Vous l’avez sûrement vu dans l’actu : en Italie, ce dimanche 25 septembre, l’alliance des droites est arrivée au pouvoir en obtenant la majorité à la Chambre des députés et au Sénat. Énorme problème, cette alliance est dirigée par le parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia, lui-même dirigé par Giorgia Meloni, une fan de Mussolini, conservatrice et anti-immigration. Autant vous dire que la dame ne fait pas dans la dentelle et propage des « valeurs » qu’on s’était juré de ne plus retrouver en Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour vous donner une idée, voilà un florilège des pires citations de Giorgia Meloni, une personne qui ferait passer l’extrême droite française pour des enfants de chœurs (même si ce n’est pas le cas, n’abusons pas). D’habitude on fait plutôt dans l’humour, mais honnêtement là ça nous fait plutôt bader sévère.
"Je crois que Mussolini, c'était un bon politicien. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour l'Italie."
Le fait de valoriser un dictateur fasciste et de le faire passer pour un bon politicien donne le ton.
"Nous défendrons Dieu, la patrie et la famille, faites-vous une raison. Nous nous battrons contre l'islamisation de l'Europe, parce que nous n'avons aucune intention de devenir un continent musulman"
Le fameux « continent musulman », un fantasme de l’extrême-droite pour nous faire croire qu’on est dans une guerre de religion.
"Ils veulent que nous devenions parent 1, parent 2, parents LGBT, citoyen X, des codes. Mais nous ne sommes pas des codes ! Nous sommes des personnes, nous défendrons notre identité ! Je suis Giorgia ! Je suis une femme ! Je suis une mère ! Je suis italienne et je suis chrétienne, vous ne me l’enlèverez jamais !"
Diaboliser les gens qui réclament simplement le droit d’être non-binaires pour les faire passer pour d’horribles corrupteurs de la morale, c’est un sport très apprécié par l’extrême-droite.
"Fidel Castro est un dictateur, c'est celui qui nie les droits civiques, mais il a fait tellement de bien à Cuba, si c'est bon pour Castro pourquoi pas bon pour Mussolini ?'
Et si c’était bon pour aucun des deux en fait ?
"Je ne fais pas vacciner ma fille car le vaccin n'est pas une religion mais un médicament. Lorsque vous prenez un médicament, vous évaluez la relation entre le risque et le bénéfice. Le risque de mourir pour un garçon entre zéro et 19 ans est le même que celui de mourir de la foudre. Le vaccin n'arrête pas l'infection donc je ne vaccine pas pour les autres."
Sauver les autres ? Non, ça ne l’intéresse pas.
"Oui à la famille naturelle, non au lobby LGBT ! Oui à l'identité sexuelle, non à l'idéologie du genre ! Oui à la culture de la vie. Non à l'abîme de la mort."
On passe de « lobby LGBT » à « l’abîme de la mort » en moins de dix secondes. C’est fou, on ne les savait pas si dangereux les LGBT.
"Le but réel non déclaré mais tragiquement évident [de l'idéologie de genre] est la disparition de la femme et surtout la fin de la maternité."
Mesdames, tremblez : selon Giorgia Meloni, on va bientôt vous empêcher d’être femmes et mères.
À propos de Mussolini : "C'est un personnage complexe, il a besoin d'être historicisé."
On peut traduire ça par « c’était pas un si mauvais bougre », et ça fait peur.
"J'ai un rapport serein avec le fascisme. Je le considère comme un chapitre de notre histoire nationale."
Ah, c’est hyper rassurant ça.
"Mieux vaut aucun des deux"
C’est une réponse à la question « mieux vaut être gay ou gauchiste ? » posée pendant une interview en 2016.
Du coup on va pouvoir compléter les pires citations sur les homosexuels, bien maigre consolation.