Dans la science, on aime bien trouver des effets avec des petits noms pour expliquer des phénomènes. Les effets peuvent prendre le nom de leur inventeur, comme le fameux effet Doppler, ou des noms plus originaux, comme l’effet Ikea (oui, ça existe vraiment.) Et puis de temps en temps, la science choisit de faire honneur à des personnes célèbres parce qu’elles font de superbes exemples pour expliquer des concepts un peu compliqués. On a aussi casé quelques personnages célèbres en fin de top parce qu’au fond ils existent aussi un peu dans notre tête. Et aussi parce que c’était beaucoup plus simple pour arriver à un top 10.
L'effet Streisand
En 2003, la chanteuse Barbra Streisand avait voulu empêcher un mec de publier des photos de sa barraque au bord de la mer vue du ciel. Seulement, le mec qui avait pris des photos l’avait fait dans le cadre d’un projet sur l’érosion du littoral, et pas du tout pour montrer la maison de Streisand au monde entier. Mais la chanteuse l’a quand même poursuivi en Justice et la médiatisation de l’affaire a provoqué l’inverse de ce que Streisand voulait : au lieu de réussir à cacher les clichés de sa maison, elle a amplifié leur diffusion. C’est ce qui a donné l’effet Streisand, quand le fait de vouloir empêcher la diffusion de quelque chose provoque l’effet inverse. Elle a quand même bien dû avoir les boules Barbra parce que maintenant tout le monde se souviendra de sa connerie. Pour toujours.
L'effet Martha Mitchell
L’effet Martha Mitchell désigne une situation où un professionnel de la santé, comme un psychiatre, peut croire que son patient est en train de délirer alors que le patient raconte quelque chose qu’il a vraiment vécu. C’est pas clair ? Alors expliquons avec le meilleur exemple possible. Martha Mitchell, c’était la femme du procureur général des États-Unis sous Nixon. Un jour elle a voulu dénoncer des activités illégales de fonctionnaires de la Maison Blanche, mais tout le monde a cru qu’elle délirait tellement ce qu’elle disait semblait inconcevable. Elle avait par exemple raconté que des personnes l’avaient droguée pour qu’elle ne les dénonce pas aux médias, ce qui paraît en effet un peu farfelu. Pourtant, c’était la réalité, et Martha Mitchell a finalement été reconnue comme parfaitement saine d’esprit. Elle est passée de « personne malade » à « héroïne » aux yeux de son pays, et elle a inscrit son nom dans l’histoire de la psychologie puisqu’on a utilisé son nom pour caractériser un discours qui semble délirant alors qu’il décrit la réalité.
L'effet Mandela
Cet effet est de loin le plus connu de la liste alors on ne va pas s’attarder dessus, d’autant plus que vous connaissez déjà Mandela, héros sud-africain de la lutte contre l’Apartheid. L’effet Mandela, c’est une fausse croyance ou un faux souvenir partagé par plein de gens dans le monde. Ça vient du fait que plein de gens pensaient que Mandela était mort en prison, alors qu’il était encore vivant à l’époque (ce qui est assez cocasse vous en conviendrez). On a d’autres effets Mandela célèbres ici si vous voulez voir à quel point nos cerveaux peuvent être chelou parfois.
L'effet Mark Twain
L’auteur de Tom Sawyer a laissé son nom à un effet connu dans le milieu de la finance. L’effet Mark Twain veut que le mois d’octobre soit moins rentable que les autres mois pour les placements boursiers. C’est un phénomène réel, et si on l’a appelé comme ça c’est par rapport à une citation marrante de l’écrivain-humoriste. Dans La Tragédie de Pudd’nhead Wilson, il disait : « Octobre est un mois particulièrement dangereux pour spéculer en bourse. Mais il y en a d’autres : juillet, janvier, septembre, avril, novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février. » Ne vous fatiguez pas à compter sur vos doigts, il y a bien les 12 mois de l’année dans la citation.
L'effet Benjamin Franklin
On connait tous ce bon vieux Ben, l’un des fondateurs des Etats-Unis d’Amérique. Plus besoin de vous le présenter. Par contre on peut raconter d’où vient l’effet Ben Franklin. Quand il était législateur en Pennsylvanie, Franklin avait un rival qui ne pouvait pas le saquer. Pour s’en faire un ami, il a eu une idée. Il a demandé à son rival de lui prêter un livre rare qu’il possédait. Le rival a dit ok, parce que ça ne se fait pas trop de refuser de rendre un service aussi simple. Mais c’est là qu’il est tombé dans le piège psychologique de Benjamin Franklin : il existe un phénomène dans notre cerveau qui fait que notre pensée essaiera toujours d’être en accord avec nos actes, parce que notre cerveau déteste être en contradiction avec lui même. Du coup, le rival ayant fait un acte gentil envers Benjamin Franklin, s’est convaincu que Franklin ne pouvait pas être un mauvais bougre. Après l’épisode du livre, il s’est donc mis à être de plus en plus sympa avec lui, et les deux hommes sont même devenus bons amis. En gros, si quelqu’un a été gentil avec vous une fois, il sera plus enclin à l’être à nouveau les fois suivantes. Souvenez-vous toujours de l’effet Benjamin Franklin, ça peut être très utile pour désarmer des conflits.
L'effet Mozart
Ce qu’on appelle l’effet Mozart est en fait une hypothèse scientifique. En gros, c’est le fait de penser que faire écouter du Mozart pendant un certain temps à un sujet le rend meilleur dans la réalisation de tâches mentales et peut même augmenter temporairement son QI. Et pas mal de scientifiques ont cherché à savoir si, en effet, écouter du Mozart rendait plus intelligent. Au final, la musique de Mozart n’augmenterait pas le QI mais mettrait dans des bonnes dispositions pour mieux réfléchir. C’est déjà pas mal.
L'effet Bambi
Allez, on dérive un peu pour mettre en avant des personnages célèbres. Bambi, vous connaissez, c’est le petit faon qui a perdu sa mère. Tout le monde a pleuré au moins une fois en voyant cette scène, et c’est justement ce qui a donné l’effet Bambi. Il consiste à minimiser la mort d’un animal quand il est moins agréable à regarder. Par exemple, une araignée qui crève, on s’en fout parce que c’est moche. Une biche qui meure, par contre, c’est triste, parce que c’est mignon une biche. Bref vous avez compris le principe : on ressent plus de pitié envers les animaux qu’on trouve mignons (et qui, souvent, nous ressemblent le plus). Pas cool pour les araignées. Une minute de silence pour elles s’il vous plaît.
L'effet Cendrillon
Tout le monde connaît au moins vaguement l’histoire de Cendrillon et tout le monde sait qu’en plus d’avoir perdu son escarpin, elle a été maltraitée par sa belle-mère. Ben c’est ça, l’effet Cendrillon : c’est le fait qu’un enfant soit abusé ou maltraité par un beau-parent. Et c’est un vrai truc. Apparemment, les familles reconstituées présentent plus de cas de maltraitance. Les beaux-parents ont tendance à épargner leurs propres enfants mais à être violents avec les enfants de leur conjoint, exactement comme la belle-mère de Cendrillon (qu’on pourra aussi appeler « la grosse connasse »).
L'effet Robin des Bois
Robin des Bois, c’est celui qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Eh ben l’effet Robin des Bois, c’est pareil. En économie, on parle de cet effet quand on désigne le fait de redistribuer les revenus pour réduire les inégalités économiques. On peut pas faire plus simple. Maintenant on attend l’application en France svp.
L'effet Pinocchio
Le nez qui s’allonge quand on ment, c’est des conneries, ça n’existe pas. Par contre, des chercheurs espagnols ont découvert que, quand on ment, le nez se réchauffe et gonfle légèrement. On peut même le voir à l’aide d’une caméra thermique, et l’effet Pinocchio pourrait être utilisé comme un détecteur de mensonge. Comme quoi dans les Disney, on est parfois pas loin de la vérité.
Et vous savez quelles sont les personnalités qui ont le plus de rues à leur nom ?
Sources : Wikipedia (List of effects), Futura-Sciences.