Les gamins sont des petites choses qui font beaucoup trop de bruit et qui sont très influençables, malgré ça, les parents ont la fâcheuse tendance de les aimer à la mort, et donc de leur offrir tout ce qu’ils réclament. C’est ainsi que naissent les modes bidons, qu’on pardonnera allègrement, parce qu’on y est tous passés à un moment. Si tout le monde tend à penser que celle de son époque était de loin la meilleure, en les comparant on se rend compte qu’elles sont toutes aussi stupides les unes que les autres… Pourtant on serait près à donner un rein pour revivre ne serait-ce qu’une récré pour rejouer à ces conneries.
Le Rubik's cube, le plus nerd
Le casse-tête le plus stylé du monde est inventé par un Hongrois, Ern Rubik en 74. Il s’est imposé massivement en France dans les années 80. C’était moche, c’était impossible à résoudre, mais c’était la classe, enfin ça c’est ce qu’on croyait. Remettre ce machin à l’endroit c’était un peu le seul espoir pour les geeks nul en foot d’impressionner les filles à la récré, il y ‘en a encore pas mal qui s’amusent à le faire sur internet, d’où son retour.
Les autocollants Crados, le plus n'importe quoi
Les crados c’est la traduction française des « garbage pail kids », des images autocollantes représentant des enfants dégueulasses, vraiment dégueulasses. Tony truand et Anne Burger ont saigné le portefeuille des parents : 500 000 albums vendus et plus de 12 000 000 de pochettes d’autocollants, pas mal pour des dessins de vomis et de crottes de nez.
Le scoubidou, le plus naze
Autant le retour des Crados on est archi-pour, autant si le scoubidou pouvait retourner dans l’oubli avec Sacha Distel ce serait pas mal. Archétype de la culture fluo 80’s bien kitsch, les scoubidous sont la preuve que les gamins sont bien des vaches à lait à qui on peut vendre n’importe quoi sous prétexte que « mais Maman c’est à la mode ». Au moins ça coûtait que dalle et c’est vrai que ça occupait, toujours ça de pris pour les parents.
Les Jojos, le plus vieux comme le monde
La meilleure escroquerie de cour de récré c’est de prendre un truc hyper vieux, comme les osselets, et le remettre au goût du jour. Les gamins sont sûrs que « wouah c’est trop cool », les parents eux, sont contents de voir que leurs gosses s’amusent encore avec des trucs qu’ils ont connus, et donc passent à la caisse en mode nostalgie, sans se rendre compte qu’ils se font saigner. Résultat 60 millions de paires de bouts de plastoc’ vendu à 15 balles. Pas mal.
Les Pogs, le plus 90's
Dans les années 90’s, si t’avais pas lu le dernier chair de poule, vu le dernier Dragon Ball et que t’avais pas de double kini, on pouvait clairement dire que t’étais une merde, un moins que rien, à peine digne d’un nouveau, qui n’avait aucune chance de « taper un smack » à qui que ce soit. Les Pogs font partie de ces trucs qu’on pouvait « perdre » (comprendre les donner à ce petit batard de Julien) en une partie, ce qui rendait le truc vachement plus excitant, enfin jusqu’à qu’on se prenne une baffe de maman parce que « la banane que mémé t’as remplit de pogs hier » était vide à 16h30.
Le yo-yo, le plus difficile
Le yo-yo et son ancêtre le « bandolore » ont amusé les gamins depuis le 18e, donc autant dire que ça date pas d’hier. Le concept n’a rien d’exceptionnel mais il fallait de nombreuses heures d’entraînement pour maîtriser un bonne « tour du monde ». Si jamais ça nous gonflait, on pouvait très bien s’en servir d’armes, cette espèce de saloperie pouvait devenir un véritable nunchaku de cour de récré, une arme d’une très belle portée qui pouvait mettre KO 4 gamins à la minute. Comme les billes, la mode du yo-yo est cyclique, on est pas prêt d’en être débarrassé…
Le tac-tac, le plus bruyant
Parce que 300 gamins qui courent tous les sens et qui gueulent comme des veaux ça ne faisaient pas assez de bruit comme ça… un petit malin a eu l’idée d’implanter cette saloperie de tac tac dans nos cours de récré, le but : faire s’entrechoquer des grosses billes le plus longtemps possible, bref pour les profs et les parents les années 70 ont été un cauchemar. Difficile aussi de ne pas penser à la scène de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » où Bernard Blier tente de se mettre à cette mode « de jeune » de l’époque. Comme quoi les gamins n’avaient pas besoin de jeu vidéo hyper sophistiqué pour s’amuser, juste que quoi emmerder les gens, ça suffisait amplement.
Les billes, le plus immortel
Un classique intemporel qui reviendra tous les cinq ans. Calots, agathes, oeil de boeuf, boulards, autant de vocabulaire qu’il vous faudra maîtriser si vous ne vouliez pas vous faire plumer comme un bleu à la récré. Des années 40 à maintenant, les billes sont LE jeu de cour de récré par excellence, et le premier contact que les gamins ont avec les jeux d’argents et la cruauté de la vie.
Les pin's, le plus ringard
Oui, il y a une époque pas si lointaine ou une marque, une chaine de TV, un groupe ou n’importe quoi sur cette foutue planète qui n’avait pas un pin’s à son effigie, ne pesait pas un brouzouf sur le marché de la hype. Les gamins ont été bien sûr les premiers touchés par ce phénomène, et on ne peut pas dire qu’ils allaient dans la demi-mesure (moins de 30 sur tes vêtements et on ne te regardait même pas), faut dire qu’un bon pin’s TF1 qui parle, ça en jetait un max, surtout sur une belle veste en jean. Bordel même ça c’est revenu à la mode….
Les cartes Pokémon, le plus stratégique
Jeux vidéos, dessins animés, tee-shirts et cartes, les pokémons ont tout emporté sur leur passage à la fin des années 90. Plus que des simples cartes à collectionner, les cartes pokémons sont les pièces d’un jeu de stratégie assez complexe, que de très rares gamins savaient maîtriser. Seuls les « decks » les mieux constitués pouvaient se permettre de se disputer dans l’arène. Bien sur ça coûtait une blinde et il y avait des cartes « rares qui brillaient », le meilleur moyen pour saigner les parents.
Et vous c’était quoi votre manière de ruiner vos parents ?Crédit photo : Huhu Uet