Il était une fois une époque un peu bizarre qui ressemblait à la nôtre sauf que tout le monde portait des tongs ou des sandales et qu’on parlait latin ou grec et qu’il y avait des dispositions législatives absolument sans queue ni tête.
Il était interdit de s'habiller en violet
Plus classe que le violet à Rome, y’ avait pas. Tellement classe que seuls les empereurs et les généraux imperator avaient le droit d’en porter. Personne d’autre.
Le but de la manœuvre était évidemment d’éviter que les plébéiens ne fassent trop leur malin et qu’on puisse assez rapidement comprendre à qui on parlait quand on promenait au forum. Histoire de pas commencer à prévoir un complot contre l’empereur avec un type sans aucun pouvoir, quoi.
Les femmes n'avaient pas le droit de pleurer aux enterrements
Avant un enterrement à Rome, il était de coutume de faire toute une procession (coutume qui a encore cours en Italie), procession marquée par les pleurs expressifs de plein de monde. Plus t’avais de monde, plus t’étais (feu) un mec cool. Il arrivait donc qu’on embauche des nanas pour chialer tout le long.
C’est devenu tellement n’importe quoi qu’on a dû sévir et interdire les pleurs aux enterrements afin de démêler le vrai du faux.
Les pères avaient le droit de tuer l'amant de leur fille
A Rome, l’adultère engendrait une procédure compliquée. Si un homme chopait sa femme avec un autre mec, il avait le droit de les enfermer et avait 20 heures pour inviter tous les voisins à venir voir les fautifs. Ensuite, il disposait de 3 jours pour faire une déclaration publique insistant sur les détails de l’affaire, puis devait obligatoirement divorcer, sous peine d’être considéré comme un maquereau et poursuivi en conséquence. Il avait le droit de flinguer l’amant de sa femme s’il s’agissait d’un esclave ou d’un prostitué, mais pas si c’était un citoyen. Dans ce cas, sa soif de vengeance nécessitait l’intervention du père de sa femme qui était seul habilité à tuer l’amant de sa fille. Compliqué compliqué compliqué. Surtout si le courant passe pas avec beau-papa, quoi.
Le châtiment suprême était la noyade dans un sac rempli d'animaux
A Rome, le crime suprême était le parricide. Si un mec avait la bêtise de se rendre coupable de ça, il subissait la suite de punitions suivante : d’abord on lui bandait les yeux, ensuite on le foutait à poil dans les champs pour le battre, puis on l’enfermait dans un sac en y jetant un serpent, un chien, un singe et un coq (allez savoir où les Romains trouvaient le singe), et on jetait le sac dans la mer histoire de ne plus entendre parler de toutes ces histoires.
Les prostituées étaient obligées de teindre leurs cheveux en blond
Le tropisme de la femme blonde date de la Rome antique. Logiquement, toutes les Romaines étaient brunes. Une blonde ne pouvait donc qu’être une barbare. Or, comme les putes ne pouvaient être associées à la pureté romaine, on leur imposait de se déguiser en barbares en se teignant les cheveux.
Sauf que les blondes avaient la classe au milieu de toutes les brunes et les femmes de la haute société commencèrent à se teindre aussi sans qu’on leur dise rien, ou à récupérer les cheveux de leurs esclaves pour se faire des mèches façon coiffeur à Château d’eau.
Il était possible de demander l'autorisation au Sénat de se suicider
A Rome, le suicide n’avait pas mauvaise presse, et il était courant d’encourager les personnes malades à mettre fin à leurs souffrances. Par contre, les soldats, les prisonniers et les esclaves n’avaient pas le droit de se flinguer parce qu’on avait quand même besoin qu’ils bossent. Comme toute disposition législative, celle-ci disposait de ses propres dérogations, et il était possible pour les personnes privées de suicide de formuler une demande écrite auprès du Sénat mettant en avant les arguments objectifs plaidant pour leur mort. Si le Sénat souscrivait à la requête, le demandeur recevait une bouteille de poison gratuite. Pratique.
Les personnes frappées par la foudre n'avaient pas le droit d'être enterrées
On sait que les Romains, malgré leurs qualités nombreuses, étaient un peu bizarres avec les dieux synchrétisés dont ils peuplaient leur panthéon personnel. Les éclairs étant générés par Jupiter, on pouvait imaginer qu’un mec frappé par la foudre ne s’était pas attiré les bonnes grâces du patron, là-haut. Du coup, interdit d’enterrement le mec, de peur de s’attirer les foudres (vous l’avez ?) de Jupiter. Et si quelqu’un essayait quand même d’enterrer le corps, il était à son tour offert en sacrifice à Juju.
Les parents n'avaient pas le droit de vendre leur fils en esclavage plus de trois fois
Les pères, à Rome, avaient le droit de vendre leurs enfants comme esclaves pour une durée limitée. Ensuite, le gosse revenait à la maison comme si de rien n’était. Par contre, il était interdit de faire ce truc plus de trois fois par enfant, sans quoi le gosse était émancipé d’office. En même temps c’est pratique quand on ne sait pas quoi faire de ses gosses pendant les vacances d’été et qu’en plus on est un peu juste niveau thunes.
Les femmes devaient quitter le foyer trois jours par an pour ne pas devenir propriété de leur mari
Un usage à Rome fixait les durées légales au terme desquelles un objet placé entre vos mains devenait votre propriété. Par objet, entendez crayon, dague, pas téléphone portable pour cause d’anachronisme, mais personne aussi. Les femmes devenaient ainsi la propriété de leur mari au bout d’un an passé dans leur maison. Pour éviter le coup, elles pouvaient quitter la maison trois jours de suite tous les ans pour conserver leur liberté. Heureusement que tous les objets ne font pas ça, sinon je devrais les rendre les BD que j’ai empruntées il y a 4 ans à Michel.
Les pères avaient le droit d'assassiner toute leur famille
Aux premiers jours de Rome, les pères étaient quand même assez libres de faire tout ce qu’ils voulaient chez eux. La loi ne se mêlait pas trop de la sphère privée, et un mec vraiment excédé par ses gosses était habilité à flinguer femme et enfants. Ces dispositions valaient pour toute la vie, même après que les enfants avaient atteint leur majorité. En fait, Dupont de Ligonnès, c’était un Centurion romain.
Sinon, plus tard, Néron nomma son cheval ministre et tout et tout. Mais c’est pas si daté, puisque le fils du roi mort de Thaïlande a nommé son caniche Fufu major-général de l’armée nationale.
Source : Listverse