Qui n’a pas déjà voulu donner son nom à un geste technique de foot ? Pas vous, vraiment ? Quel manque d’ambition…heureusement que tous les joueurs de foot n’ont pas votre mentalité et ont su s’emparer des règles de ce beau sport pour marquer l’histoire (en vrai je vous aime bien, ne vous énervez pas).

Pour donner son nom à un geste technique, il faut vraiment être quelqu’un qui a fait su faire la différence. Seul quelque très grands joueurs ont cette chance, je vous laisse les découvrir.

La papinade

On commence ce top avec un des gestes les plus connus, en tout cas par les Français, car ce terme n’est pas vraiment repris à l’étranger.

La papinade est un geste technique qui consiste à réaliser une reprise de volée acrobatique afin de marquer un but (regardez les images si vous avez pas capté ce que je viens de dire). Jean-Pierre Papin a marqué de nombreux buts, notamment avec l’OM, avec ces reprises de volée impressionnantes, et c’est lui qui a démocratisé ce geste. C’est le journaliste Alain Pécheral de La Provence qui a nommé ce geste une « papinade » en 1988 après que Jean-Pierre Papin l’ait encore réalisée lors d’un match face à Niort dans le championnat de France.

La Panenka

On doit ce geste à Antonin Panenka, qui réalise cette incroyable action en finale de Coupe d’Europe en 1976.

Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit d’une façon de tirer un penalty assez audacieuse qui à la différence des penaltys « classiques » n’est pas tiré en force, mais est une simple pichenette poussée au milieu des buts. Un geste assez humiliant pour le gardien de but qui est toujours surpris par cette technique inhabituelle et assez périlleuse. Antonin Panenka avait osé réaliser ce geste alors que le penalty qu’il tirait était le penalty décisif de la séance de tirs au but opposant la Tchécoslovaquie (son équipe) à l’Allemagne. Heureusement, il va réussir à le mettre et va entrer dans la légende, mais quand même, le mec a pas peur.

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La Majder

Ce geste a vu le jour en 1987 en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, remportée avec le FC Porto. L’algérien Rabbah Majder marque un but mythique qui va ensuite porter son nom. Pour résumer, une majder consiste à mettre un but avec une talonnade alors que le joueur est plus ou moins dos et au but.

Un geste qui est donc difficile à réaliser (parce que clairement quand on est de dos, on voit pas vraiment on tire), qui a été repris par d’autres joueurs par la suite.

Dans une interview pour le magazine l’Equipe, Majder explique lui-même que son geste n’était pas vraiment calculé et qu’il n’était pas certain de la trajectoire du ballon, c’est pour cela qu’il s’était retourné pour s’assurer du but, et que Pelé commentera ce geste en disant : » J’aurais aimé qu’il ne regarde pas derrière lui, ça aurait été encore plus classe », pas faux, mais c’était déjà pas mal comme but.

Le coup du scorpion

Alors là on est sur une masterclass. Entre gymnastique, foot et arts martiaux René Higuita, a qui on doit ce geste a marqué l’histoire du football. Vous allez me dire « gna gna le geste porte pas son nom », oui ok c’est vrai qu’on appelle communément ce geste « le coup du scorpion », mais c’est juste parce que c’est plus parlant.

René Higuita était le gardien de la Colombie de 1987 à 1999, et il était déjà réputé pour faire nimp sur le terrain : le mec sortait de ses cages pour dribbler les joueurs. La cerise était donc foutu sur le gâteau (je sais qu’on ne dit pas ça comme ça, mais j’aime bien) quand lors d’un match Angleterre-Colombie en 1995, Higuita ose faire un arrêt avec l’arrière des pieds en sautant, comme un scorpion quoi. On vous laisse regarder.

La Redondo

Fernando Redondo est un footballeur argentin qui s’est notamment fait connaître grâce à un geste technique bien particulier : la Redondo. Ce geste consiste à faire un grand pont à l’aide d’une talonnade, réalisée dos à l’adversaire, et c’est en quart de finale de la Ligue des Champions en 2000 que Redondo a réalisé ce geste fabuleux.

Le Real Madrid, le club dans lequel évoluait Redondo affrontait Manchester United, et après avoir dribblé le défenseur norvégien Henning Berge, Redondo fait une passe décisive à Raul qui pousse le ballon au fond des filets, un enchaînement quasi parfait qu’on ne se lasse pas de regarder.

