La figure d’attachement, ou théorie de l’attachement, est un phénomène qui a été découvert par le psychiatre et psychanalyste John Bowbly en 1978. Pourtant, bien que cela date de 40 ans, peu sont les personnes qui connaissent la signification de cette théorie. Vous entendez sans cesse vos parents, la nounou, le personnel de crèche dire « il a été très sage, il a mangé tout son repas et a dormi 2h sans problème » alors qu’avec vous c’est la croix et la bannière ? Il y a une explication !
Non, vous n’avez pas un problème d’autorité
Vous commencez à vous dire que, si votre enfant est un petit démon avec vous quand vous le retrouvez après une journée à la crèche ou chez la nounou, alors que là bas il a été adorable, c’est que vous faites mal le job. Au contraire ! C’est parce qu’avec vous, il se sent suffisamment en confiance pour décharger tout ce qu’il a accumulé dans la journée.
C’est un instinct primitif
Parce que nous sommes avant tout des mammifères, et nous gardons certains réflexes qui nous permettent de perpétuer l’espèce et de ne pas se faire bouffer en milieu hostile. Ainsi, naturellement, un bébé ne va pas se comporter avec des étrangers comme il se comportent avec ceux qui l’élèvent, pour ne pas se montrer vulnérable et se faire bouffer. En fait, c’est de la survie.
Les figures d’attachement sont celles qui élèvent l’enfant
Généralement la mère et le père, ou bien ceux qui s’en occupent tous les jours, à chaque instant. La figure d’attachement est celui ou celle qui lui prodigue ses soins et se montre présent et rassurant en cas de détresse et d’angoisse.
Si votre bébé est plus difficile avec vous, c’est une bonne chose
C’est qu’il se sent suffisamment en sécurité et aimé inconditionnellement pour pouvoir décharger toutes ses tensions et sentiments négatifs qu’il a du garder pour lui quand vous étiez loin de lui. S’il se permet d’être terrible avec vous et que le moindre évènement peut le faire déborder, c’est qu’il sait que vous êtes là, à pouvoir le rassurer quoi qu’il se passe.
Plus la figure d’attachement est prononcée, plus il sera indépendant
Croire que laisser pleurer un bébé la nuit l’aidera à gérer son autonomie est faux. Plus vous répondrez à ses besoins affectifs, plus il sera capable de prendre son envol, puisqu’il saura qu’en cas de problèmes/stress/panique, vous ne serez pas loin, prêt à le rassurer. Plus la base de sécurité affective que vous lui apportez est ancrée, plus il sera capable de se détacher de vous de manière saine et sereine.
Un bébé ne peut pas gérer ses émotions négatives
Il a besoin de vous, sa figure d’attachement, pour apprendre à réguler ses émotions et se calmer, pour réussir, petit à petit, à les maitriser seul. Plus vous serez présent et répondrez à ses besoins affectifs, plus il se sentira en confiance et apprendra à se calmer.
Ça se calme aux alentours des deux ans
Après ses deux ans, votre bébé pourra apprendre à se calmer seul et aura plus de facilités à prendre son indépendance. Bon ça ne veut pas dire qu’il va se prendre un appart, passer son bac et trouver un boulot, mais au moins il devrait arrêter de se rouler par terre et hurler quand vous lui dites « non, tu ne manges pas le chat ».
Vous avez le droit d’envoyer chier les gens
Certains vous disent « Tu n’es pas assez ferme avec lui, parce que lorsqu’il est avec moi il est très sage » ou « Avec moi, il sait que ça ne marche pas, il n’essaye même pas » et autres petites réflexions de merde. Vous savez maintenant qu’il se comporte comme ça avec vous parce que vous êtes la personne en qui il a le plus confiance au monde. Alors oui parfois, c’est pas facile, mais au moins, vous connaissez l’importance que vous pouvez avoir pour votre bébé.
Allez, c’est le moment de vous faire des câlins, y’a que ça qui marche pour calmer les crises.