Solution idéale pour gagner un peu d'argent quand on est étudiant, les fast foods font partie de ces entreprises qui embauchent toute l'année et qui proposent des emploi du temps dits flexibles, à plein temps ou à mi-temps. Cependant, avant de sauter le pas, mieux vaut savoir dans quoi on s'embarque. Ceux qui y sont passés et qui parfois y sont toujours vous le confirmeront : bosser dans un fast food n'a rien d'une promenade de santé.
- L'odeur de friture
Si Robert Duvall associe l'odeur du napalm à la victoire dans Apocalypse Now, pour vous, celle des frites rime forcément avec travail. Une odeur bien pénétrante, qui colle aux fringues et que vous ramenez à la maison. Le genre qui ne part pas avant une bonne douche brûlante et trois shampoings. Le cauchemar de tout employé de fast food. - Le sol glissant
Derrière la caisse ou dans les cuisines, le sol est souvent recouvert d'une couche de graisse tenace qui facilite les glissades et les chutes. On parie que vous vous êtes déjà ramassé ? - L'uniforme
La casquette ou la visière bien moche, le petit polo ou le t-shirt mal coupé aux couleurs criardes, la choucroute... Le dress code de l'employé de fast food met certes tout le monde sur un pied d'égalité, mais c'est bien sa seule vertu.
- Les horaires
Vous aimez travailler tard ? Le week-end, la semaine et les jours fériés ? L'idée de d'aller bosser 3 ou 4 heures, puis de repartir chez vous avant de revenir au turbin, vous séduit au plus haut point ? Vous cherchez à faire un maximum d'heures supplémentaires ? Vous fuyez les horaires de bureau basiques ? Vous savez alors ce qu'il vous reste à faire. - Éprouver tôt ou tard un dégoût prononcé pour la bouffe
Le fait de manipuler et/ou de vendre des hamburgers, frites, nuggets et autres glaces toute la journée peut dégoûter le plus grand amateur de junk food, qui aura alors envie de bons petits plats mitonnés avec amour par quelqu'un qui n'essaye pas de lui refourguer un grand Coca avec ses frites. - Les clients
Ils sont sympa les clients, avec leurs exigences, leurs humeurs et la façon dont il ont parfois de vous traiter comme leur larbin. Entre les gamins infernaux, ceux qui commandent à bouffer pour un régiment, les impatients, les malpolis, ou les indécis, il y a de quoi vous donner envie de vous exiler dans un monastère coupé du monde.
- Les poubelles
Souvent pleines à craquer, à cause de ceux qui continuent de vider leurs plateaux malgré le manque de place, les poubelles de fast food représentent un défi de taille pour ceux qui doivent se les coltiner. A tel point que le fait de vider la vôtre devient presque agréable (presque). - Devoir gérer le drive et la caisse simultanément
Qui n'a jamais eu affaire à un employé, à la caisse, chargé de prendre à la fois votre commande et celle du type qui attend dans sa voiture au drive ? On commence à énoncer ce qu'on veut manger et on voit l'employé qui lève un doigt et qui parle à la personne qui gueule dans son oreille... Si vous trouvez ça un poil irritant, imaginez ce que doit ressentir le pauvre équipier, tiraillé entre deux mecs affamés.
- Les procédures
Travailler dans un fast food revient à se plier à tout un tas de procédures. Phrases types, confection des plats, tenue, sourire de rigueur. De quoi faire de vous, au bout de quelques mois, une sorte de RoboCop de la frite, bien docile, mais perpétuellement à deux doigts du burn out.
- Le salaire
On ne va pas se mentir : faire cuire des hamburgers n'a jamais rendu personne riche. Il est certes possible de monter en grade, et de devenir gérant, mais mieux vaut être motivé et aimer ce que l'on fait car vous aurez le temps de cuire assez de frites pour nourrir la Belgique pendant 1 an, avant d'y parvenir.
Et sinon, on vous met le maxi menu pour 3€ de plus ?