Si l’Erasmus est derrière toi, ce top est une petite bouffée de souvenirs à relire pour te rouler dans la nostalgie. Si tu es sur le point d’y aller, considère ce top comme une feuille de Bingo que tu pourras nous envoyer à ton retour. Si, si, ça nous fera plaisir.
Celle qui s'est fait niquer dans ses choix de cours.
Alors que tous ses potes Erasmus se retrouvent dans la même classe, désignée exprès pour le peu d’investissement dont ils feront preuve au cours du semestre, elle atterrit on ne sait comment absolument seule dans un master 2 remplis de locaux. Elle passe ses vendredi soirs à bosser sur des dossiers dans la langue du pays, ses weekends en réunion de groupe et le reste du temps à pleurer.
Celui qui pense être en vacances pour 6 mois.
Son semestre ressemble à un Eurotrip de longue durée. On ne le voit que rarement en cours, si ce n’est la valise à la main et sur le top départ pour partir en weekend (le mercredi soir) à l’autre bout du pays. Étonnamment, cet être complexe et plein de contradictions s’assagit de retour en France, où il ne quittera pour ainsi dire jamais Paris.
Celle qui aura vécu "l'année la plus incroyable de sa vie".
Son séjour sera similaire à celui de la plupart de ses petits camarades, à la différence près qu’elle en fait DES CAISSES. Elle le documentera donc avec minutie à raison de 10 photos par jour qu’elle partagera à tous ses followers avec force hashtags du type #secondfamily, et, au choix, une citation inspirante sur le voyage ou une petite légende dans la langue locale, qui généralement n’a de sens que pour elle et ses potes.
Celui qui ne parle que français.
Et ne voit visiblement pas l’intérêt d’apprendre quoi que ce soit d’autre. Il s’est retrouvé un bon groupe de copains français (ah et deux belges) et vit son semestre comme une virée entre potes à l’étranger. Il ne n’aime pas ses colocs, pas ses camarades de classe, et ne connaît absolument zéro local. Il passera le plus clair de ses weekends dans les boîtes de nuit pour touristes, quand il n’en n’aura pas carrément profité pour rentrer en France retrouver ses potes d’avant.
Celle qui déteste les autres Erasmus.
Elle vit peu ou prou comme une locale et prend l’air consterné dès qu’un des ses camarades de classe lui propose de participer à une soirées mousse ou une fête de la bière. Elle retournera dans la ville de son Erasmus quatre fois par an avant de tout plaquer pour s’y installer définitivement et poursuivre son engagement dans une asso militant pour la défense du patrimoine culturel local.
Celui qui pense avant toute chose à son CV.
Probablement le seul camarade Erasmus de la meuf qui s’est fait niquer dans ses choix de cours, mais qui lui n’est pas là par hasard. Il vient pour bosser son anglais, la langue du pays, et valider autant de crédits que faire se peut, et se projette tous les jours dans des entretiens d’embauche imaginaires où il vantera ses capacités d’adaptation et de persévérance en terre inconnue.
Celle qu'on voit plus souvent en soirée qu'en cours.
Et quand elle vient en cours, c’est le plus souvent vêtue d’un jogging et d’un sweat à capuche, uniquement pour finir sa nuit au fond de la classe, les bras enroulés autour de sa tasse à café. Elle reprendra miraculeusement des forces vers 22h, prête à entamer le gros de sa journée, une bouteille de whsiky sous le bras.
Celui qui ne vient que pour pécho.
Il vivra ses débuts erasmus dans une transe totale, saoul en permanence et ayant doublé en quelques semaines le nombre total de ses conquêtes. Qu’il confine en secret dans un petit carnet, avec désormais l’objectif plus qu’honorable de cocher toutes les nationalités de l’Union Européenne et pays voisins.
Celle chez qui se font toutes les soirées.
Au départ refaite de son choix d’appart, spacieux et exceptionnellement bien situé, elle aura, dans sa générosité, la malencontreuse idée d’y inaugurer la première soirée de l’année. Sans lui demander son avis, l’appart s’érigera en QG de la communauté Erasmus locale pour le reste du semestre. Pour le reste du semestre, son sol sera poisseux d’alcool et des inconnus finiront la nuit sur son canapé.
Celui qui trouve l'âme soeur.
Et qui perd subitement son statut de joyeux trublion alcoolique comme tout étudiant erasmus qui se respecte pour passer les deux tiers de ses journées au lit vivre intensément sa romance avant que la distance ne les sépare. Il manque à ses amis, beaucoup moins à ses colocs, qui songent à le faire expulser à défaut de pouvoir isoler sa chambre.
Celle qui est déjà bilingue dans la langue du pays.
Quand elle n’est pas occupée à faire la conversation à tout local croisant son chemin devant un groupe d’erasmus niveau A1 en pâmoison, elle sert d’assistante traduction à tous ses petits camarades. Elle emmène donc régulièrement Claudio chez le coiffeur, Esteban chez le médecin et se charge de toute la paperasse administrative de Gudrun et compense le mal qu’elle se donne en se foutant de leur gueule pendant qu’ils hochent la tête l’air ébahi.
Celui qui a le mal du pays.
Très fort. Il passe ses soirées sur Skype avec sa famille, harcèle ses amis restés en France dans l’espoir de vivre un peu de leur vie par procuration, critique les gens, la bouffe et la culture du pays où il vit à l’heure actuelle dès qu’il partage un moment convivial avec d’autres erasmus (qu’il met tous très mal à l’aise) et pleure tous les soirs en regardant des photos de camembert coulant sur du pain doré.
Le plus dur, dans Erasmus, c’est le retour.