Recouvert à 98% de glace, celui que l’on appelle le continent Austral fait l’objet de fantasmes depuis qu’il a été découvert par William Smith le 19 février 1819. Une terre de dangers pour quiconque s’y rend les mains dans les poches, avec juste un bonnet et une écharpe, qui s’impose encore aujourd’hui comme l’endroit le plus froid du monde. Même si le réchauffement climatique ne l’épargne bien sûr pas. Seul continent où personne ne vit de façon permanente, l’Antarctique ne se visite pas comme d’autres zones froides du globe (comme l’Islande par exemple). Car ici, il fait froid. Vraiment froid. Mais sinon, à quoi s’expose-t-on exactement quand on décide d’aller en Antarctique ?
Le froid
On commence par le plus évident. Le froid ! C’est ici que la température la plus froide jamais enregistrée fut observée : – 93,2 degrés Celsius. L’été, près des côtes, il peut arriver que le mercure monte jusqu’à 15 degrés mais c’est rare. Sinon, on peut dire que la moyenne se situe aux alentours de -40 degrés. Pour info, on estime qu’entre -25 et -50 degrés, le corps humain, bien couvert avec des vêtements spéciaux, peut survivre à condition de rester en mouvement. Au-delà de -50, en gros, c’est foutu… Le froid qui entraîne, des gelures des extrémités, de l’hypothermie…
La déshydratation
Forcément, vous êtes dehors, correctement habillé, il fait -40 et vous savez que pour survivre, il vous faut bouger. De toute façon, on reste rarement à buller par -40. On bouge, on marche, on explore, bref, on se dépense. Du coup on transpire. Paradoxal mais vrai. On sue beaucoup. Trop même. À tel point que dans les situations extrêmes, il devient vite impossible de compenser toute l’eau que l’on perd…
La folie
Au bout d’un moment, à force de suer, dans l’incapacité de s’arrêter de bouger car on sait très bien qu’en Antarctique, immobilité = mort assurée, on se met à délirer. Rapport au manque d’eau. Et c’est là qu’en général, on prend des décisions stupides du genre « oh finalement, je vais me poser un peu hein, juste 5 minutes. ».
Les crevasses
Les crevasses que le froid peut faire sur la peau mais aussi celles dans lesquelles on peut tomber. On ne voit rien car il fait un temps pas possible, on marche, et là on tombe dans un trou de plusieurs mètres de profondeur. Ce qui, on ne vous le cache pas, est très mal barré.
Les animaux
L’animal plutôt, car il y a peu de chances que vous vous fassiez bouffer par un manchot empereur. Le léopard des mers, une espèce de phoque, peut s’avérer assez agressif s’il se sent menacé ou si vous donnez, pour une raison ou pour une autre, l’impression de vouloir lui piquer sa nourriture. Sans oublier les labbes, des oiseaux spécialisés dans les attaques en piqué. Ça peut faire sourire mais le danger est réel. Demandez à ce mec qui s’est un jour fait assommer par l’un de ces oiseaux…
L'eau plutôt agitée
En Antarctique, naviguer peut vite devenir un enfer. Si le vent s’en mêle notamment. Inutile de dire que faire naufrage dans un milieu aussi hostile laisse très peu de chances de survie.
La faim
Se « promener » tout seul en Antarctique s’avère risqué pour toutes les raisons évoquées plus haut. Sans compter qu’on peut aussi mourir de faim. La faim qui est aussi susceptible de toucher les scientifiques en poste sur place. Comme en 2013, quand une exceptionnelle vague de chaleur a rendu la piste d’atterrissage impraticable et les livraisons impossibles. Bon, personne n’est mort mais il fallut quand même se serrer la ceinture.
Le soleil
Ce n’est pas parce qu’il gèle que le soleil ne représente pas un risque. Surtout avec la réverbération hardcore ! Crème solaire obligatoire pour tout le monde. De bonnes lunettes aussi car dans ces conditions, on peut rapidement se faire cramer les yeux. Les anciens, ceux qui ne pouvaient pas compter sur le matériel de pointe disponible aujourd’hui, se protégeaient d’ailleurs les rétines en y mettant quelques gouttes de cocaïne…
Make Antarctica cold again !Source : Mental Floss