Même si au Moyen-âge, il n’y avait pas de voiture, pas d’usine, moins d’humains et donc pas de pollution, bah je peux vous dire qu’on vivait pas forcément plus longtemps. En effet, on n’avait pas vraiment de trucs comme les vaccins ou même comme un bon Doliprane pour se faire passer une gueule de bois. C’est pour cette raison qu’on trouve à cette époque (qui englobe à peu près un millénaire aussi, faut dire) des maladies vraiment pas ragoûtantes. Bienvenue dans le merveilleux monde des bubons et des furoncles.
La lèpre
Si la maladie existe toujours dans certains pays d’Asie et d’Afrique, elle a eu pas mal le vent en poupe au Moyen-âge, aussi parce qu’on commençait à en reconnaître les symptômes (dès le Vème siècle). Les lépreux diagnostiqués comme tels sont alors déjà considérés comme morts. Un évêque doit les accompagner dans leurs derniers instants, leur offrant une cérémonie mortuaire (alors qu’ils ne sont pas encore morts) avec offrandes et tout le tintouin. Il expliquait ensuite aux lépreux qu’il fallait qu’il se casse pour pas refiler ses postillons aux personnes saines. Du coup les pauvres gars allaient clamser tout seuls, avec des boursouflures crevassées partout sur le visage, le nez qui tombait, et globalement des membres rapidement détériorés.
La variole
Dans la série des maladie bien crados, je vous invite à ne pas chercher « variole » sur Google Images si vous voulez faire encore des rêves la nuit. Elle est née probablement au Moyen-Age et continue de persister de nos jours. Sorte de « mouchetage de pustules », cette maladie infectieuse et très contagieuse qui recouvrait le corps de pustules ne connaissait comme traitement thérapeutique que les ventouses censées crever les tumeurs. Et comme on n’avait pas un bon tube de Roaccutane sous le coude, ça devait pas être joli joli.
La peste noire
Certainement la pire épidémie qui ait existé dans toute l’histoire de l’humanité, la peste bubonique a buté en 30 et 50 % de la population européenne. En 5 ans. Efficace. Soit environ 25 millions de victimes. Très glamour, cette charmante maladie se manifeste par un gonflement des ganglions lymphatiques, de terribles maux de têtes et des douleurs musculaires et articulaires. Mais ça c’est seulement au début. Après ça te fait des bubons qui se percent à l’intérieur du corps et te font généralement mourir d’une septicémie dans d’atroces souffrances.
L'ergotisme ou le "mal ardent'
Cette maladie fréquente au Moyen-Age était une infection due à un champignon. Elle se manifestait par des membres nécrosés mais surtout par la sensation de brûler de l’intérieur, d’où ses autres petits noms « feu sacré » ou « feu de Saint-Antoine ». La bonne nouvelle avec cette maladie c’est qu’on en meurt assez vite avant d’en ressentir les troubles cardio-vasculaires. YAY.
La suette anglaise
A priori on ne l’a pas recroisée depuis le Moyen-Age où elle est apparue en Angleterre sous forme épidémique. C’est l’armée du roi Henri VII qui est touchée en premier. La maladie est foudroyante et tue en moins de 24 heures. Elle se manifeste d’abord par des frissons, une forte soif, un gros délire, une sueur excessive et une puanteur à gerber. Le plus étonnant c’est que cette maladie s’attaque avant tout aux personnes bien portantes et non aux vieillards et aux enfants. Pour une fois !
Les écrouelles
Cette forme de maladie tuberculeuse sévissait tout particulièrement au Moyen-Age. Comment te décrire ses symptômes sans te donner envie de dégueuler..? Bon alors je vais pas y aller par quatre chemins mais en gros ça te colle des fistules purulentes dans le cou. Et le truc comique c’est qu’à l’époque on pensait que seul un contact physique avec un roi pouvait nous guérir de cette toute petite acné. Comme on s’en doute, c’était totalement de la connerie.
La blennorragie
Le truc chouette avec les IST c’est qu’elles ne sont jamais totalement éradiquées. En l’occurrence la blennorragie sévit toujours de nos jours mais sa propagation est heureusement limitée par le port du préservatif. C’est tant mieux parce que ses symptômes sont franchement pas réjouissants : écoulements de pus par le pipou (j’essaie de rendre cette description moins immonde par l’usage de mots trop choupi). Après ça tu n’envisageras plus les fellations avec le même appétit.
La disenterie
Cette maladie infectieuse du côlon a traversé les siècles avec beaucoup de persistance. Elle existe toujours. Et au Moyen-âge c’était l’équivalent d’un rhume sauf qu’à la place de se moucher on avait la diarrhée et qu’à la fin, on mourrait. Sale ambiance.
Est-ce que après ça, tu vénères pas un peu ta gastro ?
Source : Vivre au Moyen-Age