Où qu'on aille, on n'est jamais tranquille. Tous les jours, on se retrouve confronté à des spécimens plus énervant les uns que les autres. A croire que c'était une belle connerie d'aller au bureau plus tôt pour fuir votre femme tyrannique et vos enfants insupportables. Parce que oui, on a tous eu à faire à une patronne véreuse ou un collègue un peu trop sympa pour être honnête. Si seulement il n'y avait que ceux-là. Voyez plutôt :
- Le sauveur : grâce à lui, les problèmes deviennent insignifiants. Il leur coupe bien souvent l'herbe sous le pied car le sauveur est prévoyant, et de surcroît, c'est loin d'être un thon. Un fantasme en costume et mocassins vernis.
- Le suiveur : toujours ponctuel, voire même en avance. Probablement pour commencer sa tournée de léchage d'arrière-train le plus tôt possible. Il voue un culte à son patron (et s'envoie probablement en l'air avec des hommes lui ressemblant étrangement).
- Le dépressif : accro à la nicotine, il regarde souvent en direction de la fenêtre en espérant un jour avoir le courage de passer à travers.
- La connasse : en général bien placée dans la hiérarchie. Hautaine, dédaigneuse, elle vous considère guère mieux qu'une fiente et vous le savez pertinemment. Après tout, c'est pas comme si elle s'en cachait, c'est ça, la connasse.
- La coquine : chez elle, la jupe, ça se porte excessivement court. L'empreinte de ses fesses est présente sur tous les canapés de l'entreprise. La coquine aime également s'entourer d'un boudin à lunette qui sert de faire valoir.
- L'arrêt-maladie man : personne ne l'a jamais vu, personne ne sait exactement de quoi il souffre. Comme une sorte de légende.
- Le stagiaire : il y a deux sortes de stagiaire. Celui qui bosse autant que tout le monde, le sourire aux lèvres même. Il est payé une misère, mais qu'importe, il est déjà simplement heureux d'être payé. L'autre stagiaire sinon, celui qui ne sait pas vraiment pourquoi l'entreprise l'a engagé. Le boulot étant rare, il se sent investi d'une mission importante quand on lui confie les photocopies. Il passe le reste de la journée sur Topito, histoire de tuer le temps.
- Le "je sais tout, j'ai tout vu" : il prétend avoir tout fait et arriverait presque à s'en convaincre lui-même. Monsieur "je sais tout" a de l'expérience dans le mensonge et se permet des variantes en fonction de son interlocuteur. Personne ne l'aime, mais ça va de soi.
- Le con : parce qu'il faut respecter les quotats. Un con par entreprise, minimum.
- La fille super sympa : tout lui réussit. Du haut de ses 20 ans, elle occupe un poste intéressant, et personne ne lui en veut. Sociable, gentille, mignonne, tout le monde rêve secrètement de s'en prendre à elle mais personne n'a quoi que ce soit à lui reprocher.
- L'hypocrite : fervent défenseur des "je t'adore" à l'intonation exagérée, l'hypocrite use de son plus beau sourire mielleux pour que vous voyez en lui, un allié. L'hypocrite n'hésitera pourtant pas à glisser une parole dégradante à la hiérarchie pour s'approprier une promotion qui vous était destinée.
- Le syndicaliste convaincu : il a le sang chaud et l'injustice lui fait horreur. Pour lui, une simple pénurie de post-it à l'accueil est un prétexte pour rentrer dans le lard du partonat et lui soutirer des tickets-restos.
- La femme de ménage : celle qui vous traite déjà de gros dégeulasse alors même que votre braguette n'est pas encore entre-ouverte. Et vous avez beau vous soulager de la manière la plus propre qu'il soit, elle repassera automatiquement derrière vous avec son chiffon imprégné de citrus. Vous êtes dégeulasse, un point c'est tout.
- Le comptable : plus il a d'expérience, plus il perd ses cheveux et adopte un air dégoûté. Pourquoi ? Parce qu'il sait, lui, le prix du frigo américain que le patron s'est acheté au frais de la boite. C'est également un afficionados des chemisettes colorées.
- Le gars des ressources humaines : pour lui, tout le monde a trois qualités et trois défauts. Dès lors que vous avez des enfants, vous êtes rangés du côté des obsédés irresponsables et incapables de se contrôler.
Et vous, dans votre boite, ils sont comment ?