Bronnie Ware est une infirmière australienne qui a recueilli pendant toute sa carrière les derniers mots et souhaits de nombreux patients sur leur lit de mort. Même si on peut penser que ce n'est pas forcément à ce moment-là qu'on est le plus lucide, il n'empêche que les grands regrets qu'ils évoquent nous concernent un peu tous. Souvent simples, ils remettent en avant l'évidence qu'on finit par oublier. Et devraient nous amener à profiter de chaque moment ou de chaque avec l'intensité du dernier ...
- "Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre ma vie comme je l'entendais, plutôt que de vivre la vie que les autres attendaient de moi"
Le regret le plus commun à tous. Quand on regarde en arrière, c'est parfois un peu plus facile de faire le point et se rendre que non, petit on ne voulait pas faire de judo, pas faire d'études de commerce plus tard, et qu'on ne ne voulait pas de ce boulot même super bien payé. Mais va faire comprendre simplement, à toi le premier, que s'occuper de chiens de traineaux en Finlande, c'est ta destinée. Même si c'est toujours bien de laisser un petit mètre d'avance à ses rêves, c'est bien aussi de ne pas les oublier. Alors tant qu'on peut... - "Je regrette d'avoir travaillé si dur"
La dernière réunion, le prochain Powerpoint, les prochains objectifs... Oui c'est important. Mais pas autant que de voir sa vie et celle de sa famille, de ses amis, défiler devant ses yeux, caché derrière un écran d'ordinateur, un bureau, un comptoir... Gardez le contrôle pour ne perdre votre vie à la gagner. - "J'aurais voulu avoir le courage d'exprimer mes sentiments"
Ne rien dire parait souvent plus simple que de parler et de prendre le risque d'être mal compris, mal perçu. Mais c'est aussi le meilleur moyen de ne pas réussir à faire comprendre à la nouvelle petite stagiaire des RH qu'elle vous a retourné le cerveau et la très large étendue des sentiments que vous éprouvez pour elle, depuis hier. Marche aussi avec les amis / famille / banquiers de votre entourage. - "Je regrette de pas être resté en contact avec mes amis"
"On s'était dit rendez-vous dans 10 ans" chantait le philosophe Benguigui. Et il avait sans doute raison, comme sur le reste. On laisse trop souvent la vie s'installer en oubliant ceux qui lui donnent en partie du sens : ses amis. On les met de côté pour une phrase mal comprise, un vulgaire prêt de 10 000 euros non remboursé, ou parce qu'on a couché avec leur conjoint régulièrement pendant 6 mois. Bref, des détails. Et un jour, il est trop tard (même si c'est vrai que ça vous arrange aussi pour les 10 000 euros, on va pas se mentir). - "J'aurais voulu m'autoriser à être plus heureux"
La force de l'habitude, de son petit confort, la peur du changement... autant d'éléments qui finissent par nous empêcher de faire voler notre quotidien en éclat pour découvrir de nouvelles choses et laisser la place à la nouveauté. Alors profitez et, autrement dit, "Dream as if you live forever, live as if you die tomorrow"...
J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie, c'est la vie... Pensez-y quand même, des fois, et vivez-la.
Source : "The top five regrets of the dying" de Bronnie Ware (via The Guardian et Slate)