Si vous avez passé votre jeunesse dans des tripots de poivrot, ce n'est pas l'alcool qui vous y a poussé (même s'il vous y a retenu), mais bien les "lumières de la ville" concentrée en une machine diabolique appelée Flipper. Une planche inclinée, des billes en acier et une bonne odeur de tabac froid, vous voila armé pour dépenser vos pièces de 5 francs (et ensuite aller faire chier le patron du bar pour avoir de la monnaie sur un billet de 20). Petit voyage dans le temps, ce temps béni où vous aviez de la corne aux doigts et où vous aviez voué votre vie à faire "claquer" cette grosse machine, signe que vous aviez battu le système en grattant une partie gratuite. (les vidéos sont celles de flippers recréés via l'émulateur Visual Pinball, que tout amateur se doit d'installer sur son PC)
- Attack from Mars (Bally, 1995)
Le progrès a parfois du bon : "Attack From Mars" (puis "Medieval Madness", son clone) va compiler ce qui se fait de mieux, avec une progression longue et pénible, comme si ce flipper devait être le dernier. Incontournable.
- Amazon Hunt (Gottlieb, 1983)
L'essence même du flipper. Pas de rampe, trois pauvres bumpers et un bruit pathétique. Qui n'a jamais joué à "Amazon Hunt" n'a jamais joué au flipper.
- Scared Stiff (Wiliams, 1996)
Il existait, comme ailleurs, des suites dans le monde du flipper. Après un déjà marquant Elvira, voici Scared Stiff, où il fallait fait monter le "stiff-o-meter". Ça grince, ça hurle, tout ce qu'il faut pour rendre dingue un patron de bar moyen.
- Heavy Metal Meltdown (Bally, 1987)
Des étoiles qui clignotent, des cris, du tapping et un multiball à 12 billes ! L'occasion de constater que les flippers ont mieux vieilli que le Heavy Metal.
- Terminator 2 : Judgement Day (Williams, 1991)
Pour le pistolet qui déclenche la multi-billes, la musique, l'animation en LED (et oui...)
- Funhouse (Williams, 1990)
Une tête d'automate bien flippant qui ouvre de temps à autre la bouche, une aiguille d'horloge qui s'approche de minuit, un evil laugh inoubliable : Williams crée un flipper "lynchien".
- Addams Family (Bally, 1992)
Parmi les innovations majeures : la "chose" qui chope la bille et cette saloperie d'aimant qui change les trajectoires. Fourbe à souhait et chargé d'un milliard de bonnes idées.
- Creature from the Black Lagoon (Bally, 1992)
Une ambiance drive-in soutenue par une bande son 50's indémodable, tout ce qu'il faut pour délivrer une jeune fille des griffes d'une créature du lagon.
- The Machine Bride of Pinbot (Williams, 1991)
Redonnez vie à cette séduisante femme-robot en envoyant visant cette bouche entrouverte qui la fait ressembler à une poupée gonflable. "My God... She's alive !"
- Batman (Data East, 1991)
Spécialiste de l'achat de licence (Star Wars, Hook, L'arme Fatale 3), Data east, racheté plus tard par Sega, a cette spécificité de faire des flippers qui font "klonk klonk" et qui semblent dater des années 60. Retenons tout de même Batman pour sa simplicité et pour la rampe qui se levait, sauf en cas (fréquent) de panne.
- Dr Dude (Bally, 1990)
Rarement on avait aussi mal imité le son d'une guitare électrique en plein tapping diabolique, mais les éclairs, les fils téléphones et le compteur à l'ancienne font de "Dr Dude and his eXcellent X-Ray" un vrai classique, brouillon et bruyant à souhait.
Et vous, vous savez faire des belles fourchettes ?
Source : le classement de Pinside qu'on n'a pas respecté (on fait ce qu'on veut)