Disparu aux commandes de son avion lundi 22 juin, le compositeur américain James Horner, avec plus de 150 bandes originales à son actif, a marqué durablement Hollywood. En plus de trente ans de carrière, il a œuvré sur des dessins animés (Le Petit dinosaure et la vallée des merveilles), des gros succès (Chéri, j’ai rétréci les gosses) et des longs métrages plus confidentiels (Bopha) sans jamais se départir d’une patte reconnaissable entre tous. Des musiques traditionnelles à l’électronique en passant par des formations plus classiques, James Horner a offert au cinéma quelques scores inoubliables dont voici un petit aperçu, non exhaustif et purement subjectif !
- Braveheart - (1995) de Mel Gibson
Bien que la composition de la musique de Braveheart ne lui rapporte qu’une nomination aux Oscars, la partition qu’il imagine pour Mel Gibson demeure un thème majeur de l’œuvre d’Horner. Romantique, épique, profondément ancrée dans le folklore celte, elle demeure à ce jour le chef d’œuvre hornerien absolu.
- Le Nom de la rose - (1986) de Jean-Jacques Annaud
Avec 4 collaborations, le français Jean-Jacques Annaud figure parmi les réalisateurs à avoir le plus travaillé avec Horner (le champion demeurant Ron Howard avec 7 scores). Pour Le Nom de la rose, il mêle ambiance médiévale, crescendo angoissant et musique religieuse pour un résultat époustouflant. Amen.
- Le Nouveau Monde - (2005) de Terrence Malick
La beauté des paysages et la poésie picturale de Malick nécessitaient une musique d’une extrême sensibilité. Pour son unique collaboration avec le réalisateur, Horner compose une ode triste et sublime, intégrant si besoin la musicalité de la nature. Un véritable voyage acoustique.
- Titanic - (1997) de James Cameron
Avec Titanic, sa deuxième collaboration avec James Cameron, Horner est propulsé au rang de star, raflant au passage deux oscars. Avec plus de 30 millions d’exemplaires vendus de par le monde, cette bande originale reste à ce jour l’un des plus grand succès jamais enregistrés pour une musique de film. Une réussite monstre pour les yeux et les oreilles.
- Aliens - (1986) de James Cameron
Après Ridley Scott et Jerry Goldsmith en 1979, le tandem Cameron/Horner s’attèle à donner une suite à Alien. Bruits métalliques, rythmes syncopés, explosions sonores, la proposition d’Horner donne corps aux créatures, saturant l’espace d’une angoisse omniprésente.
- Star Trek 2 : la colère de Khan - (1982) de Nicholas Meyer
Pas évident de se frotter à un monde largement codifié comme celui de Star Trek. C’est le pari réussi d’Horner qui imagine, pour le 2e film de la saga, un score à la hauteur du space opera : grandiose, référencé et immersif.
- Avatar - (2009) de James Cameron
Dernière collaboration entre le maître Cameron et Horner (après Aliens et Titanic), Avatar invente un univers fascinant que le compositeur va magnifier, intensifier et dramatiser pour faire de ce film un bijou esthétique, autant visuel que musical.
- 48 Heures - (1982) de Walter Hill
Avec ses synthés au diapason qui fleurent bon les années 80, 48 Heures s’écoute (et se regarde) comme une madeleine de Proust, un poil désuète mais absolument jouissive. Fidèle en amitié, James Horner remettra le couvert avec Walter Hill pour la suite des aventures de Nick Nolte et Eddy Murphy en 1990.
- Commando - (1985) de Mark L.Lester
Après quelques succès (48 Heures, Cocoon, Krull), Horner se retrouve aux manettes d’un gros film testostérone, porté par Arnold Schwarzenegger. Musique bourrine pour coller à l’héroïsme XXL de l’acteur, penchant que le compositeur nuancera très vite.
- La Ferme de la terreur - (1981) de Wes Craven
Pour son 3e film (après La Dernière maison sur la gauche et La Colline a des yeux), Wes Craven confie la partition de sa nouvelle réalisation horrifique à un jeune compositeur de 28 ans pour l’heure inconnu. Horner va lui concocter une musique bien flippante, à l’image des visions cauchemardesques qui parsèment l’écran.
Et en bonus, on pourrait très bien parler de ce morceau de Titanic. Eh oui, même si on est allergique à la voix tonitruante de Céline Dion, on se doit de reconnaître l’efficacité imparable de ce titre, composé en douce par Horner contre l’avis de Cameron. Bien lui en a pris.
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