Parce que dans ce monde de brutes, un petit peu de douceur ne fait jamais de mal, on s’est dit que ça serait sympa de faire un petit tour du monde des festivals des fleurs. Eh oui, car la fleur c’est un peu comme le Nutella : un symbole universel de paix et d’amour de son prochain. Et puis aussi, on a pensé que pendant la période hivernale, où on se gèle tous les miches, il faut bien le dire, ça nous ferait du bien de penser au printemps, à l’éclosion de tous ces petits bourgeons de bonheur. Viens, on est bien.
Les Bloemencorso, aux Pays-Bas
« Bloemencorso », en néerlandais, ça veut dire littéralement « parade de fleurs ». C’est une tradition qu’on retrouve un peu partout dans les Pays-Bas, mais nous on aime bien celui de Zundert, qui existe depuis 1936 et serait la plus grande parade de fleurs du monde. Par contre là-bas, c’est dahlias only.
La feria de las flores à Medellín, en Colombie
En Colombie, on sniffe aussi le parfum des fleurs (tu l’as ?) lors de cette fête qui est la plus importante de la ville, depuis 1957. Des Colombiens défilent en portant sur leur dos des « silletas », sorte de corbeilles remplies de fleurs pouvant atteindre les 70 kg. Eh ouais, suffit pas d’avoir la main verte.
L'Epcot International flower and garden festival, en Floride, aux États-Unis
Il fallait bien que Disney mette son grain de sel et ait aussi son festival des fleurs, qui est exactement ce qu’on en attend : nos personnages de dessins animés en version Nicolas le jardinier. C’est mignon comme tout, et ce petit roi lion fleuri, on l’installerait bien sur notre balcon, non ?
L'infiorata di Genzano, en Italie
Depuis le XVIIIè siècle, la rue principale de la petite ville de Genzano se recouvre d’un tapis de pétales de fleur à l’occasion de la Fête-Dieu, soit soixante jours après Pâques (pour les deux du fond qui suivent pas). Résultat : ça nous fait deux mille mètres carrés de bitume recouverts de pétales. On aime.
La bataille de fleurs de l'île de Jersey
Depuis 1902, on fête ce joli carnaval sur l’île de Jersey, avec des chars décorés de fleurs (vraies ou en papier), un pour chaque paroisse de l’île. Jusqu’en 1960, on avait même le droit de faire une vraie bataille en piquant les fleurs sur les chars et en les jetant sur la foule, ce qui devait être bien golri.
Le tapis de fleurs de Bruxelles, en Belgique
Une raison de plus d’aimer la Belgique (si il en fallait une) : le fleuri week-end du 15 août, durant lequel la merveilleuse Grand-Place se pare d’un tapis de 77 mètres par 24, composé d’un million de bégonias mis en place avec soin et patience par 120 volontaires. Chapeau les gars.
La batalla de flores de Valence, en Espagne
Pour tous ceux qui n’aiment pas n’être que spectateurs (et qui sont trop flemmards pour se taper l’orga). Depuis 1891, après le défilé des chars floraux, le public jette des fleurs sur les personnes installées sur les chars, lesquelles essaient de se protéger avec une raquette de tennis. Rien que pour le côté Kamoulox, on valide.
La Rose parade de Pasadena en Californie, aux États-Unis
La parade 100% bio, avec des chars décorés uniquement à partir de matériaux naturels. Depuis 1890, à Pasadena, on fête le Nouvel An avec ce défilé de fiers destriers fleuris amoureusement par 935 bénévoles. Et contrairement à son nom, on peut mettre les fleurs qu’on veut.
Le Chiang Mai flower festival, en Thaïlande
L’occident n’a pas l’exclusivité des carnavals de fleurs. La preuve avec cette fête végétale, qui se vit sur 3 jours, lors du premier week-end de février. Chrysanthèmes blancs et jaunes, et roses de Damas (une spécialité de la région, en dépit de son nom) sont les rois de la fête, et autant te dire qu’il y a un petit niveau.
Bathukamma, dans la province de Telangana, en Inde
Chaque année durant 9 jours, aux alentours de septembre-octobre, se tient ce festival floral perpétué par les femmes hindoues. On range les fleurs sur une forme conique à 7 rangées concentriques, avant de laisser flotter ces compositions dans l’eau, jusqu’à immersion. Magique.
Tu ne regarderas plus jamais les jardinières de Mamie de la même manière.