Même si nos envies d’ailleurs sont un peu freinées ces derniers mois, de nombreux Français espèrent toujours un jour faire leurs cartons pour partir s’installer à l’étranger. Que ce soit de l’autre côté de la frontière ou au bout du monde, pour fuir leurs problèmes ou pour changer de vie, une enquête réalisée par Yougov en janvier 2021 détaille les destinations les plus plébiscitées et les motivations des candidats au départ.

Le Canada

25 % des Français interrogés se verraient bien partir vivre au Québec. Un allant qui se traduit par une véritable invasion de Frenchies qui s’installent chaque année à Montréal. L’équivalent de 4000 nouveaux immigrés franchouillards attirés par des opportunités professionnelles plus nombreuses, de bonnes universités, et globalement, un sentiment de sécurité dans toute la ville… et surtout le fait qu’on y parle Français, avec un accent rigolo, mais quand même.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

L’Espagne

Depuis quelques années, l’immigration s’est nettement inversée entre les deux pays voisins, au point que l’Espagne est devenue la deuxième destination la plus prisée par les Français qui souhaitent quitter le navire. En bonnes cigales, les candidats au départ plébiscitent la douceur du climat, celui du coût de la vie, et une vie sociale réputée plus riche. Bon par contre, on ne va pas se mentir, nous n’avons pas une super réputation chez nos « amis » espingouins (peut-être parce qu’on utilise ce mot d’ailleurs), qui nous reprochent de nous la péter, d’être froids et peu accessibles… Ce qui ne les empêchent pas paradoxalement de nous surnommer les « gabachos », qui en catalan désigne des « ploucs » !

Crédits photo : Topito

Le Portugal

Si les deux premiers pays de ce classement font les yeux doux aux jeunes, le Portugal à l’inverse continue de séduire les retraités et ceux qui y pensent un peu trop. En plus d’une certaine qualité de vie, les Français qui décident de s’y installer bénéficient d’un système de défiscalisation pendant 10 ans. Une jolie ristourne qui séduit également les actifs attirés par le bas coût de la vie (et de l’immobilier), et les opportunités de business dans le commerce. Un rêve que beaucoup tentent de réaliser, même si sur place, tout ne s’avère pas aussi simple et nombreux sont les Français qui voient leur petite affaire capoter, avec en prime, un billet retour à la case départ ce qui ne nous empêche pas de préférer le Portugal à l’Espagne dans notre for intérieur.

L’Italie

La dolce vita, mais surtout sa gastronomie d’éternel étudiant, en font visiblement saliver plus d’un, puisque l’Italie est le 4ème pays le plus plébiscité par les Français en quête d’exil. A moins que ce ne soit les conditions fiscales avantageuses pour les expatriés qui s’installeraient dans une ville du sud de moins de 20 000 habitants. Andiamo !

Les États-Unis

Non, le rêve américain n’est pas mort. Surtout chez les étudiants qui font des États-Unis leur premier choix (34 % des interrogés) pour finir leur formation et plus si affinité (peut-être aussi pour les techniques de dragues différentes aux US par rapport à la France). Ce sont d’ailleurs bien les seuls à se passionner pour l’Oncle Donald Sam, loin de déchaîner les passions parmi le reste de la population.

La Suisse

A égalité avec les US, la Suisse garde une certaine cote auprès des Français en quête d’évasion (fiscale) et surtout d’un niveau de vie plus confortable. Le salaire médian en Suisse était en effet en 2020 d’environ 5700€ contre un peu moins de 1800€ (en 2019) en France. Par contre, les Suisses travaillent 42 heures/semaine contre 35 chez nous, soit une différence qui peut aller jusqu’à une semaine de taf (35h) en plus du côté helvétique. Travailler plus pour gagner beaucoup plus, un deal qui mérite réflexion.

L’Australie

Les Français représentent après les Chinois, le plus grand nombre d’immigrés en Australie. Évidemment, dans le lot, un paquet ne sont là que pour assouvir leur amour du travail dans les champs et de la vie en dortoirs. Le prix à payer sans doute pour vivre dans un pays où la nature ne se résume pas à quelques animaux tenus en laisse ou à des zoos touristiques, et où on sait encore profiter des petits plaisirs de l’existence – comme la Foster par exemple !

Le Royaume-Uni

En même temps c’est grand le Royaume-Uni ! Irlande, Écosse, Pays-de-Galles ou Angleterre, ce qui est sûr, c’est que seul le climat ne peut expliquer l’envie des froggies de traverser la Manche. D’ailleurs, si on y regarde de plus près, les étudiants sont 3 fois plus nombreux que le reste des Français à rêver de partir s’installer au Royaume-Uni ; sans doute plus attirés par les opportunités de travailler sans être bardés de diplômes, que pour profiter des dernières collections de chez Topman (nouvellement ASOS).

Crédits photo : Topito

La Nouvelle-Zélande

Premier de nombreux classements internationaux sur la qualité de vie et l’écologie, la Nouvelle-Zélande est aussi le pays le plus isolé de la planète, avec des voisins accessibles à plusieurs heures d’avion. Ce qui, en période de pandémie, offre pas mal d’avantages. Une raison suffisante, mais pas la seule, de se rêver en futur kiwi, installé quelque part sur une de ces deux îles du bout du monde, avec à ses pieds l’océan, la montagne et la ville.

La Grèce

Du rab de soleil toute l’année, des prix de l’immobilier et de la vie en général bien inférieurs à ceux pratiqués en France, ne cherchez plus : on tient là le combo parfait pour attirer les rentiers retraités francophones.

On fait nos valises.