Il a l'air inoffensif comme ça ce petit fumier. Et pourtant, le moustique est bien l'un des animaux les plus dangereux sur terre. Il rode, sournois, attendant la tombée de la nuit, pour mieux venir vous empaler de sa mini-trompe après une soirée trop arrosée au rosé de Provence et vous refiler, en plus de gros boutons qui piquent le soir, de sales maladies dégueulasses. Alors c'est décidé cette petite litanie d'hémoglobine estivale doit cesser, maintenant : tu vas payer mosquito.
- Prévoir un sac de tongs à côté du lit
Vous n'aimez pas vous lever, mais vous l'observez, calmement, traquant votre proie en attendant qu'il se pose. Lancez. Lancez encore. Prévoyez un grand sac quand même. - Empoisonner son propre sang
Non seulement vous ferez crever ce petit salopard de vampire venu vous sucer jusqu'à la moelle alors que vous étiez tranquillement en train de rêver de Scarlett Johansson, mais vous rendrez sa future ponte impossible. Un petit génocide en quelque sorte. Après, on ne fournit pas la méthode pour vous empoisonner le sang, soyez inventif. - Le Napalm
Moyen salvateur, quoiqu'un peu radical, d'envoyer ce petit salopard rejoindre les siens aux cimetières des moustiques. A essayer de préférence dans votre location saisonnière, tout en espérant que la caution n'était pas trop conséquente. - Déjà avoir le palu
Probablement déçu de ne pas pouvoir propager ses saloperies, le sauvageon ailé ira chercher à répandre le mal ailleurs que dans votre sang. La politique de la terre brulée en quelque sorte. - Lui couper la trompe
Un vrai travail de précision qui rendra son existence complètement inutile. Penser à détourner son attention avant de vous approcher de lui avec un petit objet coupant (mini-canif, petit bout de verre super fin...). Allez-y d'un coup sec. Il existe un vrai risque de lui couper la tête, mais "à vaincre sans péril on triomphe sans gloire". - Faire le mort (super bien)
Le moustique est intéressé par le sang frais, le sang chaud. Alors on vous l'accorde, faire le mort sans faire baisser la température de votre corps ne sera pas très utile. Donc soyez convaincant, Actor Studio. C'est contraignant de passer à 30 ou 32 en température du corps, mais si vous voulez vous en débarrasser il faut être prêt à faire des concessions, mes petits. - Remplir le jardin de tritons, grenouilles, crapaud, salamandres...
Des vraies petites armées bouffeurs de larves en somme. Ainsi, trop occupé à essayer d'offrir un avenir à ses progénitures, le moustique aura autre chose à foutre que de venir vous faire chier pour récupérer un godet d'hémoglobine. "Si tu ne peux pas atteindre ton ennemi directement, attaque sa famille" (Al Capone) - Vider une bombe entière de Baygon Jaune
Ou de Baygon Vert. Ce que Saddam Hussein faisait à son peuple, vous le ferez aux culicidés (le nom scientifique, sortez-le cet été au camping, ça impressionnera). L'arme chimique, c'est le progrès de l'homme pour l'homme. A n'essayer qu'avec la fenêtre grande ouverte. Et ne pas fêter votre victoire avec une bonne clope. - Avoir une discussion franche avec lui
Ne plus rien laisser passer et être clair avec lui sur le fait que son comportement devient détestable et qu'à ce rythme-là, vous finirez avec une moustiquaire que ça lui plaise ou non. Connaissant le moustique, il fera mine de ne pas comprendre, mais il a de la mémoire. Des fois ça marche. Sinon il finira dans une petite mare de sang au plafond. - Etre adepte du dommage collatéral
C'est-à-dire bourrer votre voisin de lit de stéroïdes et de médicaments anti-cholestérol. Le moustique sera irrémédiablement attiré par le corps inerte à côté du vôtre que vous aurez en plus gentiment aspergé de parfum. C'est moche, mais qui a cru qu'une guerre pouvait vraiment être propre ?
Alors il est encore vivant votre moustique ?