- Monicatown : ville plus ou moins nettement située, sans doute à l'Ouest du Pecos. Toutes les maisons y sont blanches, et toutes les pièces de toutes les maisons y sont ovales et peuplées de stagiaires à robe bleue. Tous les hommes y sont présidents, et passent des heures au bureau. Il n'y a pas de teinturier. Kenneth H. Starr, My secret life. Library of Congress, 1998.
- Dictionopolis : tous les mots du monde sont cultivés dans les vergers de cette ville fortifiée. Une fois par semaine, se tient le grand marché des mots où l'on peut acquérir des lettres au détail pour composer ses propres mots ou échanger des termes hors d'usage ... La monarchie constitutionnelle a pour souverain A-à-Z-en-vingt-volumes. L'Etat garantit que tous les mots vendus existent et ont un sens. Norton Juster, The Phantom Tollbooth. Londres 1962
- Farouche : île des Andouilles, ennemies jurées du roi Quaresmeprenant de lîle de Tapinois. En dépit de longues négociations, il a été impossible de réconcilier ces deux nations. Les Andouilles sont les plus sûrs alliés des Boudins sauvages et des Saucissons montigènes. C'est le refus de Quaresmeprenant d'inclure ces derniers dans le traité de paix qui amena la rupture finale des pourpalers. François Rabelais, Le quart livre des faics et dicts héroïques du bon Pantagruel, Paris, 1552.
- Polyglota : île de la Mer Rouge où vit une race versatile, celle des Polyglotes. Ces gens, qui parlent toutes les langues, paralysent de stupeur l'étranger de rencontre et peuvent ainsi le manger cru sur le champ. Anonyme. Liber Monstrorum de diversis generibus, IXè siècle
- Benuria : île de la Mer Morte, refuge des derniers Bénuriens. Les îliens sont vétus de pagnes rouges et de turbans chatoyeux. Par tradition, ils font la sieste tous les jours de midi à vingt heures. La loi leur impose de se coucher à vingt heures douze, heure où le grand Bénur bénit les fidèles et foudroie ceux qui sont encore éveillés. Les Bénuriens n'entretiennent aucune relation internationale, sauf avec le Vatican. En général, ils sont hostiles aux étrangers, et les lapident avec jubilation. Mais ils sont trés accueillants pour quiconque se prétend venu de l'Atlantide, ou de Saint-Ouen, ou se prénomme Clara. Albert de Fonville. Récits de voyage, Paris 1734
- Pegou : Les femmes aiment bien s'y unir à des européens et tirent vanité d'être engrossées par eux. Leurs vêtements sont indécents. Dans l'ensemble, la nation est assez bien faite et d'un bon naturel même si elle n'est pas courageuse. Emmanuel Emmanuel K. Kant. (Physiche Geographie)
- Digitipolis : la principale ressource du pays est la production de nombres,extraits des mines, puis polis ou exportés dans le monde entier. Les nombres cassés servent aux fractions. Norton Juster, The Phantom Tollbooth. Londres 1962
- Rigmarole : ville située au sud du pays d'Oz. Les citoyens incapables de s'exprimer clairement y sont envoyés, et vivent heureux avec leurs semblables. Ils s'adressent les uns les autres de longs discours compliqués, où la règle est de parler pour ne rien dire. Lyman Frank Baum, The Emerald City of Oz, Chicago 1910.
- Peltonia : il y pleut 365 jours par an. Les habitants s'y consacrent uniquement à la production d'énergie hydroélectrique. Villes et villages sont situés au pied des montagnes, sous les chutes d'eau; chaque maison est équipée d'une turbine. Traditionnellement, le roi de Peltonia est celui qui a la plus grosse turbine. Pour Noël, les enfants reçoivent de petites turbines. En raison des risques de court-circuits dus à l'humidité ambiante, les habitants de Peltonia s'éclairent à la bougie. Souvent, ils jouent du schwystr. Mitchell Kaplan & Francis Banki. Artefacts in Peltonia. New-York 1927
Et vous, vous êtes allés où ?
Source : echolaliste