Se marier, ce n’est pas un truc que l’on fait à la légère, en général. Mais comme, en général aussi, les histoires d’amour finissent mal, il vaut mieux tourner 7 fois sa bague sur son doigt avant de la passer à celui de l’autre. Sans quoi on risque de tomber sur une psychopathe affreuse et passer un mauvais quart de siècle – si on tient jusque là.
Marie Besnard
Marie Besnard l’empoisonneuse. Elle a tué un paquet de monde, et notamment ses maris, principalement pour l’argent. Le premier à faire les frais de la passion de Marie pour l’arsenic, c’est Auguste Antigny, son premier mari : déclaré mort de la tuberculose à 29 ans, il était en fait bourré d’arsenic. Ensuite elle a tué la grande-tante de son mari, toujours à l’arsenic, puis Toussaint Rivet, un pote de feu-son mari en 1939, ainsi que sa femme, deux ans plus tard. Ensuite, elle a tué son père, puis son beau-père, puis sa belle-mère, puis sa belle sœur, puis les deux cousines de son mari, puis son mari, puis sa propre mère. Joli tableau de chasse. Et à chaque fois, la dose d’arsenic augmentait.
Catherine II de Russie
Catherine II de Russie a fait un truc assez malin : elle a pris le pouvoir en se retournant contre son mari, Pierre III. Aidée par une milice d’opposants au régime (et par son amant), elle a organisé un coup d’Etat contre le tsar en 1762 et l’a fait emprisonner, puis assassiner. Il aurait mieux valu pas la marier, la Catoche.
Marguerite de Bourgogne
Apparemment, il ne faisait pas bon coucher avec la bru de Philippe Le Bel. On raconte que Marguerite de Bourgogne emmenait ses amants dans la tour de Nesle où ça baisait sévère – avant que ça ne tourne au vinaigre. Pour éviter que ces frasques ne deviennent célèbres, elle avait pris l’habitude de foutre lesdits amants dans un sac et de les jeter à la Seine. Une semi-légende immortalisée par François Villon dans sa Ballade des temps jadis, rendue populaire par Brassens.
Isabelle de France
La fille de Philippe le Bel a épousé à 12 ans, en 1308, le roi Edouard II d’Angleterre. Ça se passait pas trop mal, sauf que Eddy il était un peu amoureux de son pote Pierre de Gabaston, le comte de Cornouailles, et ça ça plaisait pas trop à Isabelle, surtout que tout le monde l’avait bien remarqué et que c’était la teuhon lors des dîners. En 1312, Gabaston est tué par des opposants à Edouard II, mais quelques années plus tard, le roi se trouve un nouveau petit copain officieux, Hugues Despenser, et là Isabelle n’est pas contente du tout. Elle retourne en France avec son amant et des mercenaires pour tuer le nouveau favori. Elle fait aussi destituer et emprisonner Edouard II (c’est Edouard III, leur enfant, qui reprend le trône.) Et pendant que son mari est en prison, Isabelle lui envoie de la visite : des mecs à sa solde se pointent dans la cellule du roi déchu pour lui enfoncer un fer chauffé à blanc par l’anus afin de le rôtir de l’intérieur.
Mary Ann Cotton
Morte en 1873, Mary Ann Cotton est soupçonnée d’avoir tué tout simplement 21 personnes pour toucher des polices d’assurance. Elle a 9 enfants avec William Mowbray, son premier mari, lesquels meurent les uns après les autres de troubles stomacaux, de même que ce pauvre Willie, lui aussi frappé d’un problème intestinal peu après avoir souscrit à une police d’assurance pour sa pauvre femme. Alors elle se marie avec George Ward, un ingénieur soigné au dispensaire où Mary Ann bosse ; bien sûr, il était malade, ce pauvre George, mais il meurt quand même bien vite d’après les médecins. Heureusement qu’il avait lui aussi pris une assurance en faveur de sa femme…
Elle se remarie avec un charpentier chez qui elle faisait des ménages : ses enfants d’un premier mariage meurent les uns après les autres, puis les enfants qu’il a avec Mary Ann aussi, puis il meurt à son tour, de même d’ailleurs que son quatrième mari (qui venait de la coucher sur son testament) et que tous les enfants dudit, y compris ceux portés par Mary Ann. Bref, tout ça s’est terminé en gentil petit procès pour meurtres et infanticides.
