Si aujourd'hui la dimension qu'a prise Star Wars dans l'histoire du cinéma est assez claire, ce n'était pas forcément le cas à la fin des années 1970 quand le premier film, un peu cheap même pour l'époque, est sorti. Du coup, il pouvait être tentant de se dire que "ce truc intergalactique, ça n'a pas l'air bien sorcier, les jeunes en raffolent, on n'a qu'à faire le notre et l'appeler "Star Machin", y'a pas de raison que ça ne marche pas". On peut donc aujourd'hui savourer quelques productions à base de rebellion, d'Empire et de sabre laser qui nous rappellent que Star Wars a AUSSI fait du mal au cinéma :
- Starcrash, Le Choc des Etoiles Italie, 1979
Le meilleur, sans conteste. Parce qu'au-delà des sabres lasers, le film réunit une ancienne James Bond girl, David Hasselhoff et réussit à choper John Barry pour la musique. Au final, on obtient un film très con, mais vraiment agréable à regarder. - Les Mercenaires de l'Espace Etats-Unis, 1980
"Battle Beyond the Stars" surfe allègrement sur le tsunami engendré par le film de Lucas mais se veut avant tout un remake intergalactique des 7 Samourais de Kurosawa. Bon... on reste dans une histoire d'Empire et de rebelles, mais comme il y a des mercenaires, ça se tient. On y retrouve Robert Vaughn, George Peppard ("Hannibal" dans l'Agence tous Risques) et James Cameron, qui débute comme chef décorateur ainsi que James Horner à la musique. En dehors de son opportunisme, le film est plutôt correct, ce qui est étonnant pour une production Corman. - Star Odyssey Italie, 1979
Alfonso Brescia n'est pas un lapin de 6 semaines. En 1978, il sent qu'il y a du blé à se faire avec ces histoires de guerres stellaires. Il se donc fait appeler Al Bradley et signe donc une saga de films de SF qu'il entame avec ce film aux multiples noms (ce n'est jamais bon signe) : Space Odyssey, Metallica, Seven Gold Men, ou Captive Planet. En tout cas, on vous encourage à lancer le film ne serait-ce que pour apprécier la musique d'entrée. La Marche Impériale à côté, c'est de la pisse de chat. - Space Raiders Etats-Unis, 1983
On est là face à un film qui pompe allègrement des éléments des "Mercenaires de l'Espace" mentionné c-dessus. Un "rip-off-inception". On trouve le film en entier, mais la bande-annonce est déjà très prometteuse.
- Aryamaan - Le Guerrier de l'Univers Inde, 2002
Bon, on triche un peu parce que c'est une série, mais c'est l'occasion de constater qu'un clone merdique de l'époque était bien plus digeste qu'un clone récent. En 2002, les pires tâcherons avaient accès aux images de synthèse et c'était moche à voir. Du coup, on vous pose là le premier épisode, vous en faites ce que vous voulez.
- Les Maîtres de l'Univers Etats-Unis, 1987
Dolph Lundgren et Courtney Cox se retrouvent dans cette adaptation de la série du même nom (Musclor, Skeletor, une merveille...) et ne lésinent pas sur les références à l'oeuvre de Lucas : du casque de Vador, du laser à gogo, il n'y a que les sabres qui restent désespérément en ferraille. Pour le reste, on est gâté. - L'Humanoïde Italie, 1979
Richard Kiel, deux James Bond girls (dont la Française Corinne Cléry), le pauvre Ennio Morricone qui se retrouve dans cette histoire, on peut comprendre que pour créer un film original, le budget a peut-être manqué. Du coup, le fimm se sert allègrement dans les costumes de Star Wars, y compris dans le casque de Dark Vador. - Les Évadés de l'Espace Japon, 1978
Rip-off de Star Wars, peut-être. Mais le film est sorti quelques mois avant. Et surtout, cette petite merveille donnera naissance à la série San Ku Kaï qui a eu son petit succès notamment en France. L'histoire est simple : la rébellion est mal barrée sur la planète Jillucia, on décide donc de balancer des noix magiques dans l'espace pour trouver des héros. Et ouais mon gars. - L'Homme qui sauva le monde, aka "Turkish Star Wars" Turquie, 1982
Si le film pompe davantage l'histoire de La Planète des Singes (des pilotes qui se crashent sur une planète inconnue qui s'avère être un fragement de la Terre et où les humains sont réduit en esclavage), ce nanar de légende pompe sans vergogne des plans de La Guerre des Etoiles, la musique d'Indiana Jones et quelques costumes de stormtroopers. Une chose est sûre : Dünyayi Kurtaran Adam ne se fout pas de notre gueule, et est aujourd'hui incontournable. - Au temps de la Guerre des Etoiles Etats-Unis, 1978
Pas besoin d'aller chercher bien loin pour trouver des souillons qui surfent comme des bourrins sur la hype Star Wars. Dès novembre 1978, CBS diffusent un "Holiday Special" bien merdique dans lequel on découvre la petite famille de Chewbacca. George Lucas ne cautionnera jamais ce sacrilège et obtient qu'il ne soit plus jamais diffusé. Heureusement, George Lucas n'est pas proprétaire d'Internet.
Voila de quoi attendre tranquille l'épisode VIII.
Source : Robot Voice, Letterboxd