C’est la dernière ligne droite pour tous les participants au Dry January. Si tu le fais, sache que tu as réussi à passer les 2 premiers tiers, et rien que pour ça je te félicite. Maintenant, il reste les dix derniers jours, qui sont les plus compliqués et plus vicieux. Pendant cette courte période, il y aura une multitude de tentations et de personnes qui te dirigeront sournoisement vers la boisson alcoolisée. Voilà les responsables de ton futur échec :
Tes potes qui te proposent de sortir environ 15 fois par semaine
Tu les aimes bien, tes potes, mais ils passent leur temps à t’inviter à boire des coups. Après le boulot, le week-end, et même le matin, ils sont toujours là à vouloir te remplir de bière et de vin. Bizarrement, on dirait que leur objectif est de te rendre complètement alcoolique et de gâcher ta vie. Sont-ils vraiment tes amis, finalement ?
Ce date Tinder que tu n'oseras jamais voir sobre
Passer une soirée dans un bar sans boire d’alcool, c’est faisable. Mais quand t’es méga stressé(e) à l’idée de voir une personne rencontrée sur une appli et à qui tu as peur de n’avoir rien à dire, ça devient mission impossible. Du coup, tout le monde sait très bien que la première chose que tu feras pendant ton date, c’est te descendre un verre bien alcoolisé pour te décoincer un bon coup. Au revoir la sobriété, tu étais sympa mais c’est pas toi qui nous feras pécho.
Ton papy qui te propose un coup de gnôle
La seule fois de l’année où tu vas voir tes grands-parents, c’est pour leur présenter tes vœux en janvier. En fait, tu fais surtout ça pour leur faire plaisir, donc quand ton grand-père te sort fièrement une bouteille de mirabelle qui a au moins 15 ans, tu ne peux pas refuser. Et c’est vraiment fort cette connerie. Une belle manière de ruiner ton Dry January et ton estomac d’un même geste.
Ton employeur qui t'a viré(e) comme une merde
C’est vrai que t’en branlais pas une au boulot, mais était-ce une raison suffisante pour te demander de faire tes affaires et de te casser ? (oui) Toujours est-il que pour digérer cette mauvaise nouvelle, tu vas te noyer dans l’alcool. Et quand on sait que tu vas devoir retourner dans l’enfer de Linkedin, on comprend que tu aies envie de te cuiter la tronche.
Ton prof de philo qui t'a rendu(e) nihiliste
Au début, tout allait bien, tu commençais à apprécier cette noble matière qu’est la philosophie, et puis tout a dérapé. Ton prof t’a parlé de Gorgias, Cioran et d’autres mecs pas très joyeux ; ça t’a mis un bon gros coup au moral. Maintenant, tu ne crois plus en rien, tu trouves que tout est pourri. Même cet alcool que tu bois comme si c’était de l’eau.
Ce médecin qui t'a dit que, de toute façon, tu n'avais plus que 6 mois à vivre
Forcément, ça fait un peu relativiser. A quoi bon penser à ta santé si tes fonctions cérébrales vont te lâcher avant ton foie ? C’est sûr que c’est un peu triste, mais vu que t’es devenu(e) nihiliste au point précédent, tu t’en fous un peu maintenant.
Ce barman qui choisit précisément ce mois de l'année pour t'offrir un shooter
Et tu le sais bien, on ne refuse jamais un verre gentiment donné par un barman, parce que sinon tu sais qu’il ne t’offrira plus jamais rien à l’avenir. Te voilà donc en train de boire un alcool que t’aimes même pas, juste parce que c’est gratuit.
Ta mère qui t'offre une "petite coupette" de "bulles" pour célébrer je-ne-sais-quoi
Elle avait l’air tellement contente au moment de te tendre cette flûte remplie de champagne, et puis elle avait déjà débouché la bouteille, alors est-ce que tu pouvais lui refuser ça au risque de la rendre malheureuse ? Non, tu ne pouvais pas. La Dry January c’est rien du tout à côté du sourire d’une maman.
Ton chat qui a détruit ton appartement
Même si les chats sont comme nos enfants, ils se comportent parfois (souvent) comme de bons gros connards et s’octroient le droit de faire ressembler ta coquette demeure à une zone de conflit militaire. Si ça t’arrive dans les 10 prochains jours, c’est sûr que tu vas craquer et te descendre une binouze pour décomprésser.
Le mec qui t'a fait croire qu'on était déjà en février
Tu sais pas comment il a fait, mais il t’a convaincu(e) qu’on n’était pas le 30 janvier mais bien le 1er février. Il est fort ce salaud. En même temps t’avais vachement envie de boire donc tu t’es laissé(e) persuader assez facilement.
Dis-toi que t’as au moins fait un peu de bien à ton foie pendant 3 semaines, c’est déjà bien.