Les escrocs ont la classe. Ils portent des Panama blancs et volent en classe affaires en piquant aux riches de ce monde l’argent dont ils n’ont pas besoin pour le claquer en luxe. Du moins, c’est ce que le cinéma nous fait croire. Parce que dans la réalité, les escrocs auraient plutôt tendance à attaquer les faibles, rapport au fait que c’est quand même vachement plus simple de tromper un sans-grade qu’un riche homme d’affaires.
Le bitcoin ou la machine à arnaque
En un an, plus de 700 personnes se sont faites avoir par une arnaque au bitcoin, pour un total de 31 millions d’euros volés. En gros, le principe est tout simple : un site internet qui a l’air sérieux et qui propose de placer de l’argent dans des cryptomonnaies pour profiter de leur vigueur. On rentre son numéro, on se fait rappeler, puis on vire son argent et il n’y a aucune bitcoin. Un schéma proche des arnaques au trading qu’on connaissait auparavant et qui avaient déjà coûté 4 milliards d’euros aux Français entre 2010 et 2016, mais en plus sophistiqué et en plus bitcoin.
L'arnaque au billet de 50 euros
En 2018, grosse recrudescence de cette technique que, perso, je trouve assez admirable. Tu retournes tranquillement vers ta bagnole, tu démarres, et là tu te rends compte que tu as un billet de 50 euros sur le pare-brise. La chance ! Faudrait pas la perdre ! Du coup tu descends pour prendre le billet avant qu’il ne s’envole en laissant les clés sur le contact et en deux deux les mecs te piquent ta bagnole. Voilà le travail. Et évidemment, le billet est un faux.
Le Bulgare qui a arnaqué Spotify
« Soulful Music » et « Music from the Heart » : deux playlists crées par un Bulgare sur lesquelles il a chargé 476 morceaux de plus de 40 secondes qu’il a composés lui-même. Et là, la machine s’est emballée : les playlists se sont rapidement classées parmi les plus écoutées du monde, atteignant jusqu’à la 11ème place du ranking américain. Pourtant, seuls 2000 utilisateurs suivaient les playlists… En fait, le mec avait créé 1200 faux comptes premium et écoutait ses playlists en boucle pour toucher des royalties. Au total, il va gagner quelque chose comme 350.000 dollars par playlist qui lui sont dus légalement par Spotify. Bien ouej.
Le mec qui se faisait passer pour Jean-Yves le Drian
Gilbert Chikli est un petit malin. Pendant plusieurs années, il s’est fait passer au téléphone pour le ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian et a contacté des personnalités fortunées en faisant appel à leur patriotisme pour le paiement des rançons d’otages supposément retenus dans le monde arabe. Il a ainsi réussi à avoir un prince, une riche propriétaire du bordelais et une fondation suisse et a réussi à leur soutirer 26 millions d’euros. Mais au total, il a contacté plus de 150 personnalités.
L'âne déguisé en zèbre
Les visiteurs d’un zoo égyptien ont eu la surprise de voir les rayures du zèbre présenté dans le jardin fondre comme neige au soleil dans la chaleur estivale. C’est que le zèbre en question n’était pas du tout un zèbre, mais un âne peint en blanc et noir pour donner le change.
Le faux espion de la DGSE
Agrégé de mathématiques, un type avait divorcé de sa femme en lousedé dans l’en avertir pour se remarier avec une autre femme. Et le plus drôle, c’est que pour justifier de ses absences régulières auprès de l’une comme de l’autre, il leur avait expliqué qu’il officiait en tant qu’agent secret auprès de la DGSE. Par ailleurs, le type était suivi pour diverses histoires d’escroquerie après avoir réussi à soutirer de la thune à ses collègues pour les placer dans une société immobilière totalement fictive.
Le couple et le SDF
Une histoire à faire chialer dans les chaumières : un couple d’Américains était tombé en panne d’essence et avait bénéficié, en pleine nuit, de l’aide d’un SDF. Ils avaient dès lors décidé de monter une campagne de récolte de fonds sur Internet pour venir en aide à leur bon samaritain et avaient réussi à réunir 400.000 dollars. Le couple donne des nouvelles régulièrement : ils ont trouvé un appartement au SDF, lequel est en bonne voie pour trouver un job… Jusqu’à ce que le SDF en question attaque le couple en justice parce qu’ils avaient gardé l’intégralité de magot. En réalité, toute l’histoire était bidon. Le couple et l’homme s’étaient mis d’accord pour raconter cette histoire cousue de fil blanc afin de récolter un mac de thunes. Et ils se sont faits rattraper par la justice parce qu’ils ont été incapables de se mettre d’accord sur la répartition de leur butin.
Le faux fonctionnaire qui a réussi à piquer 800.000 euros au département du Nord
Un faux agent du département du Nord a réussi à récupérer 800.000 balles en virement sur son compte dans le cadre d’un chantier financé par la collectivité. En gros, il s’est d’abord fait passer pour un interlocuteur du conseil général auprès d’une entreprise de construction pour récupérer, auprès de cette entreprise, des documents officiels ; puis il est allé voir le conseil général en se faisant passer pour le comptable de cette première entreprise afin d’obtenir des virements dans le cadre d’une commande publique. La police n’a pas arrêté l’escroc qui appartiendrait, selon les autorités, à un réseau international d’arnaqueurs.
Le faux commercial de Google
Un type s’est fait passer pour un commercial de Google auprès d’entreprises qui avaient souscrit un contrat auprès de l’entreprise, notamment pour Analytics. Il appelle les entreprises, leur vend sa soupe commerciale et réussit à obtenir des ordres de virement pour un abonnement hors de prix à AdWords : jusqu’à 166.000 euros pour une PME de Haute-Garonne. L’argent était ensuite viré en Hongrie et emballé c’est pesé.
Le Scam de Facebook
Il y a quelques semaines, à peu près l’intégralité de vos amis Facebook a commencé à partagé un truc sur la vie avant et après le mariage qui avait l’air à peu près aussi nul que douteux. Et pour cause : il s’agissait d’une publication virale dont le principe était tout simple, puisqu’une fois qu’on avait cliqué dessus, elle était automatiquement publié par vos soins sur Facebook. Vieux comme le monde et efficace.
Escroc mais pas trop.