Par méconnaissance, on considère souvent l’Iran comme un pays arriéré, terre du terrorisme et de l’extrémisme religieux. Sans compter sur le fait qu’il fait 200 degrés. Sauf qu’en réalité, il s’agit d’une des plus vieilles civilisations du monde marquée par les échanges commerciaux et culturels où il est tout à fait possible de voyager. Pour pas cher.
C'est l'une des premières civilisations mondiales
Et ça c’est la classe. La dynastie achéménide a construit sa propre civilisation pendant l’Antiquité, dans un empire s’étendant de l’Inde à l’Egypte. L’Iran était au cœur de cet empire et conserve de nombreuses ruines de cette époque. Par la suite, la conquête arabe de la Perse a mené à des syncrétismes culturels remarquables.
L'Iran est une merveille architecturale
L’Iran est un des pays les plus riches du Moyen-Orient culturellement parlant. Des villes comme Ispahan ou Chirâz émerveillent par leur beauté. De plus, les Perses ont très tôt développé un sens de la conservation patrimoniale : ils proposent donc des musées de qualité.
Les paysages iraniens sont extrêment diversifiés
L’Iran comporte cinq régions écologiques. On y trouve des forêts, des steppes arborées ou non, des plaines désertiques, des chaînes de montagnes enneigées en hiver, des marais et, conséquemment, une faune très large. Les paysages du Golfe persique sont époustouflants et l’on peut même s’adonner à la baignade sur les bords de la mer Caspienne.
Les Iraniens sont accueillants
Malgré les réserves que l’on peut porter sur les orientations politiques du pays, les Iraniens sont connus pour leur sens de l’accueil. A Téhéran, la plupart des jeunes parlent anglais et, si la législation reste marquée par l’empreinte islamique, il n’en va pas de même des relations sociales, une large frange de la population considérant l’égalité homme/femme comme allant de soi. C’est le principe du double discours, public et privé. On en apprend davantage grâce à cet excellent webdocumentaire.
La bouffe est délicieuse
On mange très TRES bien en Iran. Safran, dattes, riz de qualité, kebab (brochettes) : la gastronomie est riche, variée, généreuse et PAS si grasse.
La production cinématographique y est une des plus riche du Moyen-Orient
Même si elle n’est pas souvent adoubée par le pouvoir. Jafar Panahi et Asghar Farhadi ont bien sûr les honneurs de tous les festivals européens. Le seul problème, c’est que les cinéastes iraniens ont une chance sur deux de finir en taule ; la plupart terminent donc en exil ou sortent leurs films dans la clandestinité. Parmi les films incontournables des dernières années, citons Les chats persans, Taxi Téhéran et surtout Une séparation.
L'Iran est une terre riche en matière de production littéraire et poétique
La poésie est un genre très reconnu en Iran. Bon, le problème, c’est que la poésie, c’est quand même mieux dans son jus originel et que tout le monde ne lit pas le persan. Mais des poètes comme Hafez de Shiraz, Saadi ou Sadegh Hedayat ont une influence régionale aussi forte que Baudelaire, Rimbaud ou François Villon.
C'est le pays de Marjane Satrapi
Marjane Satrapi a très bien décrit les horreurs subies par l’Iran pendant la révolution islamique et lors de la guerre Iran-Irak. Lire la nostalgie qui se dégage de Persepolis est, en soi, une invitation à se rendre sur place.
L'Iran est amené à devenir une puissance économique
Le taux de chômage en Iran est très faible, et une bonne frange de la société civile pousse pour une démocratisation du régime. C’est un pays d’avenir pour les jeunes diplômés et également un futur point d’appui très fort pour les occidentaux dans un Moyen-Orient totalement déstabilisé et à l’heure où la Turquie marche à reculons sur la voie de la démocratisation.
Le persan est une langue très simple à appréhender
Il faut se fader l’alphabet, mais, à parler, les conjugaisons et la grammaire du persan sont très simples à comprendre et mémoriser. De quoi crâner sur place et en France (ouais, je parle un peu persan).
Ca ne coûte rien de s'y rendre
On trouve des vols dès 250 euros pour aller de Paris à Téhéran. Sur place, la vie est très raisonnable. C’est donc un voyage abordable, même pour les petits salaires.
L’Iran ? Je m’y rends.
J’aurais dû bosser en agence de voyages.