2011 a été une année pleine de rebondissements. Et parmi les évènements marquants, il y a eu des disparitions, celles qui devaient arriver, celles de ces personnalités qui ont brillé autrefois et qui ne devaient pas être éternelles, et celles qui nous ont surpris tant on s'était habitué à vivre en leur compagnie. Notre monde sera, qu'on le veuille ou non, un peu différent depuis leur disparition, ce sont les morts surprises de cette année.
- Kim Jong Il : l'information a mis un peu de temps à être officialisée, mais le Cher Leader nous a quitté, lui qu'on pensait pourtant indestructible, lui qui montrait la lumière à son peuple avec un cancer du pancréas, du diabète et entre deux accidents vasculaires cérébraux. C'est tenace les dictateurs...
- Steve Jobs : 2011 aura été l'année du cancer du pancréas. La maladie emporte en octobre le charismatique entrepreneur et sa mort donne lieu à des scènes surréalistes, des défilés de fidèles devant les apple-store. Est-ce qu'on ira se recueillir devant les magasins Leclerc à la mort de Michel-Edouard?
- Amy Winehouse : le meilleur moyen d'accéder à la légende, c'est de mourir à 27 ans, de préférence en raison d'une hygiène de vie discutable. 2012 verra donc fleurir les best of, les inédits "trouvés-dans-un-grenier" et les adaptations de la vie de la chanteuse au cinéma.
- Socrates : ironie du sort, un footballeur titulaire d'un doctorat en médecine s'éteint à seulement 57 ans d'une infection intestinale due à une addiction à l'alcool. Et sans avoir gagné le moindre titre international. Comment voulez-vous encourager vos enfants à faire du sport et des études après ça...
- Gary Speed : l'ancien joueur de foot s'est donné la mort près d'un an après sa nomination à la tête de la sélection galloise. Un mec champion d'Angleterre avec le Leeds de Cantona qu'on retrouve pendu chez lui, ça fait quand même drôle.
- Marie-France Pisier : certes l'actrice avait déjà derrière elle une belle carrière, Le Corps de mon Ennemi, L'As des As, mais on ne pouvait pas s'attendre à la retrouver dans sa piscine, maintenue au fond par une chaise en fer forgé et chaussée de bottes en caoutchouc. Et comme Peter Falk, alias Colombo, est mort juste après, on ne connait pas le fin mot de l'histoire.
- Mouamar Kadhafi : s'il y a un truc qu'on ne peut pas reprocher au Guide lybien, c'est de s'être défilé. En bon illuminé, Kadhafi y a cru jusqu'au bout, et prend une volée de ferraille dans des circonstances un peu obscures. S'il avait pu fuir comme un pleutre quelques mois plus tôt, on aurait pu économiser quelques milliers de vies. Parfois, la détermination pousse à faire des conneries.
- Oussama Ben Laden : une fin assez rocambolesque pour le plus grand méchant de la planète : abattu par un commando dirigé par Jack Bauer et jeté à la mer sans autre forme de procès. Quand on répond à la barbarie par la barbarie, la disparition d'un criminel a tout de même un goût amer.
- La solvabilité de la zone euro : 2011 restera dans l'Histoire comme l'année pendant laquelle la sortie de l'euro des pays les plus endettés ne relevait plus de la science-fiction. On en parlera dans 20 ans, "Tu te souviens de l'époque où les obligations d'état européennes étaient plus sûres que l'immobilier? C'était le bon temps..."
- La carrière politique de DSK : on a pas réagi tout de suite, ce 14 mai 2011, en lisant dans nos journaux la nouvelle. "DSK mis en cause dans une affaire de viol...ok... tiens! L’Azerbaïdjan remporte le 56e concours Eurovision! Incroyable!". Et puis on a mesuré l'ampleur de l'évènement en suivant le meilleur feuilleton de l'année.
Et vous, sur quel décès vous n'aviez pas parié en 2011 ?