Entamer une procédure de divorce, c’est un peu comme se lancer dans un parcours du combattant émotionnel et juridique. Entre les négociations tendues, les décisions déchirantes et les écueils juridiques, c’est facile de commettre des erreurs qui peuvent coûter très cher. Pour cette raison, on vous a listé quelques erreurs à ne pas faire quand on divorce. Ça vous évitera probablement de perdre beaucoup lors de cette bataille bien déprimante.
Oublier le bien-être des enfants
La première règle, quand il y a des enfants dans l’équation, c’est de ne pas les oublier et de ne pas bêtement se disputer la garde en oubliant ce dont les enfants, eux, ont besoin. Déjà, ils ont besoin de sérénité, parce qu’un divorce est déjà assez difficile à vivre comme ça. Du coup, évitez de vous entre-déchirer devant eux. Ensuite, les enfants ont généralement besoin de voir leurs deux parents régulièrement, donc, à moins que ce ne soit nécessaire, privilégiez une garde alternée. Chaque situation est évidemment différente, mais ce qui ne change jamais, c’est que les gosses n’ont pas à payer pour les différends de leurs parents.
Quitter le domicile conjugal avant le divorce
On le sait, c’est tentant de partir au plus vite pour ne plus avoir à vivre avec votre ex-conjoint. Seulement, dans le cas d’un divorce compliqué avec négociations, cet acte peut être utilisé contre vous. Le tribunal pourrait considérer ce départ comme un « abandon de domicile conjugal » et imaginer que vous ne vous souciez pas assez de vos biens ou de vos enfants (puis vous en retirer la garde). Oui, ça paraît absurde, mais c’est malheureusement ce qui peut arriver. Du coup, avant de prendre la porte, consultez un avocat spécialisé qui pourra vous conseiller. Parce que oui, il y a évidemment des cas où votre départ serait justifié (violences conjugales, par exemple). Avec l’aide d’un spécialiste, vous saurez si ce départ anticipé du foyer vous portera préjudice ou non.
Ne plus communiquer
Le divorce, c’est pas un truc joyeux (à quelques exceptions près, ok). On se retrouve souvent avec des conjoints qui ne s’adressent plus la parole, ce qui rend la procédure encore plus tendue et désagréable. On vous conseille de ne pas tomber dans ce schéma et de garder au minimum une entente cordiale pour discuter plus calmement des conditions du divorce. C’est certes plus facile à dire qu’à faire, mais tout le monde en sortira grandi.
Débuter une nouvelle relation avant la fin du divorce
À moins que vous soyez dans une situation de divorce à l’amiable, le fait d’entamer une nouvelle idylle avec quelqu’un avant d’être officiellement séparés peut se retourner contre vous. Votre conjoint pourrait utiliser cet élément pour montrer au juge que vous avez fauté (car oui, dans le mariage, on se doit fidélité), et vous pourriez y perdre beaucoup. C’est moche, on vous l’accorde, mais ne prenez pas trop de risques.
Empêcher votre conjoint d'accéder au domicile conjugal
Là encore, même si c’est tentant quand les relations se sont distendues, c’est une erreur. Une erreur qui pourrait se retourner contre vous. Dans le mariage, la loi stipule que les deux époux ont un droit d’accès au domicile conjugal. Priver votre conjoint de ce droit pourrait vous coûter beaucoup sur le plan juridique et vous faire « perdre » le divorce. Privilégiez plutôt la communication – vous pouvez faire appel à un médiateur familial pour ça – et trouvez des compromis le temps que le divorce soit prononcé.
Ne pas vous rendre aux audiences
Même si les audiences devant le juge peuvent être un événement stressant, vous ne devez pas les esquiver. Les conséquences d’une absence, vous pouvez bien les imaginer : le juge pourrait penser que vous vous en foutez, et il pourrait accorder à votre futur-ex-conjoint tout ce qu’il demande vu que vous n’êtes pas là pour contre-argumenter. Ce n’est clairement pas ce que vous voulez, alors déplacez-vous le jour J.
Être agressif pendant les audiences
Bien entendu, on vous conseille de ne jamais être agressif, mais il est surtout important de ne pas vous mettre en colère durant les audiences avec le juge. Ça pourrait l’inciter à donner raison à votre conjoint et à prendre des décisions en sa faveur. Donc même si votre mari ou votre femme tient des propos qui vous donnent envie de sortir de vos gonds, prenez sur vous et restez stoïque. Vous y gagnerez beaucoup.
Arrêter de payer vos charges ménagères
Dans le mariage, les conjoints paient les charges du couple ensemble. Et, tant que le divorce n’est pas prononcé, ils doivent continuer de le faire. Du coup, même si vous avez quitté le domicile conjugal, même si vous êtes en colère, et même si vous pensez que c’est « bien fait pour sa gueule », n’arrêtez pas de payer votre part du loyer et des autres charges communes. Il y a quand même des situations où l’arrêt des paiements pourrait se justifier, mais voyez ça d’abord avec votre avocat.
Prendre un avocat au rabais
On ne vous dit pas de prendre un avocat extrêmement coûteux (ce ne sont pas forcément les meilleurs), mais évitez d’en prendre un au pif juste parce qu’il brade ses honoraires. Renseignez-vous, demandez à des proches de vous recommander des noms, ou faites des recherches sur internet, et trouvez un bon avocat en qui vous pourrez avoir confiance et qui défendra vraiment vos intérêts. Évidemment, ça ne vaut que dans le cas d’un divorce avec contentieux. Si vous divorcez à l’amiable, n’allez pas non plus vous ruiner en frais d’avocats.
Laisser traîner vos papiers administratifs
Bon, là, on parle des cas de divorces « sales » où les conjoints font tout pour faire cracher un maximum de pognon à l’autre. Si vous vous retrouvez dans cette situation, pensez à mettre à l’abri tous les documents qui pourront être utilisés contre vous. Évidemment, on ne vous souhaite pas de vous retrouver dans ce type de schéma, mais c’est ce qui arrive malheureusement à beaucoup de gens bien.
Bon courage, c’est vraiment relou les divorces.