Les entraineurs qui gueulent on en a tous eu. Mais ceux là c’est autre chose. Dernièrement, selon certaines joueuses de l’EDF, et notamment Amandine Henry, Corinne Diacre sèmerait la terreur au sein du vestiaire de l’Équipe de France féminine. Une réputation de tyran que d’autres entraîneurs avant elle ont mérité pour l’ensemble de leur œuvre. A côté d’eux, Corinne c’est probablement une sainte.
Marcelo Bielsa : tyran idéaliste
Les idéalistes peuvent parfois être perçus comme des tyrans tant ils s’obstinent dans leurs visions. Celles de Marcelo Bielsa ont déjà fait leurs preuves en Amérique du Sud, en France avec l’OM et plus récemment du côté de Leeds. Pourtant, il suffit parfois d’un grain de sable, d’un effectif dubitatif, de dirigeants eunuques, ou d’un alignement des planètes digne de celui de la défense lyonnaise en Ligue 1, pour que le génie d’un homme se transforme en tyrannie. L’avantage c’est qu’il ne reste jamais longtemps dans un club et qu’on ne retient que le génie.
Louis Van Gaal : tyran dominant
Selon ses anciens joueurs de l’Ajax, de Barcelone, du Bayern ou encore de Manchester United, Louis Van Gaal était du genre excentrique et dominant dans sa relation au groupe. Le genre à faire jouer Anderson en milieu défensif au Barca et (parfois) à faire jouer Dugarry tout court. Un type qui en guise de présentation, a collé un pain dans le ventre de son adjoint Ryan Giggs pour tester sa ceinture abdominale. Pas étonnant qu’il ait enfanté un autre tyran, José Mourinho, son adjoint chez les Blaugranas de 1997 à 2000.
Daniel Leclercq : tyran druidique
L’entraîneur emblématique du RC Lens était selon ceux qui l’ont côtoyé aux abords des terrains, un mec entier… En gros : un emmerdeur! Mais un emmerdeur qui savait ce qu’il voulait, quitte à rentrer chez lui en plein milieu d’une séance d’entraînement si ses joueurs ne respectaient pas ses consignes. Les joueurs comme ses dirigeants le craignaient autant qu’ils le respectaient. Mais rarement très longtemps. En effet, jamais le Druide n’est resté plus de deux saisons d’affilé dans un même club ! Mais a marqué le club lensois à jamais.
Johan Cruyff : tyran mégalo
« Le propre des génies est qu’ils n’ont pas de limite et sont toujours dans la démesure. Ils bousculent tout parce qu’ils savent qu’ils ont raison. Et Cruyff était comme ça : il était despotique mais il avait souvent raison. » Cette phrase est celle du journaliste Cherif Ghemmour, auteur du livre « Johan Cruyff – génie pop et despote ». Génialement taré et excentrique, Johan Cruyff a conservé ses mêmes talents une fois sur le banc de Barcelone. Roi de Catalogne qui se crut tout permis au point de faire jouer son fils Jordi et surtout, son gendre Jesus Angoy. D’ailleurs, c’est à ça qu’on reconnait les tyrans, comme les cons, c’est que ça ose tout !
Thierry Henry : tityran narcissique
L’actuel entraîneur de l’Impact Montréal n’a pas perdu ses bons réflexes aperçus sur le banc monégasque lors de la saison 2018-2019. Chaque défaite est l’occasion pour Thierry Henry de sortir la sulfateuse et d’allumer publiquement le niveau de ses joueurs. Un défaut qui lui avait déjà été reproché en Ligue 1, où il saoulait régulièrement ses attaquants en leur expliquant comment frapper dans un ballon. Un tyran narcissique qui ne devrait pas faire long feu en MLS au regard de son bilan actuel de 15 défaites en 26 rencontres !
Guy Lacombe : tyran moustachu
La moustache est au tyran ce que la calvitie est aux hommes politiques : un détail essentiel de la panoplie pour avoir une chance d’être pris au sérieux. Celle de Guy Lacombe sentait la Gitane et les mots doux. Comme ceux qu’il réservait à ses joueurs du PSG lorsque ces derniers s’essayaient à un début de mutinerie, Vikash Dhorasoo et Jérôme Rothen en première ligne en haut des barricades.
José Mourinho : tyran spécial
Adepte du régime « marche ou crève » pour faire avancer ses troupes, Mourinho est ce qu’on appelle un entraîneur pyromane qui se nourrit des flammes des incendies qu’il allume régulièrement dans son vestiaire. De quoi faire tousser ses hommes forts comme Pogba, Ramos, Casillas et autres grandes gueules des équipes qu’il a entraînées, pas loin de le considérer comme un tyran à part entière. Et ce n’est pas le docu « All or Nothing » diffusé sur Primevidéo, en forme de tentative de rédemption qui risque de nous faire changer d’avis.
Thomas Tuchel : tyran tactile
Avec le coach du PSG, c’est la tyrannie du câlin en guise de gestion d’équipe, des compositions Kamoulox et des discours pleurnichards d’après-match. Sûr de ses choix, même ceux qui mènent à la défaite, Thomas Tuchel préfère se saborder dans une opération blitzkrieg que d’admettre qu’il s’est planté. Et même avec un accent à jouer les seconds rôles dans Papa Schultz, ça ne fait définitivement plus rire personne.
Fabio Capello : tyran castrateur
Le coach italien n’a jamais été du genre à amuser la galerie, ni d’ailleurs à régaler les amateurs de football. En plus de son style de jeu conservateur, le « Sergent de fer » comme le surnommaient les observateurs transalpins, était allergique à la déconne. Au Real par exemple, il mit à l’écart les femmes les plus avenantes du staff de l’équipe première, afin d’aider ses joueurs à rester concentrer sur le football. Retour de bâton (sans allusion érectile), Capello se fit virer de la Casa Blanca à cause du style de jeu de son équipe, jugé pas suffisamment « sexy ».
Pascal Dupraz : tyran fondu(e)
Tout le monde se souvient de sa causerie d’avant-match en mai 2016 conclue par un maintien miraculeux du TFC en Ligue 1. Un discours burné à la nanard époque valise planquée au fond du jardin, qui fit lever les poils et descendre les Rémois. Meneur d’hommes, Pascal Dupraz n’en reste pas moins un Savoyard pure souche. Un peu trop solide sur ses appuis au point d’avoir du mal à atteindre les sommets, il a en plus la fâcheuse tendance à faire endosser à ses joueurs et dirigeants le poids de ses propres erreurs.
Vous aimez les tyrans ? Alors allez mater les tops des tortionnaires méconnus de l’Histoire, des dictateurs les plus fous et des empereurs romains fous. Là vous aurez du vrai tyran.