Le documentaire est un genre à part entière du cinéma. D’abord confiné à l’espace télévisuel, il suscite de plus en plus d’intérêt et se voit conquérir les salles obscures. Bref, le docu, ça marche. Mais qu’en est-il du faux docu ? Quand le docu est tourné en fiction ? Bah ça marche encore plus. Petit retour sur les plus meilleurs des mieux des documenteurs, mockumentaires, et autre faux-docu.
"Vampires en toute intimité" de Taika Waititi et Jemaine Clement
Gros coup de cœur sur ce mocku giga drôle conçu par les créateurs de la série Flight of the Conchords (un bon indicateur de qualité) et qui relate l’histoire de quatre vampires vivant en coloc et les désagréments de leur vie quotidienne. La version française orchestrée par Nicolas et Bruno est elle-même une réussite.
"C'est arrivé près de chez vous" de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde
Un classique, un incontournable à voir et à revoir qui est plus qu’une parodie de documentaire mais surtout un chef d’oeuvre avec un magnifique Benoît Poelvoorde en tueur en série belge.
"STRASS" de Vincent Lannoo
Dans la veine de l’humour noir (et belge) de C’est arrivé près de chez vous, une équipe de tournage réalise un documentaire sur une école de théâtre avec son prof génialement tyrannique joué par Pierre Lekeux. Et c’est trop bon.
"I'm Still Here" de Casey Affleck
Faux docu montrant la reconversion de l’acteur Joaquin Pheonix en chanteur de hip-hop qui finit par sombrer dans une terrible dépression. Le problème c’est que le docu était tellement bien fait que tout le monde y a cru et que le petit Joaquin a eu quelques galères pour retrouver des rôles après ça.
"Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan" de Larry Charles
Sasha Baron Cohen est un peu un spécialiste du genre, avec aussi Brüno qui prend une forme similaire de Borat. En l’occurrence, ce faux docu traite d’un kazakh venu aux Etats-Unis prendre quelques leçons de démocratie. Faut aimer le style Baron Cohen mais si on aime, c’est un kiff garanti.
"Zelig" de Woody Allen
Un faux docu hilarant datant de 1983 sur Leonard Zelig un gars pas banal puisqu’il prend l’apparence de toutes les personnes qu’il rencontre, il finit donc alternativement gros, noir, etc. Et voici la scène d’ouverture pour vous allécher.
"Zétwal : Un martiniquais dans l’espace" de Gilles Élie-Dit-Cosaque
Rares sont les chanceux qui ont pu voir cette petite pépite, le réalisateur Gilles Elie, appelé « Cosaque », découvre par hasard qu’il y a plus de quarante ans, Robert Saint-Rose a tout fait pour être le premier martiniquais à aller dans l’espace.
"Faites le mur !" de Banksy
Ce film présenté comme un documentaire du le célèbre graffeur (au visage inconnu) Banksy. Mais le trouble infuse le visionnage, qui est ce mystérieux Thierry Guetta autrement nommé Mr. Brainwash ? Tout porte à croire que Banksy n’est pas celui qu’on pense. Bref, le film ne se présente pas comme un faux documentaire mais on est largement en droit de le supposer.
"The Spinal Tap" de Rob Reiner
Ce documenteur le plus culte des plus cultes est dédié à un groupe de heavy metal. On suit ainsi le groupe avec ses galères (du genre, jouer devant un bal d’octogénaires). On y retrouve soit dit en passant Michael McKean, qui joue le salaud de frère de Saul Goodman dans Better Call Saul.
"District 9" de Neill Blomkamp
Dans ce film qui s’ouvre comme un docu pour finir en fiction, on suit à la trace Wikus, un agent de terrain censé infiltrer le camp d’extraterrestres exploités depuis qu’ils ont atterri par erreur en Afrique du Sud 28 ans plus tôt.
"Rec" de Paco Plaza et Jaume Balagueró
Au delà du fait que ce film soit le plus flippant de tous les temps à base de « j’ai jamais crié autant de ma vie », il a en plus le mérite d’être tourné comme un documentaire ce qui en accroît dramatiquement la puissance horrifique.
"Documenteur" d'Agnès Varda
Dans ce documenteur, Varda raconte l’histoire d’une femme aux Etats-Unis à Los Angeles. Et je n’en dirai pas plus n’ayant pas visionné le film et n’étant pas tellement plus informée après sa bande-annonce.
"Vampires" de Vincent Lannoo
On retrouve à nouveau Vincent Lannoo avec ce faux docu cette fois-ci sur les vampires tout comme celui de Jemaine Clement, ce qui ne l’empêche pas d’en être assez éloigné puisqu’on s’attache plus à l’aspect familial de la vie de vampire.
"Le projet Blair Witch" de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez
Certes on s’éloigne un peu du vrai faux documentaire, enfin du faux vrai, enfin du faux, enfin vous avez compris quoi. Le projet Blair Witch s’inscrit plus dans la série des films found footage (c’est à dire concrètement des enregistrements retrouvés), mais dans la mesure où le projet initial est un documentaire, on peut dire que ça marche.
"Prends l'oseille et tire-toi" de Woody Allen
« Dans le monde du crime il n’y a pas de gagnants, il n’y a que des perdants », et ici on parle du perdant numéro 1 : Virgil Starkwell. Woody Allen signait ce premier faux docu avant Zelig mais qui connut moins de succès, et c’est dommage parce que c’est très bon, la vie d’ma mère.
Et si vous êtes passionnés par les faux docu, galopez à Lyon du 2 au 4 juin pour retrouver le festival On vous ment qui fait honneur au genre.