Ahhh, l’adolescence, ce grand drame dans la vie de ceux qui ne sont plus des enfants, mais encore des adultes. Période obligatoire pour tous les mômes, elle peut se vivre plus ou moins bien selon les caractères et les vies des gosses, mais elle respecte tout de même un schéma facilement reconnaissable.
Le déni
Pas facile pour un ado d’admettre que son corps est en train de changer. Il va rester dans une période où il continuera de croire qu’il est toujours un enfant, et que oui, ce tee-shirt en taille 6 ans lui va toujours (alors que non, très clairement).
La colère
Tout l’énerve. Vous, lui, les profs, ses potes, toute sa famille, même le chien (alors qu’il a rien fait le pauvre). Tout lui parait insurmontable, compliqué, fatiguant, stressant.
Le mensonge
L’adolescence, c’est le moment où on s’émancipe un peu. Sauf que les parents ne sont pas forcément d’accord pour laisser leur gamin vagabonder partout. Vient alors le mensonge, à coups de « je dors chez Machin ce soir, on doit avancer sur un exposé » alors qu’en vrai il passe sa soirée dans une teuf à boire de la Desperados tiède.
L’affirmation
Celle de ses goûts douteux notamment. L’ado ne veut plus être conforme à ce que ses parents attendent de lui, et aura une soudaine envie de se transformer en gothique, en punk, avec des dreads, bref en tout ce que vous détestez.
L’hygiène
Elle devient très relative. L’ado aime penser qu’il est propre, parce qu’il a mis du déo au lieu de prendre une douche. En parlant de douche, la dernière remonte à plusieurs jours, et ses pieds sentent le fennec.
L’alimentation
L’ado a faim, tout le temps. Il mange tout ce qui lui tombe sous la main, surtout si c’est gras, sucré, trop salé, prohibé. Il est capable de s’enfiler plusieurs boites de gâteaux et de faire passer le tout avec un litre de Coca, sans sourciller.
La sexualité
Même s’il avait déjà pu se tirer sur la nouille étant enfant parce que c’était marrant, l’ado prend désormais de plus en plus conscience de sa sexualité, et de celle des autres. Le moment tant redouté est arrivé, il s’enferme pendant des heures dans sa chambre avec un rouleau de Sopalin.
L’identification
L’ado a un besoin viscéral de ressembler à ceux qu’il admire et qu’il côtoie, de peur de passer pour un has-been qui pue. Il se fond donc dans le moule qui l’attire, et devient un clone de ceux qu’il fréquente.
L’insolence
Votre bébé si mignon, si gentil, lève maintenant les yeux au ciel quand vous lui parlez et claque la porte de sa chambre quand il n’est pas content. Sans compter qu’il ose aussi vous répondre, lui qui était si sage il y a encore quelques mois.
L’isolement
Etre avec vous le fait clairement chier, il préfère passer des heures seul dans sa chambre, plutôt qu’une minute en votre présence. Le moindre temps libre, il le passe avec ses potes ou son rouleau de Sopalin, et maudit les moments en famille.
Mais allez, courage, ça va bien finir par passer tout ça.