement l’équivalent de notre Premier ministre dont la barbe autrefois fleurie est devenue bien terne à force de soucis ? Pelade et blanchissement : quelle précision de Nostradamus qui va jusqu’à évoquer dans ses prophéties la barbe d’Edouard Philippe !
"Moult reserves d'escus asbliées mergeront. Tanstot ao fysycien, tanstot per l'ôm du camp. Royaume falitaire san faire const frontera." - Prophétie n° 38 - alinéa 63 - 1557
« De nombreuses réserves d’écus oubliées feront surface. Tantôt pour le médecin, tantôt pour l’homme du champ. Le royaume faillitaire fera front sans faire de comptes. »
La France, déclarée en faillite par un ancien Premier ministre qui n’a pas rendu l’argent, s’apprête à distribuer des sommes mirifiques aux fonctionnaires, entreprises privées et particuliers durement touchés par l’épidémie. N’est-ce pas là la transcription exacte de cette prophétie dans laquelle Nostradamus expliquait que des ressources financières insoupçonnées seraient soudain brandies par les pouvoirs publics ?
"Cercline san fin in rectangulum, image près image Massilia jour paraistra." - Prophétie n° 36 - alinéa 30 - 1557
« Cercle infini dans le rectangle, image après image, Marseille toujours paraîtra. »
Le cercle infini, c’est le cycle du temps qui ne passe plus. Quant au rectangle et ses images, comment ne pas penser à la télévision, inventée plus de trois siècles après cette prophétie ? Dès lors, cette prédiction ne serait-elle pas simplement l’avertissement de Nostradamus quant à la rediffusion des Anges de la téléréalité en boucle ? D’ailleurs, quel ange de la téléréalité êtes-vous ?
"Espoir da monde cambrer è ilusion. Sitost mal enfoui, coses trouvant id tempo, ôm de biens se couvre per la Sant-Nicholas. Non oyrons pis ma." - Prophétie n° 38 - alinéa 43 - 1557
« L’espoir que le monde change est illusion. Sitôt le mal enfui, les choses retrouveront leur cours. L’homme se couvrira de biens pour la Saint-Nicolas. Jamais nous n’entendrons. »
Alors que certaines voix se font entendre pour expliquer que le monde ne sera plus jamais comme avant, que cet épisode de confinement inédit changera durablement nos modes de consommation et bouleversa notre rapport à la consommation et à la croissance, Nostradamus jette un froid : selon lui (et l’on sait désormais qu’il est d’une justesse exemplaire dans ses prédictions), tout reviendra à la normale et, à Noël, tous les enfants (sages) seront pourris gâtés.
Encore une fois, je le répète, il est évident que ce sont des conneries monumentales écrites en faux vieux français par mes soins pour m’occuper et vous occuper.