Si vous n’avez pas du tout suivi ce qu’il se passe dans le monde ces derniers temps, je ne vais pas vous mentir, ça pue un peu la vieille merde pour l’avenir comme le rappelle le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son dernier rapport (même s’ils n’utilisent pas tout à fait les mêmes termes hein). Clairement si les choses continuent dans cette direction on s’expose à tout un tas de changements dramatiques. Le risque de pénuries à venir dans le monde augmente même sur certains aliments dans plusieurs parties du globe et on va vous donner la liste de plusieurs d’entre eux qui sont déjà touchés.
Les pâtes
C’est la dernière nouvelle en date : les producteurs de pâtes n’ont pas assez de blé dur pour produire les quantités habituelles et cela est le cas chez les agriculteurs européens et canadiens. À cause de sécheresse en Europe le manque de blé se fait sentir et le prix augmente en flèche, ce qui n’augure rien de bon. On parle des pâtes quand même ! DES PÂTES !
Le café
Autre produit alimentaire victime du changement climatique : le café. Il pourrait se rendre plus rare et surtout plus cher dans les temps à venir (son cours à grimpé jusqu’à 60% en six mois). Le Brésil par exemple souffre d’une année de récolte particulièrement mauvaise alors que de plus en plus de gens boivent du café, d’où le problème, si on a moins de produit et plus de consommateurs ça donne effectivement une pénurie. Franchement, enlevez l’andouillette mais pas le café, faites pas les cons.
Le blé
Si on parlait des pâtes plus haut, il ne faut pas oublier que c’est la matière première qui en permet la fabrication qui est menacée. Le blé qu’on utilise pour fabriquer tout un tas d’autre chose est dans certaines régions du monde de moins en moins récolté malgré des cultures toujours aussi importantes. Cette pénurie pourrait provoquer d’autres pénuries en cascade.
Le maïs
Autre céréale tout aussi importante, le maïs est déjà menacé à plusieurs endroits différents, dont aux États-Unis où des inondations avaient complètement empêché les cultures dans certaines parties du pays en 2019, ce qui avait d’ailleurs amputé de 10% la production annuelle du pays cette année là. Le problème, c’est que le maïs (comme le blé) est une matière utilisée pour fabriquer ou alimenter tout un tas d’autres productions qui se retrouvent donc également menacées.
Conséquence du maïs 1 : la viande
La production de viande serait l’un des secteurs les plus touchés par une pénurie de maïs. La céréale étant utilisée pour nourrir le bétail dans plusieurs endroits du monde, si son prix flambe et qu’on ne peut s’en procurer que peu, il est assez logique que la production de viande diminuent également dans le même temps.
Conséquence du maïs 2 : les oeufs
Si le secteur animalier est touché, forcément on compte aussi celui de la volaille (parce que jusqu’à preuve du contraire c’est bien des oeufs de volaille qu’on utilise, pas de bovins). La production d’oeufs pourrait alors s’en ressentir également ralentie et le prix augmenter à mesure que les stocks diminuent. Et vu tout ce qu’on fait avec des oeufs ce serait pas une super news.
Conséquence du maïs 3 : les produits laitiers
Dernière conséquence de la pénurie de maïs sur la production animale, c’est le lait qui serait également amené à se faire rare. Ces trois conséquences démontrent les répercussions multiples qui peuvent arriver si une seule matière aussi essentielle que le maïs est touchée par une pénurie et ça n’est franchement pas rassurant.
Le riz
La Thaïlande a fait face ces dernières années à des épisodes de sécheresse qui ont frappé les cultures des rizières et diminué les récoltes de riz. Si ces phénomènes sont pour le moment locaux, ils tendent à se répéter mais également à ne pas se cantonner qu’à certains endroits. En 2014 le GIEC avait calculé que la production mondiale de maïs, de blé et de riz pourrait baisser de 2% tous les dix ans alors que la population continuera elle d’augmenter.
Le vin
Les viticulteurs français tirent également la sonnette d’alarme sur les effets du changement climatique sur leurs récoltes, dans plusieurs endroits les vendanges se déroulent de plus en plus tôt puisqu’elles ont avancé d’un mois en 50 ans. La sécheresse, le bourgeonnement précoce, le gel tardif et d’autres problèmes se trouvent plus fréquents chaque année et les récoltes s’en retrouvent donc amoindries et / ou de moins bonne qualité. Le produit le plus emblématique du terroir français s’en retrouve donc menacé.
Trois catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes
Si les conflits font partie des premières causes de la famine dans le monde, en terme de changement climatique les plus fréquentes sont trois catastrophes naturelles : les tempêtes, la sécheresse et les inondations. Certaines parties du monde sont déjà victimes de la baisse de la production locale et de famine climatique, comme ce qu’il se passe actuellement à Madagascar et ces phénomènes pourraient se multiplier et s’étendre avec les années.
Vous pouvez aller voir les questions qu’on se pose sur le dérèglement climatique et les prochaines étapes qui peuvent en résulter.
Sources : Novethic (1, 2), Action contre la faim (1, 2), Futura Science, France 24.