Au cinéma on peut avoir des grands rôles. Et des moins grands rôles. Mais aussi des rôles très bavards. Et des rôles moins bavards. Ça ne veut pas dire qu’on est moins payé, en revanche on a moins de galéres à apprendre le texte. Bon plan dans l’univers du star system. On se penche là dessus à demi-mot.
Scarlett Johansson dans Under the Skin : 3 répliques
Ce film qui est resté relativement confidentiel met en scène une Scarlett extraterrestre ultra chelou qui aspire les hommes dans une sorte de marée de mazoute pas farouche. Alors c’est sûr que ça sent pas la causette comme ambiance. A la rigueur ce sont les gars qui jactent mais la Scarlett reste assez peu causante.
Matt Damon dans Jason Bourne, la mort dans la peau : 25 phrases
Si on n’a pas le nombre de mots exacts prononcés par l’acteur durant le film, on a évalué à environ 25 phrases en tout et pour tout. Faut dire que le gars a perdu sa meuf et qu’il est un peu down, donc il a plutôt pas envie de tchatcher.
Johnny Depp dans Edouard aux mains d'argent : 169 mots
C’est vrai que le petit Johnny a plutôt tendance à avoir recours à ses doigts qu’à sa glotte dans ce film. Ce qui est marrant c’est que vu le tarif qu’il a touché pour ce rôle, on peut évaluer à environ 14 000 $ le mot. Vous trouvez que c’est beaucoup ? Accrochez-vous. Dans un autre genre, il a été plutôt muet dans le film Alice au pays des merveilles avec une production de 661 mots qu’on a pu cette fois-ci évalué à 66 000 $ par mot. Sympa.
Keanu Reeves dans John Wick 4 : 380 mots
Vous avez remarqué comme Keanu Reeves parle jamais dans ses films ? Est-ce que dans le fond ça voudrait pas dire que peut-être il joue comme une patate ? Je dis ça je dis rien hein, j’ai beaucoup d’affection pour cet acteur.
Will Smith dans Independance Day : 509 mots
Ok ça cause un peu plus mais en vrai ça reste assez lég’ surtout que dans mon souvenir il n’avait pas spécialement la langue dans sa poche. Mais bon peut-être que c’était pour pas voler la vedette aux extraterrestres.
Jack Nicholson dans Batman : 585 mots
Le Joker a beau faire pas mal de vannes, il ne cause pas tant que ça si on y réfléchit bien. En revanche Jack Nicholson a touché environ 166 000 $ par mot ce qui nous porte à croire que sa parole est d’or.
Keanu Reeves dans Matrix : 638 mots
On retrouve l’ami Keanu sans surprise. C’est plus ou moins la même quantité de mots prononcée dans le deuxième et le troisième opus (le quatrième on sait pas on n’a aucun journaliste qui a pu trouver l’info, après je vous avoue on est nul en investigation et puis on préfère boire des coups à la place). Autant dans le premier on avait un peu la motiv’ pour écrire des dialogues et utiliser les capacités actorales de Keanu Reeves, mais à partir de la première suite on a commencé à lâcher l’affaire.
Eddie Murphy dans Le casse de Central Park : 647 mots
Je n’ai pas vu ce film donc je n’ai absolument aucun commentaire à faire à ce sujet, je vais plutôt en profiter pour vous parler de moi. Je vais plutôt bien, même si c’est vrai que la fin de la semaine commence à peser sur mes frêles épaules, j’ai hâte d’être en plein week-end pour me reposer et surtout me ressourcer, peut-être pour lire un peu. D’ailleurs vous avez un livre à me recommander qui fasse moins de 100 pages et qui contienne des images ?
Arnold Schwarzenegger dans Terminator 2 : 700 mots
Comme ça, ça vous parle peut-être pas vraiment mais en fait il faut bien comprendre que collés bout à bout, ces 700 mots ne donnent pas plus de 6 minutes de répliques. Sur un film de 137 minutes, ça va c’est plutôt peinard sur la mémorisation des répliques. Hasta la vista, baby.
Sigourney Weaver dans Alien : la résurection : 712 mots
En même temps techniquement elle est un peu devenue une alien et comme on le sait les aliens n’ont pas la causette facile.
Julien Lepers dans Batman : 793 mots
Bruce Wayne est un homme mystérieux. Et comme tout homme mystérieux qui se doit de cacher son identité au plus grand nombre, bah il la ferme.
Jean Dujardin dans The Artist : zéro mot
MDR vous imaginez la taille du scénario qui a du faire genre même pas une page recto ça me fume le slip lé film mué.
Sources : Radio Times, 247 Wallst