Parfois des gens font un truc important et ils n’auront plus jamais l’occasion de faire autre chose. C’est fini, ce qu’ils devaient faire est accompli et il sera difficile, désormais d’exister autrement. C’est triste, mais mieux vaut faire quelque chose d’important une fois que rien du tout ; voilà le genre de trucs qu’ils doivent se répéter entre deux lexos en pesant sur les mauvaises décisions ou le manque de chance qui les ont conduit à ce genre de réflexion.
Charles Laughton, le réalisateur de La Nuit du chasseur
Il était un peu acteur avant, mais n’est passé à la réalisation que pour un seul film : La nuit du chasseur, devenu classique absolu et incontournable. Si sa carrière d’acteur est aujourd’hui oubliée, Laughton reste comme l’homme ayant réalisé un des plus grands films du siècle qui ne rencontra malheureusement pas le succès à sa sortie. Raison pour laquelle, d’ailleurs, il n’en réalisa pas d’autre.
Gaston Gaudio, vainqueur de Roland Garros en 2004
Dernier vainqueur avant l’ère Nadal, Gaudio n’était pas n’importe qui sur le circuit : 7 titres en ATP 250 ou 500, autant de finale et un Masters. Mais il n’a sinon jamais dépassé le troisième tour d’un tournoi du grand chelem, à part cette année 2004 où à la faveur de surprises un peu permanentes, il a réussi à remporter le tournoi. Le même constat vaut pour Martin Verkerk, finaliste de l’édition 2003.
John Kennedy Toole, auteur de La conjuration des imbéciles
Le mec n’arrivait à placer son bouquin nulle part et ça a fini par lui miner le moral à tel point qu’il s’est flingué. Puis sa mère l’a envoyé à des professeurs d’université qui, par contacts, ont réussi à le faire publier. Et John Kennedy Toole a été réhabilité, obtenant un Pullitzer posthume et se positionnant comme l’auteur d’un des bouquins les plus singuliers de l’histoire littéraire américaine. Ca lui fait une belle jambe.
George Lazenby, le deuxième James Bond
Choisi pour succéder à Sean Connery qui n’en pouvait plus, l’acteur néo-zélandais enfile le costume de Bond dans le sixième volet de la série, Aux services secrets de sa majesté. Le tournage se passe mal, Diana Rigg, qui lui donne la réplique, le trouvant particulièrement con. Mais les studios sont tout à fait disposés à faire remplier Lazenby ; sauf que, conseillé par son agent et ayant peur de s’enfermer dans un rôle, il refuse. Il ne fera jamais plus rien.
La DeLorean Motor Company
Une seule bagnole, la DMC12, et la faillite. Bien avant d’être réhabilité par la trilogie Retour vers le futur, la DeLorean était moquée par tout le monde. Malgré le statut culte obtenu un peu après, la boîte ne sera jamais relancée.
Sheb Wooley, celui qui a poussé le crim Wilhem pour la première fois
Acteur de seconde zone dont la filmographie est anecdotique, Sheb Wooley est surtout connu pour avoir poussé au naturel le cri Wilhem, ce cri repris en caméo par l’ensemble de la production cinématographique américaine à l’initiative notable de Ben Burtt, le génial sound designer de Star Wars. Que reste-t-il de Sheb ? Un cri.
Tom Selleck
Si quelqu’un est capable de me citer UN rôle tenu par Tom Selleck à part Magnum, comme ça, sans vérifier, c’est qu’il est fan de la moustache. C’est drôle de penser que Selleck a refusé le rôle d’Indiana Jones pour honorer son contrat de tournage pour les Magnum… Une carrière, parfois, ça se joue à peu.
Mark Hamill
Semi-défiguré par un accident survenu juste avant le tournage de L’Empire contre attaque, Mark Hamill n’a jamais réellement eu d’autre rôle important à part celui de Luke Skywalker. Quelques apparitions télé, des seconds rôles par-ci, par-là, mais rien de très probant. Pauvre Mark.
Erno Rubik, l'inventeur du Ribik's cube
C’est en 1974 que le sculpteur et prof d’architecture hongrois Ernso Rubik crée le Rubik’s cube. Bon on va jouer à un jeu : qui peut me citer un immeuble ou une sculpture réalisée par Rubik ? Non. Par contre le rubik’s cube, ça, oui, on connaît.
Cyril Collard
Le réalisateur des Nuits fauves, récompensé par 4 César en 1992, est l’auteur d’un classique parmi les classiques pour la génération 80, au même titre qu’Un monde sans pitié d’Eric Rochant ou des Apprentis de Salvadori. Mais pour l’ancien assistant-réalisateur de Maurice Pialat, ce sera un one shot ; Collard meurt du Sida quelques jours avant la remise des prix.
Un tien vaut mieux que deux tu l’auras.
Source : Reddit