Les Espagnols n’ont rien à nous envier en matière de cinoche. La preuve on vous a déjà fait la liste des meilleurs thrillers ibériques, c’est donc en toute logique qu’on enchaîne sur une liste animée par l’angoisse et la peur que si tu regardes tous ces films d’un coup tu vas pisser dans ta culotte.
REC, de Jaume Balagueró, Paco Plaza et Luis A. Berdejo
C’est le premier. C’est le mieux. C’est même le plus meilleur mieux. Il y a un monde avant et un monde après Rec. Je mets au défi quiconque de ne pas avoir chié dans sa culotte en matant ce film horrifique. A l’époque on n’avait pas encore totalement exploité le filon du found footage, ces films réalisés à la façon d’un documentaire récupérant des scènes filmées par les protagonistes ce qui rend l’histoire d’autant plus réaliste. Dans le cas de Rec, une journaliste suit une équipe de pompier pour une nuit dans un bâtiment au cœur de Barcelone. Et putain de bordel de merde, tu cries. Tu cries beaucoup. « Pablo ! Pablo la luz ! LA LUUUZ ! ».
REC 2 de Jaume Balagueró et Paco Plaza
Habituellement, je n’aurais jamais songé à évoquer la suite d’un tel chef d’oeuvre de l’horreur. Mais une fois n’est pas coutume, Rec 2 s’inscrit vraiment dans la continuité du premier volet et est tout aussi excellent. Pour Rec 3 et 4 en revanche il faudra repasser.
28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo
Eh bien oui c’est un film britannique-espagnol figurez-vous ! Après le 28 jours plus tard de Danny Boyle qui était déjà une réussite, on change toutefois d’univers en nous téléportant 6 mois après l’épidémie de ce virus dévastateur faisant de chaque humain mordu un chien enragé. On est donc plongés à Londres dans un camp de réfugiés sécurisé, jusqu’à ce que ça ne soit plus sécurisé du tout et là ça va chier. Et c’est trop bien. Et la BO signée John Murphy est excellente d’abord.
Les yeux de Julia de Guillem Morales
Seul film à ce jour du réalisateur espagnol, on peut dire que le mec quand il fait un film il le fait plutôt bien. Alors que tout nous porte à croire que Sara s’est suicidée, sa sœur Julia ne peut s’y résoudre. En enquêtant sur la mort et alors que sa vue baisse, elle commence à percevoir le merdier dans lequel sa sœur s’était foutue et qu’elle va rejoindre sous peu. Un film déconseillé aux non-voyants.
Les derniers jours de Alex Pastor et David Pastor
Rien que le pitch fait déjà saliver : le monde est en proie à un virus ultra chelou qui fait flipper. Oui parce que c’est ça le virus. Il cause une flippe intersidérale. Seul moyen de calmer son angoisse mortelle, vivre cloîtré en espaces clos ce qui donne lieu bien évidemment à quelques altercations entre humains flippés. Non seulement l’idée est originale mais en plus c’est giga bien.
L'échine du diable de Guillermo del Toro
Guillermo del Toro n’a pas fait que des bons films on vous le concède. Pacific Rim* et La Forme de l’eau** son passés par là. Mais il a quand même réalisé L’échine du diable, un film mexicano-espagnol dans lequel un jeune orphelin débarque dans un établissement catholique en pleine guerre d’Espagne où il semblerait qu’un fantôme d’enfant rôde dans les sous-sols.
* : film de merde
** : film pourri de merde
Los Otros de Alejandro Amenábar
Et dire que ce film hispano-franco-américain a 17 ans, ça fout un coup de vieux bordel à cul. Toujours est-il que si comme on l’espère, il n’a pas pris une ride (ce dont je ne pourrai me porter totalement garante puisque ça doit bien faire 15 ans que je ne l’ai pas vu) ce film est angoissant à souhait. On part sur un classique film de fantôme dans une grande demeure isolée et obscure où les enfants sont atteints d’une étrange maladie les empêchant de voir la lumière du jour. Le twist final contribue à sa faiblesse autant qu’à sa force puisque, à la façon du Sixième sens, une fois qu’on le connait, va-t-on apprécier le film à nouveau ?
Mama de Andy Muschietti
Film hispano-canadien avec the queen Jessica Chastain et je vous le donne en mille : Javier Botet. Il joue la fameuse Mama mais aussi la Niña Medeiros dans Rec et Rec 2. Ce gars est abonné aux rôles de monstres et pourtant il n’a rien de monstrueux mais dispose juste d’un corps infiniment anguleux et hyperlaxe (ce qui est dû à son syndrome de Marfan) et d’une très grande taille de deux mètres. Bref en dehors de ça, le film Mama était bien effrayant. Vous rappelez-vous quand les petites filles disaient de leur voix fluette de « mama » et que ça fait chialer de l’urine ?
Veronica de Paco Plaza
Un des maîtres de Rec et Rec 2 et malheureusement Rec 3 (là on a cru qu’on l’avait perdu), Paco Plaza a récemment posé cette petite pépite horrifique sur la table. Un classique du genre avec séance de spiritisme qui tourne mal et je peux vous dire que ça sent pas bon le souffre.
Le jour de la bête de Álex de la Iglesia
Bon avec ce bon vieux Alex on s’éloigne quelque peu du film d’horreur classique pour migrer vers le genre comico-épouvante. Dans ce film totalement bordélique mais qui saura en réjouir plus d’un, un prêtre semble avoir décodé l’Apocalypse de Jean et connait désormais le jour de naissance de l’Antéchrist. C’est le 25 décembre 95. Jour de Noel. Et la criminalité n’aura alors plus de limite.
Caramba.