Même si rien n'est évidemment officiel, le Ballon d'Or 2013 ne devrait pas échapper à Cristiano Ronaldo. Ce n'est pas encore cette fois qu'un autre Français le trophée, et tant pis si Francky a tout gagné l'an dernier. En attendant la confirmation du 10sport, Kaizer Franck pourra quand même se consoler en se disant qu'il n'est pas le premier grand joueur à se faire flouer.
- Thierry Henry
Souvent placé, jamais gagnant. Henry et le Ballon d'Or, c'est un peu le couple impossible entre Dawson et Joey. On s'aime, mais c'est pas possible. Pendant sept années de suite, le natif des Ulis tournera autour en se plaçant dans les dix premiers, on a connu moins régulier. Pourtant, jamais le meilleur buteur de l'histoire d'Arsenal ne soulèvera le trophée qu'il méritait plus que tout, notamment en 2004. Une récompense pour ses saisons énormes, ses enroulés dans les petits filets. Mais également pour flatter son égo démesuré. Une injustice.
- Paolo Maldini
Le successeur de Baresi à Milan quasiment tout gagné avec le Milan, dont il fut l'un des plus grands capitaines. On parle quand même d'un type qui a soulevé cinq fois la Ligue des Champions (plus que le Barça), sept championnats à l'époque où le Calcio rimait avec "meilleure ligue du monde". Mieux, il a succédé à Franco Baresi avec brio, en récupérant son brassard avant de le rendre une bonne douzaine d'années plus tard. En 1994 et 2004, on y a cru, pourtant. Mais l'Italien dû se contenter de la troisième place. En 2005, il se classe sixième, alors qu'il a plus de 37 piges. Qui dit mieux ? Fabio Cannavaro, merci. - Ferenc Puskas
Dans les sixties, il est certainement le meilleur de tous. Pourtant, une vulgaire deuxième place au palmarès du Ballon d'Or pour le Hongrois naturalisé Espagnol, et c'est tout. Alors ok, il ne gagne rien avec la Hongrie. Mais Messi a-t-il remporté quelque chose avec l'Argentine ? Non. Et au niveau des stats, un gros porc. 237 buts en 260 matchs avec le Real Madrid, 84 pions en 85 buts avec la sélection hongroise. En dessert, Il s'est même goinfré de trois C1 et cinq titres de champion d'Espagne, histoire de boucler la boucle de sa trop grande ceinture. Facile. - Wesley Sneijder
L'oublié de 2010, c'est lui. Cette année, le melon néerlandais est sur un nuage avec l'Inter intouchable de José Mourinho, celui qui écrase tout sur son passage, en Italie comme en Europe avec la victoire en finale contre le Bayern. Chez les Oranje, Wesley est au moins aussi énorme et réussit à emmener les Pays Bas jusqu'en finale, perdue en prolongations contre l'Espagne. Mais, en 2010, le jury s'est laissé aveugler par les stats gloutonnes d'un Leo Messi qui n'aura remporté qu'une Liga. Mès que una arnaque. - Oliver Kahn
D'accord, personne n'a envie de croiser la gueule néandertalienne d'Oliver Kahn. Il n'empêche que ces dernières années, aucun gardien n'avait été aussi décisif pour son équipe. Entre 2001 et 2002, il est sans aucun problème ce qui se fait de mieux dans les bois. C'est même en grande partie grâce à lui et ses sorties incroyables que le Bayern s'est refait la cerise en remportant la C1 en 2001. King Kahn s'était notamment illustré en stoppant trois pénos en finale. Leicht. Suffisant pour terminer sur le podium du Ballon d'Or, exploit qu'il rééditera l'année suivante, sans parvenir à remporter le trophée. En même temps, avoir cette tronche et devenir la vitrine du foot, fallait pas déconner.
