« Plutôt que de foutre le bordel, y’en a qui devraient chercher du boulot » a dit Macron et même pas devant un Ricard et même pas au bar du coin. Ca commence à faire pas mal de fois qu’il parle comme un charretier en disant des trucs de snob. On ne sait pas si Jupiter parlait aussi comme ça, mais ça fait pas propre, voire ça commence à rappeler Sarko. Heureusement qu’il n’a pas traversé toute l’histoire, Manolo.
"Je vous ai compris, bande de pédés de bordel de merde !"
Pas sûr que la tempérance du propos à même de calmer tous les esprits en ne disant rien aurait eu le même effet si Macron l’avait prononcé. Résultat, on serait encore en pleine guerre d’Algérie et la présidence de la République aurait un procès au cul pour insulte envers la communauté homosexuelle. Comme quoi, le vocabulaire, ça compte.
"Ich bin ein Scheiße Berliner !"
Regards médusés de l’assistance devant le mur qui se monte. Macron, en Kennedy copié-collé, tout sourire devant l’assistance. Un coup à ne même pas se faire flinguer deux ans plus tard tellement qu’on fait peur à tout le monde avec son langage de petit caïd.
"Soldats de mes deux, du haut de ces pyramides, 40 putains de siècles vous contemplent"
Au moins on aura insisté sur le nombre des siècles. Les grognards, eux, ne se seront pas formalisés du traitement un peu brutal que leur aura réservé l’empereur. La guerre, c’est pas un truc pour les gens distingués. Ca pue la pisse et la mort. Alors un « de mes deux » par-ci ou par-là, hein.
"Putain mais l'Etat c'est moi, bordel de cul !"
Une manière comme une autre de bien rappeler c’est qui qui domine ? C’est qui qui domine ? C’est QUI QUI DOMINE ?
"Labourage et pâturage sont les deux nibards de la France"
« Qu’on a envie de les suçoter » qu’il aurait pu rajouter, aussi. Sully, c’était un jean-foutre, une pine molle, quand on veut dire des trucs qui portent, faut choisir son vocabulaire pour activer l’imagination des gens. Les mamelles, c’est sympa, mais on n’est pas des veaux, contrairement à ce que disait Charlie de Gaulle.
"Une nation arc-en-ciel façon drapeau des gouinasses, en paix avec elle-même et avec le monde"
Merci Mandela pour cette petite sortie bien sentie contre le Marais. Au bout d’un moment, faut appeler un chat un chat, bordel de merde, on va pas enculer des mouches pendant des heures. C’est pas moi qui le dis, c’est Manolo.
"Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai jamais, bordel de chiottes"
Ou comment laisser entendre qu’on sera toujours là, toujours présent, surtout du côté du balais à chiottes, à côté de l’anthologie des blagues de Coluche et des magazines du mois dernier. Mitterrand vaut bien qu’on s’attarde sur le trône.
"Toi aussi mon fils de pute"
Comment qu’il l’a mouché, le Brutus ! BAM DANS LA GUEULE.
"Les petits salopards de dés en sont jetés"
C’est vrai que les petits dés de César avaient un regard de fouine et faisaient rien qu’à sortir des 1 et des 2. Quand on franchit lr Rubicon, rien n’empêche de lâcher un mollard et quelques insultes bien senties.
"I have a fucking dream, cocksuckers !"
Le virage un peu Malcom Xien du révérend Martin Luther King, tout à coup décidé à pas se laisser piétiner par les connards de racistes. La portée ne serait pas forcément la même, mais sur le moment ç’aurait fait son petit effet.
Elle est loin, la poudre de Perlimpinpin.