Tu pensais sortir tranquillou te faire un petit dîner pépouze accompagné/e d’une personne avec qui tu souhaites probablement avoir un rapport sexuel consenti, bref une belle soirée en vue pour toi et ton honneur. Eh bien sache que tu vas te faire entourlouper du début à la fin. Oui, parce que LES MENUS DES RESTAURANTS NOUS MANIPULENT.
Limiter tes choix
La multitude de choix est souvent une source d’angoisse, et surtout une perte de temps pour tout le monde puisque tu mets généralement huit siècles avant de commander encore une fois le même magret de canard que tu commandes toujours à chaque fois que tu vas au restaurant. Apparemment la combinaison la plus efficace c’est de donner 7 choix par catégorie (entrées, plats, desserts), juste ce qu’il faut pour t’inciter à choisir un plat nouveau.
Rajouter des photos
Rajouter des photos d’un plat augmenterait de 30% les choix portés vers ce plat, c’est dire. Alors bien sûr quand tu vas dans un kebab tout pourri avec des photos de viandes suintantes c’est pas forcément ragoûtant. Mais une belle photo bien prise, bien alléchante va indubitablement te pousser à choisir ce risotto aux langoustes. En revanche tout est question de mesure, plus il y a de photos, plus ça cheapise le lieu (oui j’ai inventé ce verbe).
Manipuler les prix
Enlever par exemple le symbole de l’euro, pour faire oublier aux clients (visiblement aux clients sous mentaux et amnésiques) qu’ils sont en train de dépenser de l’argent. Il faut aussi indiquer le prix à la fin histoire de se laisser d’abord saliver par le détail du menu. Parce qu’on imagine que si on voit le prix avant ça devrait nous couper la chique. Clairement les mecs m’ont jamais eu face à eux quand j’avais faim.
Ils te perturbent avec des artifices sournois
On va par exemple mettre en avant le plat le plus cher à base de homard à 200 € (enfin, « 200 ») juste pour te donner l’impression que le reste un moins reuch et que finalement ton entrecôte à 40 balles c’est pas la fin du monde. Par ailleurs, présenter des prix un peu plus élevés que la moyenne est un bon tour de passe-passe pour faire croire qu’on bouffe un truc de super qualité, ce qui n’est souvent pas le cas.
Placer le plat le plus cher dans la zone qu'on regarde en premier
Ça semble bizarre mais en fait quand on ouvre un menu, notre regard galope directement du côté droit en haut. C’est pour ça que les plats les plus chers sont généralement placés dans cette zone. Il faut aussi laisser de l’espace autour du plat au prix élevé pour le mettre en valeur. Bon on va pas se mentir, il y a aussi pas mal de restau qui s’en battent les steaks.
Ils jouent avec les couleurs
Evidemment si on a affaire à un taré de la psychologie cognitive du menu, le gars ne va pas laisser de côté les couleurs. Et pour cause, certaines d’entre elles influencent notre comportement, par exemple le bleu apaise. Et on remarquera que de nombreux restaurants (ou tout simplement la chaîne de restauration rapide la plus connue du monde mondial j’ai nommé j’ai nommé …?) utilisent les couleurs jaune et rouge qui stimuleraient l’appétit.
Blablater le blabla
Plus les menus sont riches en descriptions plus ils rassurent le client qui va penser qu’il en aura pour son argent avec toutes les informations présentes dans son assiette. Mais aussi, plus le nom du plat est ampoulé à base de « choucroute céleste sur son nuage de courgettes satinées », plus ça suscite le désir. Attention, pas le désir sexuel.
Ils titillent ta nostalgie
On a tous un plat qui nous renvoie à notre enfance (pour ma part, c’est le foie de volaille cru). Et les restaurateurs le savent. Ces fourbes. C’est pour ça qu’on trouvera toujours dans leur menu un repas plus traditionnel pour les nostalgique de la blanquette de veau.
Ils te mettent des mots dans ta bouche malgré toi
Quand le serveur t’approche tel un félin prêt à bondir sur sa proie et qu’il te propose quelque chose à boire, alors que toi tu voulais pas boire, mais qu’à partir du moment où il te propose, tu te sens obligé de commander trois bouteilles du vin le plus cher d’un coup. Le truc con.
Ils mettent de la MDMA dans les pages du menu pour que tu acceptes de raquer ta note de 356 €
Parce qu’en fait c’était un prank.