On ne pouvait pas passer à côté d’un top sur les expressions d’un pays portant des noms aussi variés que la Hollande, les Pays-Bas ou la Néerlandie (comment ça, ça se dit pas ?). Bref, si tu es déjà allé à Amsterdam, tu sais que les Hollandais sont sympas et cools, et pas seulement parce qu’ils fument des cigarettes qui font rire. Eh bien, leur langage est à leur image, et voici donc un joli petit florilège de ces belles expressions au bon goût de mimolette.
Pouletlicieux
« Kiplekker ». Ça, ça veut dire que tu te sens au top du top. Et quand tu te sens aussi bien, pourquoi ne pas inventer un mot juste pour ça ? C’est exactement ce que ce sont dit les compatriotes de Vermeer, et on te propose d’adopter ce terme dès aujourd’hui. Pour les végétariens, on peut lancer « tofulicieux ». On s’adapte, quoi.
Coller quelq'un derrière le papier peint
« Iemand achter het behang kunnen plakken ». Quelqu’un te saoule ? Au lieu de lui dire d’aller se faire voir, comme un Français de base, joue-la à la hollandaise et dis-lui que tu vas le coller derrière le papier peint. Ça devrait le calmer.
Un pet pâle
« Bleekscheet ». Ça peut paraître étrange, mais cette expression désigne quelqu’un au teint pâle. Exemple : « – Quelle peau magnifique, claire et délicate ! Tu es vraiment un pet pâle ! – Un peu pâle tu veux dire ? – Non, non un pet. – Ah euh… merci ? »
Ça s'assoit comme une moustache
« Het zit wel snor ». Ces gens-là ont compris la vraie symbolique de la moustache : l’harmonie dans l’univers. Car oui, quand on te demande si tout va bien, tu ne répondras plus un pauvre « oui », mais bien ce fier « ça s’assoit comme une moustache ». #movemberforever
Comme si un ange me pissait sur la langue
« Alsof er een engeltje over je tong piest ». Pas de golden shower ici, mais une façon bien sympathique de dire à ta mère, lors du prochain repas de Noël, que sa dinde aux marrons est vraiment délicieuse. On a entendu dans la Belgique voisine « Le petit jésus qui te chie dans la bouche », on veut bien confirmation que cette expression existe (le mec qui nous a dit ça était un peu beurré).
Avoir des cheveux sur les dents
« Haar op de tanden hebben ». C’est pour parler de quelqu’un de très fort. On imagine bien le bodybuilder qui force tellement sur les haltères qu’il en a des cheveux qui lui poussent sur les dents. Ou alors il a pris des petits produits pas très catholiques.
T'es tombé dans les escaliers ?
« Ben je van de trap gevallen? ». Si on te demande ça une fois que tu es sorti de chez le coiffeur, ça veut dire que tu t’es lancé dans une nouvelle coupe pour une nouvelle vie à la Cristina-ma-chérie-tou-es-magnifaïk-Cordula. Mais ça veut pas dire que ça te va pas, hein. Ça veut juste dire que ça change, quoi.
Avoir été frappé par un moulin à vent
« Een slag van den molen weg hebben ». Quand on te demande si t’as pas pris un coup de moulin à vent, on ne te le cache pas, ça veut dire qu’on remet un tout petit peu en question le fait que tu sois capable de réfléchir convenablement. Ça veut dire que t’es secoué, quoi.
Une histoire de sandwich de singe
« Een broodje aap verhal ». C’est la façon hollandaise de désigner une légende urbaine. Exemple : « – Je connais quelqu’un qui a avalé une graine et un arbre a grandi dans son ventre et il est mort. – Ouais c’est une histoire de sandwich de singe. – T’as pas pris un coup de moulin à vent, toi ? »
Quand tu te brûles le cul, tu dois t'asseoir sur les ampoules
« Wie zijn billen brandt, moet op de blaren zitten ». Tu vois quand tu mets pas de crème à la plage avant d’aller bronzer, juste pour faire le beau, et qu’après t’as le cul tout rouge et que tu souffres le martyr ? Eh ben ça, mon p’tit bonhomme, c’est assumer les conséquences de ces actes. Eh ouais, des fois, c’est mieux d’être un pet pâle.
Maintenant, t’as les bases pour communiquer à Amsterdam. De rien, tu sais nous, si ça rend service et qu’en plus ça débarrasse…