Allez, on s’en sortira jamais. Après avoir bouffé de l’élection américaine pendant des mois, on est parti sur de l’élection tout à fait française de France. Mais bon pour être honnête, c’est pas non plus exactement pareil, surtout parce que les Américains passent leur vie à confirmer les clichés qu’on leur colle à la peau.

Aux USA, on vote pour la réussite

Aux Etats-Unis, on se dit que pour qu’un mec soit capable de faire réussir un pays, il faut déjà que lui-même ait réussi dans la vie. Montrer qu’il est antisystème et proche des gens ne fera alors pas vraiment partie de ses priorités. En France, évidemment, c’est l’inverse : le président a plutôt intérêt à essayer de convaincre qu’il se soucie du peuple et qu’il n’a pas trop de tune, s’il ne veut pas qu’on lui demande de rendre l’argent.

Le président américain montre qu'il est riche

En conséquence du point 1, avoir un empire immobilier et une tour qui porte son nom est un solide argument électoral.

Les Américains sont beaucoup plus démonstratifs

Alors qu’en France, une punchline bien sentie au cours d’un débat est déjà considérée comme un coup d’éclat, les candidats américains ont intérêt à en montrer vachement plus pour qu’on parle d’eux. Ainsi, Rand Paul, candidat à la primaire républicaine, s’est filmé en train de découper le code fiscal à la tronçonneuse pour illustrer son programme, tandis que Ted Cruz faisait cuire du bacon sur le canon de son fusil, parce que America Fuck Yeah.

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Il n'a pas souffert, promis

Idées en France VS Action aux USA

Si en France, on vote plus pour des idées, pour un projeeeeeet, pour une idée de l’avenir, les Américains valorisent plus les candidats qui ont déjà prouvé leur valeur, ou en tout cas prouvé qu’ils avaient fait quelque chose de leur vie.

La place de la religion

Si en France, quelques candidats donnent une place démesurée à l’importance de la présence ou non d’une crèche en mairie, l’essentiel d’entre eux sont quand même partisans de la laïcité, ou en tout cas de leur interprétation de la laïcité. Aux USA, Dieu est carrément un élément central, et un président athée ou musulman n’a aucune chance de se faire élire.

Le financement des partis

Contrairement à la France, où le budget de campagne est plafonné à 21 millions d’euros pour les candidats allant au second tour, les candidats américains sont libres de balancer tout le blé qu’ils veulent dans leur campagne. Et si les dons individuels sont limités à quelques milliers de dollars, il est relativement simple de créer une fondation qui n’est elle pas limitée dans les dons à un candidat.

La place de la première dame

Alors qu’en France il faut qu’elle sorte un bouquin pour qu’on parle d’elle, la première dame américaine est beaucoup plus médiatisée et mise en avant, même si son pouvoir reste relativement limité.

La publicité

Si les pubs pour nos élections vont rarement plus loin que des affiches placardées sur l’ensemble des murs du pays, les Américains ont un budget audiovisuel autrement plus conséquent. Et plus que leur propre pub, ils investissent beaucoup dans la décrédibilisation de leur adversaire.

Ainsi, ce spot financé par Trump nous apprend que si Hillary avait été élue, les USA seraient (en gros) envahis par l’Iran, la Corée du Nord, et Daesh, pendant que Clinton ne pourrait rien faire. Le tout avec des images et une voix off sinistres.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La fréquence des élections

Aux USA, on va voter une fois tous les 4 ans, et ensuite on est à peu près tranquilles. Ils ne sont pas dans un climat électoral permanent, au rythme d’une élection toutes les 42 minutes pour chaque niveau géographique de pouvoir.

Le rapport aux scandales

Si un scandale n’est jamais excellent pour l’image d’un candidat français, aucun de nos présidents n’a jamais démissionné après un scandale d’infidélité, ce qui n’est pas vraiment le cas outre-Atlantique.

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Il n'a pas souffert, promis

Allez, ça part en Domac.