Tinder c’est génial. Ça match, on boit un premier verre, et puis de fil en aiguille, on en boit un dernier, synonyme de… enfin, vous voyez quoi… Oui, mais problème : une fois que vous avez fait votre affaire, si vous avez eu l’imprudence de conclure chez vous, vous pouvez avoir du mal à vous…débarrasser de la personne en question… C’est là qu’on intervient.
La technique du rangement
Celle-là est subtile. Vous avez fait votre affaire, et là, plutôt que de traîner au lit, et de laisser à l’autre la possibilité de s’endormir (et donc de rester), on se lève et on s’affaire. On se met à ranger, à faire le lit, un brin de ménage… Comme à la fermeture d’un bar, ou à la fin d’une soirée. La personne comprendra, c’est presque pavlovien.
La technique du silence
Parce que paradoxalement, le silence peut être bien plus explicite qu’un long discours. Attention, on répond aux questions de la personne, mais « service minimum » : « Oui. », « Non. ». Et si elle a le culot demander « Tu veux que j’y aille ? », on continue de faire court, et surtout lâche : « Comme tu veux. ».
La technique du colloc'
« Bon, désolé, je t’aurais bien proposé de rester, mais y’a mon colloc’ qui devrait pas tarder du coup… » Du coup quoi ? Du coup rien, justement, tout est là. Mais à moins que la personne ne soit débile (ou amoureuse), elle comprendra que « du coup » il est temps de lever les voiles.
La technique de "la dernière personne qui a dormi dans ce lit"
« La dernière personne qui a dormi dans ce lit, c’était mon ex… J’ai eu tellement de mal à m’en remettre que si ça te dérange pas, j’aimerais bien ne pas retomber là-dedans trop tôt… » Génie : ça vous fait passer pour une victime, et le « si ça ne te dérange pas » lui laisse croire qu’elle a le choix. Imparable.
La technique du "T'habites où 'déjà' ?", en se rhabillant
Et tout est dans le ‘déjà’. Il permet de signifier qu’il y a un lien entre la question et la situation actuelle : en gros qu’il est temps de plier les gaules. Attention, un simple « T’habites où ? » pourrait au contraire être considéré comme un starter à une nouvelle conversation. « Dans le 10ème. Super quartier, tu connais ? ». Eh merde.
La technique du "Je te paie un taxi ? Parce qu'à cette heure-ci y'a plus de métros..."
Avantages : Presque imparable, gagnant – gagnant, et vous fait pratiquement passer pour une personne altruiste.
La technique du nawak
Mentir, ça reste relativement mal… sauf si c’est assumé, évident, clair. Voire, si on en rit. « Ecoute, en temps normal ça m’aurait pas dérangé que tu restes, mas là, demain matin j’ai Quidditch, et j’ai pas encore préparé mes affaires du coup c’est peut-être plus simple si tu rentres chez toi…? »
La technique de "la peur de s'attacher"
Si les précédentes techniques soufflaient le froid, celle-ci souffle le chaud. « Ecoute, ça m’embête un peu que tu restes, j’ai vraiment l’impression que je suis en train de m’attacher, et c’est la pire chose qui puisse arriver en ce moment… C’est trop tôt. J’espère que tu comprends… »
La technique du all-in : rester une nuit c'est rester toute la vie
La technique précédente n’a pas fonctionné ? Pas de panique, on reste droit dans ses bottes, et on met le paquet. « C’est bien que tu restes dormir… Y’a ma mère qui doit passer demain matin de bonne heure, j’ai vraiment hâte que tu la rencontres. Je lui ai envoyé un texto tout à l’heure pour lui dire qu’on irait mangé chez mamie avec eux dimanche. T’avais rien de prévu de toute façon ? »
La technique de... la franchise ?
Ouais ouais ouais, ça reste l’option la plus saine et la plus éthique. Et qui peut très bien passer.
Et on vous a fait cadeau de la technique de l’appel bidon, ou de celle de la gastro foudroyante… Les vôtres, perso, ça donne quoi ?