La Cuautemiña, ou le coup du crapaud

On doit ce geste au Mexicain Cuauhtemoc Blanco, en Europe ce dribble est appelé « coup du crapaud », mais en Amérique latine et surtout au Mexique les supporters surnomme cet exploit la Cuautemina (c’est juste que c’est difficile à prononcer pour nous donc on a préféré dire crapaud).

C’est lors de la Coupe du monde 1998 quand le Mexique affrontait la Corée du Sud que Blanco réalise ce dribble : il prend la balle entre ses deux pieds et saute au dessus des défenseurs, tout ça à seulement 5 mètres de la surface de réparation, bref un geste digne de Olive et Tom ou Foot 2 Rue (avancez la vidéo à 1min pour voir ce magnifique dribble).

Le Jay-Jay

Le Jay-Jay porte tout simplement le nom du célèbre un joueur nigérian Jay-Jay Okocha.
Il s’agit d’un dribble très technique et difficile à réaliser qui permet de feinter les défenseurs : il s’agit de ramener le ballon vers l’avant, puis de faire un passement de jambe et une feinte de corps afin de partir dans la direction opposée.

Ok, vous n’avez rien compris ? C’est pas étonnant…je vous laisse regarder à quoi ça ressemble.

La Bergkamp

Dennis Bergkamp est connu pour un but incroyable qui le fera entrer dans la légende « la Bergkamp ».
C’était en Premier League 2002 dans un match qui opposait Arsenal à Newcastle que Dennis Bergkamp fait un contrôle remarquable, pivote à 360 et marque le but. Bref un geste que peu de joueur sont capables de réaliser et c’est pour ça que ce but porte son nom.

L'Arconada

Alors là pour le coup il ne s’agit pas d’un geste technique incroyable comme les autres footballeurs que l’on a cité mais bien d’une grosse boulette. Donc si vous entendez quelqu’un vous dire « ouaaa tu as fait une Arconada », faut pas bien le prendre, se remettre en question et peut-être changé de sport (oui oui).

En 1984 dans la finale de l’Euro qui opposait l’Espagne à la France, alors qu’aucune des équipes n’a l’avantage, l’équipe de France obtient un coup franc. Platini tire la frappe qui se retrouve directement dans les bras du gardien Lui Arconada, qui laisse glisser le ballon et offre le but aux bleus…ouais c’est un peu con, on est d’accord.

Le Johan Cruyff turn

Ce terme n’est pas très utilisé, c’est sûrement pour ça que vous ne l’avez jamais entendu, et pourtant Johan Cruyff a bien un geste technique à son nom.

Pour vous expliquer, ce geste a été réalisé lors de la Coupe du monde 1974, dans un match Pays-Bas/Suède : Cruyff contrôle le ballon mais se retrouve dos face à son propre but, il feinte une passe, avant de passer le ballon derrière sa jambe, se retourne et accélère. A l’international le Johan Cruyff est souvent utilisé pour désigner ce geste technique, mais l’appellation est différente en France (y’a pas vraiment de nom pour ça en fait).

La spéciale Robben

Un peu comme pour Johan Cruyff, la « spéciale Robben » n’est pas forcément un terme très utilisé en France, et pourtant c’est bien le néerlandais qui a démocratisé ce geste.

Il s’agit donc de partir du côté droit pour ensuite réaliser une frappe enroulée du côté opposé. Ce geste peut permettre de trouver un angle de tir pour ensuite marquer un but, et c’est un geste technique que de nombreux footballeurs reproduisent. On appelle tout simplement cette action une Robben car l’ailier du Bayern Munich la refaisait encore et encore et réussissait (presque) toujours à tromper le gardien et les défenseurs.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Bonus : l'Espaldinha de Ronaldinho

On termine sur un geste qui ne porte pas le nom de son auteur mais qui mérite quand même largement d’être cité.

Il s’agit bien sûr de l’Espaldinha de Ronaldinho, qui consiste à faire une passe ou une déviation avec son dos, signature du joueur brésilien que très peu de joueur arrivent à reproduire. On se demande comment il a eu l’idée de faire ça, mais il faut avouer que c’est vraiment beau à voir.

Si vous en voulez encore, vous pouvez aller voir du côté des meilleurs dribbleurs de l’histoire du foot, il semblerait qu’ils fassent des trucs pas mal eux aussi.