- Xavi/Iniesta
Figures de proue de cette Espagne qui braque enfin tout et d'un Barcelone aussi emmerdant qu'intestable, la paire de nains catalans avait tout pour remporter au moins un Ballon d'Or. Elégance, classe, trophées à la pelle, tout y était. Tout, mais surtout un brigand nommé Leo Messi dans les parages, à qui l'on a confié parfois injustement toutes les statuettes dorées pendant quatre ans de suite, privant ainsi l'Espagne d'un énième trophée qu'elle aurait pourtant bien mérité. Mais peut-être que la destinée des deux ibériques est ainsi faite, à savoir servir de sbires de luxe au transgénique argentin. - Dennis Bergkamp
Au risque de nous faire beaucoup d'ennemis, le Ballon d'Or attribué à Zinédine Zidane en 1998 est une anomalie. Ok, le héros de tout un peuple méritait au moins un ou deux Ballon d'Or de plus dans sa carrière (à la limite 2000, 2002 ou peut-être 2006), mais jamais de remporter celui-ci. Pourquoi ? Parce que cette année, outre Davor Suker et Ronaldo, il y a également et surtout le très sous-estimé Dennis Bergkamp. Monstrueux à Arsenal où il remporte un fabuleux doublé Coupe-Championnat, énorme avec les Pays-Bas qu'il emmène jusqu'en demi-finale en inscrivant notamment un bijoux contre l'Argentine, Bergkamp est certainement dans l'une des meilleures années de sa carrière. L'un des attaquants les plus classes du siècle. Trop pour le Ballon d'Or, certainement. Bon d'accord, on n'est peut-être pas super objectifs.
- Samuel Eto'o
Comment le Ballon d'Or a-t-il pu échapper à Samuel Eto'o Fils ? C'est la question que se pose certainement ce bon vieux Samuel, qui se demande encore ce qu'il a fait au jury pour ne pas terminer une seule fois sur le podium. Pourtant, le Camerounais a planté autant de buts que possible, partout où il est passé et dans n'importe quelle circonstance. Il a même remporté tous les trophées du monde et se permet en plus d'être le seul joueur de l'histoire à avoir remporté deux triplés à la suite (C1 + championnat + coupe) avec deux clubs différents. Une anomalie parmi tant d'autres à laquelle le Camerounais répondra en empochant un gros chèque bien sale dans le Dagestan pendant deux ans, avant de revenir à la raison. - Raul
Plus qu'une simple breloque pour récompenser sa fidélité à la maison blanche madrilène, Raul méritait certainement d'être un jour reconnu à sa juste valeur, celle d'un immense joueur qu'il était. Plus qu'un renard des surfaces, l'Espagnol savait tout faire. Tout. La preuve, ses stats gourmandes au milieu des 90's (19 buts pour 24 passes décisives en 96, 21 et 25 l'année suivante) et une régularité d'autiste. Mais c'est surtout en C1 que l'enfant du Real s'amusera le plus, avec 71 buts faisant de lui le meilleur scoreur de l'histoire de la Ligue des Champions. Tout ça pour un unique podium au Ballon d'Or, une fin en queue de boudin à Madrid et une éviction de la Roja. La vida es una puta. - Steven Gerrard
En 2005, Steven Gerrard est sur le toit de l'Europe. Capitaine du Liverpool qui a puni le grand Milan devant le monde entier, l'Anglais est dans une autre dimension. Un monde où il est capable de tacler à 20m de ses cages avant d'aller envoyer un caramel dans la lunette adverse tout en tabassant un DJ en boite de nuit pour avoir refusé de passer du Phil Collins. Le milieu "box to box", c'est lui. A vrai dire, on a presque inventé le terme en son honneur. Dommage, cette année, un certain Ronaldinho est aussi en orbite. Et c'est forcément plus facile de décerner un Ballon à un gars qui fait des virgules plutôt qu'à un fan du grand Phil.
PS : Ce classement tient compte du fait qu'avant 1995, aucun joueur non-européen ne pouvait prétendre au Ballon d'Or. Nous n'avons donc pas oublié Pelé, Diego et les autres.
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