Tu vivais bien jusqu’alors. Tu vivais une vie de patachon, une vie au cours de laquelle la question de savoir si des bidules machins avec des petites pattes dégueulasses et des intentions discutables s’apprêtaient ou non à faire des gosses dans ton corps. Et maintenant que tu le sais, tout s’effondre, tout se perd, comme une envie de prendre l’air, de partir seul, loin, en Sibérie. Ce sont des choses qui arrivent.
Le sarcopte
Cette petite merde, responsable de la gale, procède comme suit : elle creuse des tunnels dans la peau humaine ou animale et, une fois ces tunnels bien profonds, elle pond ses oeufs. Par la suite, les larves se développent et bouffent tout autour d’elles. Et le plus marrant, c’est qu’elles ne partiront jamais à moins de subir un traitement ! Et pendant tout ce temps, la démangeaison rend fou. Tout simplement fou. Sympatoche.
L’Ostridae
Cette grosse mouche des pays chauds (et parfois tempérés) existe en divers modèles, dont l’un adore mais alors adoooore s’assurer que sa progéniture va survivre à son éclosion. Et le mieux, pour ça, est encore de refiler les oeufs à des moustiques qui, quand ils piquent les humains, installent le tout petit oeuf sous la peau. Ensuite, ce tout petit oeuf devient une toute petite larve qui, au bout de 8 semaines, sort de notre épiderme toute fraîche et prête à conquérir le monde.
Dermanyssus gallinae
Cette petite mite a une préférence pour les oiseaux, habituellement. Mais les oiseaux, ça se fait parfois rare. Et dans ce cas, elle peut décider de se loger sous la peau humaine pour bouffer. Généralement, elle se taille fissa, parce qu’on n’est pas si nourrissants, mais pour peu qu’elle tombe sur un spécimen rare, elle restera. Dès lors, elle pondra ses minuscules petits oeufs mignons à l’intérieur de nous, mais ceux-ci ne survivront pas. Ils ne feront QUE nous gratter.
La puce chique
Cette petite puce vit dans les sables et les sols tropicaux, notamment en Amérique du Sud et aux Antilles. Et pour peu qu’on lui marche dessus pieds nus et qu’elle soit enceinte, elle rentre dans notre peau la tête la première et devient un sac d’oeufs. En fait, elle se nourrit de notre peau et de nos vaisseaux sanguins, tout en grossissant jusqu’à pondre une centaine de petits oeufs sur notre peau. Et les larves se cassent à la première occasion. Façon sauve qui peut.
La mouche de Libye
Allez savoir pourquoi on appelle mouche de Lybie une mouche qui vient d’Amérique centrale (sans doute la faute à un type pas à l’aise à l’aise avec la géographie). Toujours est-il que la fameuse mouche de Lybie n’a qu’un objectif dans la vie : trouver une plaie béante bien chaude où déposer ses oeufs. Et si ça tombe sur vous, ça tombe sur vous, c’est comme ça. Ensuite, les larves naissent et se cherchent un petit coin de paradis sous la peau pour bien grandir. A tel point qu’une Britannique de retour du Pérou a dû consulter en urgence après avoir subi des migraines infernales et comme des fourmillements : c’est que son oreille était tout simplement remplie de larves. Aïe.
La mouche Tumba
Originaire d’Afrique, cette mouche merdique à défaut d’être à merde réalise la petite prouesse suivante : elle pond des oeufs sur des fringues bien solides pour que ceux-ci tiennent en place. Ensuite, le pauvre humain qui veut juste s’habiller pour correspondre aux canons de sa société se retrouve avec des oeufs sur la peau, lesquels ne tardent pas à pénétrer ses pores avec une certaines maestria. Deux jours plus tard, les larves éclosent, et c’est parti pour l’enfer de la gratouille, des trucs qui gigotent sous la peau, véhiculent des maladies et ne peuvent se traiter que d’urgence et à l’hôpital. D’urgence, hein.
Le Démodex
Cette petite mite innofensive a l’habitude de vivre dans les cils des humains. Elle est microscopique et ne peut rien générer d’autres que des petites irritations, ce qui explique pourquoi elle est aussi courante. Le Démodex vit en se nourrissant des peaux mortes des yeux et peut pondre dans nos cils, nos sourcils, notre barbe ou dans nos yeux. En cas de problème, on peut s’en débarrasser très très facilement.
La mouche bleue
Il arrive que la mouche bleue, très commune, ponde ses oeufs dans nos plaies. Les larves qui éclosent deux jours plus tard se nourrissent alors desdites plaies dans une ambiance vas-y t’as payé ton loyer tu te fous de ma gueule ? Mais pas d’inquiétude : les scientifiques ont mené des recherches tendant à prouver que la présence de mouches bleues dans nos plaies en accélérait la cicatrisation.
Les sarcophagidae
Ces mouches ne pondent pas dans nos plaies : elles parachutent leurs larves directement. Les larves éclosent dans la mouche elle-même qui les largue ensuite dans une plaie humaine ou animale. Les larves se nourrissent de leurs alentours, puis, au bout de cinq jours, se cassent, sans même laisser un mot sur notre livre d’or. Elles apprécient aussi beaucoup la chair morte et on trouve beaucoup de sarcophagidae sur les cadavres.
Les tiques
Les tiques ne pondent généralement pas dans le corps humain parce que c’est pas pratique et que les tapis et les revêtements sont vachement plus accueillants. Mais certains tiques probablement dégénérées n’hésitent pas à s’installer, et j’ai bien dit s’installer dans nos narines. Genre elles commandent Deliveroo et tout la nuit. Ensuite, elles pondent dans nos poils de nez et se mettent bien, élèvent les gosses, qui récupèrent la baraque et tutti quanti. On pourrait crier au scandale, mais bon, les tiques ont l’air de s’en foutre.
Exterminons tous les insectes. A commencer par les moustiques.
Sources : Ranker, National Geographic