Demi d'ouverture ... le poste clé, celui où tout peut basculer, un poste où l'on place un génie, un maestro et aussi (un peu) le beau gosse de l'équipe pour faire plaisir à la ménagère. Si les hommes vouent un culte à sa vista, son intelligence de jeu et son jeu au pied, les femmes, elles, préfèrent ses muscles saillants, sa belle tête et son redoutable sourire. Top 10 de ces numéros 10 incontournables depuis le début de l'ère professionnelle.
- Sir Johnny Wilkinson : choix difficile pour le poste de numéro 1. Mais force est de constater que Wilkinson possède une petite avance sur son dauphin ... et pas qu'en terme de points. Meilleur réalisateur mondial avec 1195 points inscrit à l'international, dont 1128 avec l'Angleterre. Sir Johnny est en plus humble, toujours souriant et bien habillé et il parle le français couramment, bref, le seul anglais mariable chez nous ! (Sauf quand il nous passe un drop à 30s de la fin et fait encore perdre nos Bleus.)
- Dan Carter : on aurait pu le mettre number one ? Oui, c'est vrai. Un génie au sens propre, un créateur, un inspirateur, un leader, un pied en or, il "pue" le rugby selon les expressions du milieu. Mais bon, il est Néo-Zélandais, alors ça compte pas vraiment ça ! Daniel Carter est le deuxième meilleur réalisateur de tous les temps, tout juste derrière Wilkinson, à 29 ans il est au summum de sa carrière. Rajoutez à cela un corps d'Apollon, une redoutable intelligence et vous comprendrez que même votre femme accepte de suivre avec vous les matchs des All-Blacks.
- Stephen Larkham : Larkham avait un atout majeur, son jeu au pied. Il en usait et en abusait, mais il le pouvait. Ce montrant parfois incisif, il profitait de cette prédisposition pour faire jouer à merveille l'équipe d'Australie championne en 1999 de la coupe du monde.
- Diego Dominguez : l'Italien aura laissé un vide lorsqu'il annonça sa retraite. Aussi bien en Italie qu'au Stade Français. D'ailleurs, la Squadra Azzura peine à lui trouver un successeur digne de ce nom, tellement Diego influait sur les matchs. Doté d'un jeu au pied exceptionnel, d'une passe millimétrée et d'une grande capacité à inverser la pression, Diego faisait la pluie et le beau temps dans sa sélection nationale et au Stade Français. Chacun aura son avis sur sa place, mais pour l'immense compétiteur qu'il était, il mérite amplement sa quatrième place.
- Cristophe Lamaison : "Titou" comme on le surnommait, n'était ni le meilleur, ni le plus beau, ni le plus fort. Mais son entente avec Galthié était tellement forte qu'à eux deux ils dirigeaient le camion français d'une main de maître. Son heure de gloire arrivera un jour de demi finale de coupe du monde 1999, face aux terribles Néo-Zélandais et à Carlos Spencer, alors considéré comme le meilleur n°10 de la planète ovale. Au nez et à la barbe des All-Blacks, Titou plante 3 pénalités, 2 drops, 1 essai et 4 transformations pour un total de 28 points sur 43 inscrit par les bleus, pour un match qui restera pour l'éternité.
- Andrew Merthens : bien avant Dan Carter, la Nouvelle-Zélande possédait déjà un demi-d'ouverture exceptionnel. Moins incisif qu'un Spencer, moins créatif qu'un Carter, il reste tout de même l'homme au pied d'or. Deuxième meilleur réalisateur de tous les temps chez les All-Blacks (967 points.) il pouvait à lui seul faire basculer une rencontre par un drop ou une touche trouvé à 5 m de la ligne adverse. Un grand n°10 qui actuellement fini sa carrière en France, en Fédérale 1 (premier échelon amateur - semi-pro).
- Ronan O'Gara : récemment entré dans le club des 1000. Ils sont 4 à avoir franchi cette limite des 1000 points inscrits en sélection nationale, Carter, Wilkinson et O'Gara. C'est dire s'il est dépositaire du jeu de son équipe. Meilleur réalisateur du Tournoi des 6 nations, il possède un jeu au pied de ce qui ce fait de mieux au monde. Soufflant le chaud et le froid, sa simple présence suffit souvent à renverser la vapeur et à faire reprendre la marche avant à l'Irlande. Souvent dit friable en défense, il n'en montre pas moins un caractère bien trempé qui lui sert de nombreuses fois à s'en sortir. Sa complémentarité avec son cadet Sexton fait désormais des ravages dans les matchs Irlandais. Sexton pour envoyer du jeu et mettre des essais, O'Gara pour inverser la pression ou gérer les matchs sur les 30 dernières minute, voilà ce qui marche.
- Michael Lynagh : polyvalent, il pouvait jouer à tous les postes des lignes arrière, mais c'est en 10 (et 15) qu'il exprime pleinement tout son potentiel. Créateur de génie, il faisait toujours "le" geste ou "la" passe décisive qui permettait à ses coéquipiers de franchir la défense adverse. Performant en défense également, il possédait un coup de pied de mammouth qui lui servit de nombreuses fois. Sa vista lui permit d'inscrire la bagatelle de 911 points en 78 matchs pour les Wallabies, rien que ça.
- Felipe Contepomi : face à Juan Martin Hernandez l'inconstant, les Argentins ont trouvé la solution. Replacer Felipe Contepomi à l'ouverture. Et bien leur en a pris, car sous sa houlette, l'Argentine a connu ses plus retentissants succès, aussi bien à domicile qu'en déplacement. Doué à la main, puissant et agile, il possède une vision du jeu très précise qui lui permet, par sa précision et sa vitesse, de créer des intervalles dans lesquelles n'ont plus qu'a s'engouffrer ses équipiers. Il possède en plus un excellent jeu au pied d'occupation. Mais il est Argentin et nous les brise à chaque test-match France-Argentine ( D'ailleurs, il nous a mis 31 points en match l'été dernier ...)...
- Les futurs : on en voit encore plein qui méritent leur place ici, mais bornons nous à ne parler que des futurs grands. Parmi eux, Trinh-Duc, Quade Cooper, Sexton ... De jeunes joueurs pas encore totalement prêt, mais qui vont exploser dans les prochaines années.
Le mot de la fin ira à Jean Pierre Rives, qui nous dit que "Le rugby c'est une histoire d'homme avec un ballon, on retire le ballon, il reste les hommes. Et c'est l'essentiel.". Parce que même si notre n°10 n'est plus sous le feu des projo et des groupies, n'oublions pas que ce sport se joue en équipe, en amis ! Et que c'est le plus important.
Top écrit par Hattori Hanzo