On a beau être des gens très cultivés, parfois quand on est en vacances on en a un peu ras la casquette des musées sérieux. Et dans ce genre de cas, on serait bien content d'aller faire un tour dans un musée un poil plus léger, avec des bites et des films de cul par exemple. Ça tombe bien, c'est possible.
- Le Venustempel, Amsterdam (Pays-Bas)
Inauguré en 1985, Le Temple de Vénus en VF est le plus vieux musée érotique du monde. Plus de 500 000 visiteurs s'y pressent chaque année, pour découvrir sa collection composée d'images et de statues érotiques, voire quand même carrément pornographiques. En théorie, le musée est censé analyser l'évolution de notre rapport au sexe au fil des siècles, en vrai la plupart des gens viennent ici pour s'asseoir sur une chaise-bite et glousser devant des chiottes-chatte. - Le Icelandic Phallological Museum, Reykjavík (Islande)
Comme son nom l'indique, le Icelandic Phallological Museum est un musée entièrement consacré au zizi. Mais attention : n'allez pas croire pour autant qu'il s'agit d'un musée comme le Venustempel où les touristes en mal de sensations fortes viennent titiller leurs bas instincts. Bien au contraire, le fondateur du musée comme son fils qui gère aujourd'hui la maison, sont des passionnés du pénis et en possède toute une collection. The place to be si vous avez toujours rêvé de voir des bistouquettes d'animaux trempouiller dans le formol.
- Le Museum of Sex, New York (Etats-Unis)
Côté intitulé, on peut difficilement faire plus clair. Supposé "préserver et présenter l'histoire, l'évolution et la signification culturelle de la sexualité humaine", le Museum of Sex (dont l'entrée coûte quand même 17$) croule sous les critiques négatives sur Tripadvisor. Si vous y passez avant l'été 2015, allez quand même faire un tour à Funland, le parc d'attractions de cul installé dans le musée par le duo Bompas & Parr. - Le World Erotic Art Museum, Miami (Etats-Unis)
"Ce n'est pas du porno, c'est de l'art" s'entête à répéter Naomi Wilzig, la directrice du World Erotic Art Museum, également conservatrice à ses heures perdues du musée de l'Holocauste à Washington D.C (oui, c'est étrange). Un peu comme au Icelandic Phallological Museum, l'idée est donc ici d'instruire. Et pour cela, elle convoque parmi les plus grands artistes de l'histoire de l'art, de Rembrandt à Picasso, en passant par Dali, Botero, Helmut Newton et Robert Maplethorpe. Pour les cinéphiles, Naomi consacre un espace entier à l'érotisme dans le cinéma. Espace où vous pourrez découvrir de nombreux accessoires récupérés sur le plateau d'Orange mécanique. - Le Musée de l'érotisme, Paris (France)
C'est pas le tout, mais nous aussi on a une réputation à tenir. Situé assez logiquement dans le quartier de Pigalle, le Musée de l'érotisme a ouvert ses portes en novembre 1997. Lui aussi assez didactique, il possède une très large collection répartie sur sept étages selon les catégories suivantes : l'art populaire, l'art sacré - qui, contrairement à ce que l'on s'imagine est beaucoup plus coquin qu'il n'y paraît -, l'art contemporain et les maisons closes. De quoi avoir une bonne vision d'ensemble de l'histoire de l'érotisme, avant d'aller faire ses petites emplettes au Sexodrome quelques mètres plus loin. - Le Sex Machines Museum, Prague (République Tchèque)
Contrairement à la plupart des musées évoqués jusqu'ici, le Sex Machines Museum n'est pas consacré à l'évolution de notre rapport au sexe, ni à la représentation de la sexualité dans l'histoire de l'art, mais à tous les accessoires imaginés par l'homme pour s'envoyer en l'air. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne manque pas d'imagination quand il s'agit de faire crac-crac. Si vous n'avez pas l'habitude de faire ça muni d'une culotte sertie de pics ou attaché à un truc qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une chaise électrique, vous apprendrez tout plein de choses édifiantes, pour les autres : eh bah vous devriez apprécier la visite. - Beate Uhse Erotic Museum, Berlin (Allemagne)
Ultra moderne, ce musée propose une douzaine de jeux interactifs, des projections 3D et plus de 30 écrans LED sur lesquels sont diffusés des extraits de films et des documentaires. Soucieux de répondre aux questions que nous nous sommes tous posées un jour sans jamais oser demander à notre maman, le Beate Uhse Erotic Museum apporte des éléments de réponses à des questions aussi primordiales que : "Est-ce que la taille compte ?", "Les hommes ont-ils un point G ?" ou encore "Pourquoi faut-il avoir des rapports sexuels réguliers ?". Alors on dit merci les Allemands. - Le musée de l'érotisme, Saint-Pétersbourg (Russie)
Ouvert en 2004, le premier musée de l'érotisme russe est surtout connu pour héberger ce qui est censé être le pénis de Raspoutine himself. En effet, selon la légende, au moment de son assassinat en décembre 1916, Raspoutine aurait été émasculé par ses meurtriers. Plusieurs personnes ont depuis affirmé être en possession dudit zizi, sans que l'on ait évidemment de preuve tangible de la véracité de leurs dires. Aux dernières nouvelles le sexe de Raspoutine - qui au passage mesure quand même 29 cm - serait donc conservé au musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg. Bon, on ne va pas se mentir, ça sent quand même un peu le plan marketing. - Le Antarang, Mumbai (Inde)
Inauguré sur l'initiative de l'Etat, ce musée du sexe un peu particulier a principalement vocation à mettre en garde la population contre les dangers liés aux parties de jambes en l'air, à commencer par le HIV. Répétant à longueur de journée le slogan "No Condom, No Sex" ("pas de capote, pas de sexe" si vous êtes une quiche en anglais), les animateurs ciblent les jeunes, mais aussi les prostituées qui sont très nombreuses dans le pays et travaillent trop souvent dans des conditions plus que précaires. - Le China Sex Museum, Shanghai (Chine)
Construit en 1999 sur les restes d'une ancienne école de filles, le musée rassemble plus de 1500 pièces réparties sur 9000 ans puisque les œuvres les plus anciennes datent de la préhistoire. Une façon amusante si vous passez dans le coin de découvrir l'histoire de l'art chinoise. Et pour les petits coquins, il y a même un parcours consacré aux pratiques "non conventionnelles".
Alors, vous avez déjà mis les pieds dans l'un de ces musées ?