Performer en club, c’est bien joli, mais ça ne suffit pas toujours pour s’assurer une place dans la sélection nationale. Nombreux sont les joueurs qui, par un ego surdimensionné ou à cause d’une boulette qu’ils ont du trimballer toute leur vie, ont connu la galère en équipe de France. Top 10 des Bleus qui se sont foirés en Bleu : tout ça pour ça.
Eric Cantona
20 buts en 45 sélections, c’est un total tout à fait convenable, certes. Sauf qu’Eric Cantona aurait pu devenir l’un des joueurs emblématiques de l’Equipe de France, celui dont on parle avec des étoiles dans les yeux à ses petits-enfants, s’il avait fait preuve d’un peu de discipline. Parce qu’entre un « sac à merde » adressé à Henri Michel à la télévision et un kick à la Bruce Lee donné à un spectateur anglais qui lui vaut huit mois de suspension avec les Bleus, The King n’a pas volé sa mise à l’écart. Et dire que c’est Stéphane Guivarc’h qui soulèvera le graal en 1998…
Philippe Méxès
Cotôyant l’EDF depuis 2002, Méxès n’a jamais réussi à s’installer durablement en charnière centrale, sauf peut-être sous le mandat de Laurent Blanc (2010-2012). Impérial lors des matchs de qualif, l’ancien protégé de Guy Roux va pourtant tout saboter après un match tout pourrave face à la Suède de Zlatan à l’Euro (victoire 2-0 des Scandinaves). A sa décharge, faut quand même rappeler qu’il était associé à Adil Rami. Ca explique pas mal de trucs
Sébastien Frey
Sébastien Frey, c’est le type que tous les hipsters de l’époque souhaitaient voir jouer en Equipe de France, fiers de montrer qu’ils supportaient la Fiorentina, club pas mainstream pour un sou. Mais après les débuts du portier avec sa nouvelle tunique, les voix se sont soudain faites plus discrètes. Le gardien formé à Cannes est gêné par un projecteur lumineux et il encaisse un but tout dégueu qui permet l’égalisation ukrainienne, au cours du dernier match de qualification pour l’Euro 2008. Un nul sans aucune conséquence (les Bleus étaient déjà qualifiés) mais qui aura au moins le mérite de rappeler à Seb ce qu’il est : un troisième larron (loin) derrière Coupet et Mandanda.
David Ginola
Loin d’être indiscutable avec le maillot tricolore, David Ginola se plaint régulièrement dans la presse d’un statut qu’il a bien du mal à assumer. Mais bizarrement, après la défaite cinglante face à la Bulgarie au Parc qui nous prive de mondial 1994, on n’a plus vraiment entendu l’attaquant. Qui fera dire à certains quil était quand même bien plus à sa place dans Danse avec les stars ? Dommage, on avait affaire à un tout bon.
Vikash Dhorasoo
En froid avec Santini, qu’il avait bien connu à l’OL, Dhorasoo devra attendre la nomination de Domenech pour réciter ses gammes en bleu. Le problème, c’est que dans le même temps, un jeune premier du nom de Franck Ribéry lui vole la vedette au milieu de terrain à la Coupe du Monde 2006. Vikash vivra l’épopée des Bleus sur le banc, son caméscope dans la main. Bonjour, tristesse.
Johan Micoud
Vainqueur de l’Euro 2000 en ayant disputé qu’un match sans importance face aux Pays-Bas en poule, Johan faisait à l’époque figure de rassurante doublure de Zizou. Le problème, c’est que même quand le Z se blesse, comme au mondial 2002, le natif de Cannes est incapable de saisir sa chance. Nargué par Santini puis par Domenech, Johan se rabattra sur ses deux clubs de coeur que sont Les Girondins de Bordeaux et le Werder Brême. Avant de devenir le premier défenseur du retour de Benzema en EDF sur L’Equipe 21…
Gaël Clichy
Titulaire à Arsenal puis à Manchester City aujourd’hui, Clichy a quand même remporté la bagatelle de trois titres de champion d’Angleterre. Avec la sélection, c’est plus compliqué en revanche : une vingtaine de capes passées à grappiller du temps de jeu derrière Eric Abidal, Patrice Evra, et Lucas Digne cette dernière année. Pas étonnant qu’il n’ait pu mettre qu’un triste tournoi de Toulon 2004 à son actif. Et c’est pas la première chose qu’on montre sur un CV…
Sébastien Squillaci
Indéboulonnable avec son comparse Givet au sein de la défense monégasque, Toto Squilacci n’arrivera jamais à reproduire de telles performances sous le maillot tricolore. Domenech lui préfère Thuram, Gallas, Boumsong et Escudé, quand Sébastien donne lui des sueurs froides à tous les spectateurs lorsque ces derniers découvrent son nom sur la feuille de match. Notamment ce soir de novembre 2009 au Stade de France, où les Bleus passent à un rien de manquer la qualif pour le mondial sud-africain face à l’Irlande. Merci la main de Titi :
Reynald Pedros
Un péno loupé face à la République Tchèque en demi-finale de l’Euro 1996 qui signera tout simplement la fin de sa carrière en bleu : Reynald Pedros aurait quand même mérité meilleure sortie après 25 sélections et 4 buts inscrits. Surtout quand on voit le genre de passes dont il était capable.
Nicolas Anelka
Résumer la carrière d’Anelka à un échec cuisant en bleu serait un peu exagéré : l’attaquant nous a quand même sorti de situations bien délicates lors d’éliminatoires, comme lorsqu’il a trouvé la faille face à la Lituanie à Kaunas en 2007, alors que les Bleus étaient dans un sacré pétrin. Mais les déclarations de Nico (et surtout sa descente du bus) au mondial 2010 auront eu raison de sa réputation.
Source : FFF