Aujourd’hui, tout va plus vite quand on a une console de jeu. Tout va plus vite parce qu’on vit dans le futur. Ca n’a pas toujours été le cas.
Se flinguer la rétine à cause de fils de manettes trop courts
Et se faire pourrir parce qu’on jouait trop près de la télé : « Tu vas t’abîmer les yeux à force de rester scotché à ton écran ! ».Gna gna gna… Mais c’était pas notre faute si les fils des manettes mesuraient moins de 20 cm. Tout ça, pour nous obliger à acheter des rallonges qui finissaient en sac de nœuds dans nos tiroirs.
Devoir jongler entre la prise péritel de la console et celle du magnétoscope
C’était le temps où il fallait se faufiler derrière le poste pour connecter la péritel de la console à la place de celle du magnétoscope, ou du décodeur Canal+. Avec 2 fois sur 3, le risque d’oublier de les remettre en place et de voir toute la famille vous tomber sur le dos. Et après, on se demande pourquoi les vieux pensent que les jeux vidéo mènent à la délinquance.
Laisser la console allumée pour reprendre sa partie là où on l'avait laissée
Et croiser les doigts pour que personne n’ait la mauvaise idée de l’éteindre pensant nous rendre service. Parce qu’au début des consoles de jeu, les sauvegardes étaient de l’ordre de la science-fiction. Les parties se jouaient d’une traite avec la fonction pause comme seule possibilité de cligner des yeux. Vous savez maintenant d’où vient l’expression « hardcore gamer » !
Entendre nos parents nous expliquer que les jeux vidéo bousillaient le tube cathodique de la télé
On était donc pressé de voir arriver sur le marché des téléviseurs HD. Juste pour ne plus entendre ces théories.
Collectionner des bouts de papier remplis de codes
Entre les listes de cheat codes piqués dans TILT et ceux des sauvegardes de nos précédentes parties (un obscur système de code à saisir pour reprendre une partie précédente), notre chambre ressemblait à celle d’un dangereux déséquilibré collectionnant les incantations mystiques.
Souffler dans les cartouches de jeu pour espérer les faire fonctionner
La légende voulait que cette technique débarrasse les saletés incrustées dans les ports de la cartouche et l’aide à la faire fonctionner. On sait aujourd’hui que cela ne servait à rien du tout si ce n’est à nous donner l’impression d’être de vieux sorciers gamers.
Faire la collection de piles … neuves et usagées
Oui, on a inventé la console portable avant la batterie rechargeable sur une prise USB. C’est con, hein ? Alors il fallait soit investir dans un étui de piles rechargeables branché en continu, soit stocker des piles dans un tiroir dédié voire renoncer et jouer à la « console portable » uniquement sur le secteur.
Jouer avec des manettes imaginées par des sadiques
Aux premiers jours des consoles de jeux, les manettes ressemblaient à des talkie walkie avec un gros bouton rond (oui comme celui des anciens postes radio) en guise de joystick directionnel. Il permettait en le tournant dans un sens ou dans l’autre de diriger la chose avec de gros pixels présente à l’écran. On n’a pas inventé moins précis depuis.
Retourner la console dans tous les sens pour lancer un jeu
Un problème de lecture d’un jeu PS2 ? Pas de problème, il suffisait la plupart du temps de basculer la console à la verticale, ou inversement de la repasser en position horizontale, pour pouvoir lancer sa partie. Parait qu’il s’agissait d’une histoire de lentille et de ressort… alors qu’on sait très bien vous et moi que tout ça tient surtout au chamanisme.
Rester bloqué des jours sur un jeu sans pouvoir consulter la soluce
Avant Internet, le gamer était un être solitaire voué à souffrir en silence face aux difficultés qu’il rencontrait lors de ses parties. La seule façon de demander de l’aide consistait soit à avoir un pote plus malin que nous qui avait terminé le jeu, soit à raquer en se connectant sur 3615 SOLUCE. Ajouter à ça, l’absence de sauvegarde et vous ne regarderez plus jamais les anciens gamers comme avant. Ces gens sont des héros. Des vrais.
C’était le bon temps.