Il arrive que certains films nous fassent directement entrer dans leur univers en quelques minutes à peine, et si c’est généralement très bon signe il arrive aussi que la scène d’introduction soit la meilleure partie du film, ou du moins qu’elle soit tellement bien que le reste nous semble un cran en dessous tout en restant cool. On va aujourd’hui se concentrer sur quelques exemples de films d’horreur où l’intro était tellement stylée qu’on retient principalement ça de l’oeuvre.
Scream - Wes Craven
Difficile de ne pas commencer par l’intro de Scream qui est devenue l’une des scènes d’ouverture les plus marquantes de l’histoire. L’ambiance tombe peu à peu dans l’angoisse au fur et à mesure de l’appel téléphonique et même si on sent dès le départ que cette jeune femme ne passera pas l’intro on arrive à nous surprendre, d’autant que Drew Barrymore est impeccable dans cette scène.
Les dents de la mer - Steven Spielberg
La scène d’introduction des Dents de la mer a tellement été copiée qu’on ne saurait plus faire la liste des films qui s’en sont inspirés. Ce plan en contre-plongée de la nageuse qui suggère qu’on voit à travers les yeux de la créature, la caméra qui se rapproche, le requin qui tire la jeune fille sous l’eau plusieurs fois avant qu’elle n’y disparaisse… Tout est là dès le début pour devenir un plan culte et un film qui gravera dans le marbre notre haine des requins qui n’avaient pourtant rien demandé.
Halloween - John Carpenter
Le film qui a véritablement posé les bases du genre slasher commence avec l’une des meilleures intros de l’histoire du cinéma (ouais, je vais jusque là). L’ambiance est parfaite, la musique met en tension, le choix de faire de la caméra les yeux du personnages pour qu’on ne sache pas directement de qui il s’agit, la violence de la scène et puis… Le fait qu’on découvre à la fin que Michael n’est qu’un gamin, tout est parfait, normal c’est du Carpenter.
Destination finale 2 - David Richard Ellis
Si le deuxième opus de la saga n’arrive pas au même niveau du premier (qui reste le plus original), sa scène d’introduction reste cependant la meilleure scène d’accident de la série. Difficile de faire mieux : une génération entière traumatisée par cette situation de conduite, forcée de toujours doubler les camions qui transportent des troncs d’arbres parce que dans le fond on sait jamais.
Ça chapitre 1 - Andrés Muschietti
Si les remakes de Ça sont discutables sur plusieurs points (et que le deuxième est relativement long et décevant), tout partait plutôt bien avec l’introduction qui pour le coup est très réussie. Le petit Georgie tente d’aller récupérer son bateau en papier tombé dans une bouche d’égout quand il tombe sur le clown Grippe-sous (Pennywise) qui n’est clairement pas rassurant. La scène est angoissante, bien filmée et surtout on peut saluer l’interprétation de Bill Skarsgard qui pour le coup est véritablement flippant.
Sans un bruit 2 - John Krasinski
L’introduction du deuxième film Sans un bruit parvenait à dépasser celle du premier en terme d’intensité. On y voyait l’arrivée sur Terre des bestioles qui n’aiment pas le bruit mais ne se contentent pas d’appeler les flics pour tapage nocturne pour autant, et comment ça foutait le bordel dans une jolie bourgade américaine où il fait beau et où les enfants jouent au baseball. L’ambiance change radicalement et on peut assez logiquement se dire que c’est pas aujourd’hui qu’ils vont se faire un barbecue avec les voisins.
28 semaines plus tard - Juan Carlos Fresnadillo
La suite de 28 jours plus tard n’arrive pas au niveau du film initial pour beaucoup de gens, mais son introduction est quand même foutrement prenante (c’est même probablement la meilleure partie du film). On y voit une bande de survivants manger tranquillement jusqu’à ce qu’une attaque de zombie survienne et les oblige à se bouger le cul rapidement. Le personnage principal tente de s’enfuir avec sa femme et son enfant jusqu’à ce qu’il soit finalement obligé de les laisser crever pour sauver son cul comme un gros lâche. Ça donne le ton.
Urban Legend - Jamie Blanks
Toute la subtilité de l’introduction d’Urban Legend est de réussir à nous faire croire que le danger n’est pas là où l’on pense. Une jeune femme arrive à une station service par une nuit pluvieuse où un type un peu louche s’occupe de faire le plein à sa place et COMME PAR HASARD lui demande de sortir de la voiture pour la suivre dans la station. Sauf que c’est clairement pas lui le méchant, mais le type planqué sur sa banquette arrière, ce qu’on comprend trop tard comme cette jeune femme. Sauf que nous on est spectateurs et qu’elle se fait crever, pas les mêmes retombées du coup.
Cube - Vincenzo Natali
On ne peut pas dire que Cube est devenu un film culte, mais on peut au moins lui reconnaitre qu’il est parvenu à bien mettre en place une ambiance pesante et étrange sans dialogue. On y voit un pauvre type se réveiller dans ce drôle de labyrinthe fait de cubes et tenter de se frayer un chemin jusqu’à crever sans raison découpé en dés de jambon. En à peine trois minutes on est déjà intrigué et dégouté par cette fin bien dégueulasse façon apéricubes.
Jeepers Creepers - Victor Salva
Sans être un excellent film d’horreur, le premier Jeepers Creepers avait une intro qui fonctionnait plutôt bien : un frère et sa soeur font un petit road trip sympathique quand ils aperçoivent sur le bord de la route un personnage franchement flippant en train de se débarrasser d’un cadavre. Déjà mauvaise ambiance. Ensuite le type les rattrape et tente de les envoyer dans le fossé en cognant sur leur voiture avant de prendre la tangeante sans faire de constat le salaud. Mais comme les personnages de films d’horreur sont cons ils retournent voir à l’endroit où le type s’est débarrassé du cadavre et ça commence à sentir le roussi pour leurs petites gueules.
Et si vous voulez rattraper votre retard vous pouvez aller voir les meilleurs films d’horreur de l’histoire, la liste est longue.
Sources : Rotten Tomatoes, WhatCulture, ScreenRant, Collider.