Simone Weber
Petite joueuse, Simone Weber n’a que deux meurtres à son actif : celui de son premier mari, Marcel Fixard, qui l’avait engagée comme dame de compagnie et qu’elle avait épousé en demandant à un figurant de jouer son rôle à la mairie ; Fixard ne savait même pas qu’il était marié avec Weber. Il est mort mystérieusement en 1977. Et en 1985, son ex-amant, Bernard Hettier disparaît. On retrouve son tronc dans la Marne.
Geneviève Montilliet
Le 1er novembre 1992, Eric de Vriendt se fait renverser à vélo. Il sombre dans le coma mais s’en sort après 6 mois de convalescence. Alors que les médecins veulent absolument le conserver à l’hôpital, sa compagne, Geneviève Montilliet, le ramène à la maison. Trois jours après, il meurt, et Geneviève bénéficie de 8 polices d’assurance-vie pour un million et demi d’euros… Très rapidement, le corps est incinéré. Evidemment, Montilliet l’a tué. Placée sur écoute, sa défense n’a pas tenu longtemps.
Laurence Honoré
On veut pas dire du mal, mais c’était pas propre propre. En 2011, Laurence Honoré, femme de Christian Honoré, un conseiller municipal de Valençon également assistant parlementaire UMP, essaie tout simplement de tuer son mari. Elle a vidé la maison quand son mari rentre du taf et se dissimule dans le jardin déguisée en motard avec un flingue. Mais son plan est mal rôdé, et elle se fait arrêter aussitôt que le mari donne l’alerte. Ce qui est drôle, c’est qu’elle avait préparé le coup avec un des gardes du corps de Bernard Accoyer, alors président de l’Assemblée nationale. Si votre couple bat de l’aile, faites gaffe, quand même.
La femme qui a essayé d'empoisonner son mari avec son vagin
En 2011, dans la région de Sao Paulo, un mec satisfait au désir de sa femme qui lui demande de lui faire un cunnilingus. C’est un peu zarbi, dans la mesure où le couple est au bord du divorce, mais bon, l’appel du sexe… Sauf que quand il s’approche, il trouve que l’odeur est zarbi. Il comprend assez vite le schmilblick et se jette vers l’hôpital le plus proche avant de convoquer la police. La femme avait enduit son vagin de poison pour le tuer. Ça devait piquouiller.
Jamila Belkacem
Franchement horreur : En 1984, Jamila Belkacem se marie avec René Maillard, qu’elle a rencontré par petites annonces. Maillard, qui pourtant ne joue pas à colin, ne voit pas que sa femme est bizarre. Ils ont 4 enfants et Belkacem le trompe très régulièrement, sans que ce soit un vrai problème. En 1994, le couple se sépare. En 1995, elle fait, toujours par petites annonces, la connaissance de Jacques Brunet, un vétérinaire de Bourg-en-Bresse catho zombie qui n’a qu’un rêve : faire le tour du monde par la mer sur un voilier qu’il a acheté. Pour y parvenir, il a réussi à économiser 500.000 francs et cherche une femme qui voudrait bien l’accompagner. Elle lui raconte absolument n’importe quoi et Brunet tombe totalement fou d’elle. Elle lui fait croire qu’elle veut l’accompagner dans son tour du monde mais ne fait en réalité que profiter de son argent. Et puis, en 1999, le corps de Brunet est retrouvé calciné chez lui. Apparemment, Brunet aurait pris des somnifères, lu à la bougie, et l’incendie se serait propagé partout. Sauf que tous ses comptes ont été vidés.
Bon an mal an, on finit par confondre Jamila Belkacem. Mais lors de son procès en appel, une lettre arrive auprès du juge : René Maillard lui annonce qu’il est coupable du meurtre de Brunet et que, ne pouvant vivre avec la culpabilité, il préfère se suicider. Sauf qu’il se réveille du coma trois jours après, le Maillard, et qu’il nie avoir écrit une lettre ou avoir tenté de se suicider… En réalité, c’est Belkacem qui a demandé à sa fille d’écrire la lettre et de tuer son père.
Belkacem a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité.