Qu’on soit beau, très beau, moche, très moche, avec trois yeux, avec quatre bras, de couleur verte ou violette, on croise généralement dans notre vie un paquet de dragueurs. Des sympas, des moins sympas, des beaux, des très beaux, des moches, des très moches, etc. Peu importe, il faut savoir reconnaître leur identité pour mieux les appréhender et élaborer dès lors une stratégie cohérente qu’on peut faire greenlighter par le comité du jury de l’acceptation d’engagement du processus séductionnel.
Celui qui n'a jamais dragué : "Tire sur mon doigt !"
Ça c’est sûr qu’il ne manque pas d’humour ce petit zigoto. Et comme toi aussi tu aimes bien tâter la gaudriole, tu ne te sens pas totalement étranger.ère à cette vanne bien sentie, le seul problème c’est que vous êtes dans une centrale nucléaire et que la moindre intrusion d’un gaz étranger risque de tout faire péter. Tu devras donc décliner l’offre et fuir.
Celle qui donne le mode d'emploi : "J'aimerais tellement que là tout de suite un homme vienne me rouler une galoche"
Elle est sympa parce qu’elle laisse des indices ultra précis, c’est mieux qu’un GPS en pleine forêt de Fontainebleau. Le seul problème c’est que toi tu as plutôt envie de te laisser guider par tes envies et tes émotions, tu es plutôt du genre à faire de l’auto-stop et à parcourir le monde au hasard des rencontres. Bref, « à la troisième allusion, faites demi-tour ».
Celui qui n'a jamais dragué de vive voix : "slt, asv ?"
Avec ses petites touches, et son visage ultra plat, sa voix en dolby sound system et ses bonnes résolutions, ce dragueur ressemble ni plus ni moins à un ordinateur portable, celui par l’intermédiaire duquel tu entreprends une communication par chat parce que tu es resté.e bloqué.e en 2002.
Celle qui est intéressée : "Hello toi, tu me payes un verre ?"
OK on sait que la séduction passe bien souvent par l’ingestion d’alcool en quantité relative, et que la politesse veut qu’on paye un verre à son prochain. Mais quand ce dernier ne rend pas la pareille, que pensez de cet investissement grandissant ?
Celui qui fait flipper : "Tu te souviens pas de moi, mais moi oui. On s'est rencontré il y a 8 ans à la soirée de Margaux. Tu portais une robe noire. J'avais ouvert ta bière !"
Seule solution face à ce type de drague, se référer au point 4.
Celle qui se sent plus pisser : "Allez, fais pas genre, je sais que tu me veux"
Aussi appelée « connasse » au sein de la gent féminine ou « blaireau » au sein de la gent masculine, ce type de dragueur.euse mérite généralement un bon gros vomi dans le décolleté ou sur les mocassins à glands afin de rétablir la balance de la situation.
Celui qui manque de tact : "Salut tu suces ?"
Ça aurait pu bien se passer s’il avait commencé par demander ton prénom, s’il avait pris la peine de te faire un eye-contact avant de se jeter sur toi, s’il n’avait pas eu tous ces chtars sur la gueule, s’il avait pensé à mettre un pantalon, ou encore s’il sentait pas le pinard depuis trois stations de métro. C’est con, dans l’absolu on y était presque.
Celle qui est un peu trop timide : "Bah bien sûr que si je lui ai fait comprendre qu'il me plaisait, je lui ai même dit bonjour et même à un moment je l'ai regardé pendant 3 secondes !"
Ce genre de drague infortunée ne permet pas en effet de concrétiser la moindre approche physique. C’est bien malheureux mais l’avantage avec ce type de dragueur.euse c’est qu’ils ont l’impression agréable de brûler la vie par les deux bouts.
Celui qui met un peu trop la pression : "Si tu bois pas un verre avec moi, je me coupe les veines"
Si vous êtes un jour confronté.e à ce procédé insolite, n’hésitez pas à le laisser faire jusqu’au bout. Au pire, il ne mettra pas ses menaces à exécution et calmera ses ardeurs de façon à engager un dialogue apaisé, au mieux il se coupera effectivement les veines, auquel cas vous êtes alors disposé.e à finir son verre que vous n’aurez pas payé au préalable ! Petite astuce pour les déglingos de la drague !!!
Celle qui aime vivre dans l'illégalité : "Epouse-moi <3 !"< />2>
« Mathilde, tu as six ans et je suis ton oncle, notre amour est impossible. »