Ils vécurent célèbres et moururent tout aussi célèbres. On ne peut pas avoir marqué le monde de son empreinte sans songer à soigner sa sortie. « Prends ton manteau on s’en va » ; comment réussir ses adieux ? Il faut savoir arrêter une guerre.
Oscar Wilde : "Docteur, je meurs au-dessus de mes moyens !"
Il venait de consulter la note d’honoraires du médecin. Médecin qui manifestement ne s’emmerdait pas et ne devait pas être compétent compétent puisque son patient est mort finalement juste après.
Marlon Brando
Couvert de merde et de bave, absolument dégueulasse, totalement détruit, énorme, obèse, foutu, Brando a fait le bravache quand il s’est agi de claquer : » J’emmerde la mort » qu’il aurait dit.
John Fitzgerald Kennedy
Les derniers mots de Kennedy étaient la réponse qu’il apportait à une question rhétorique posée par la femme du gouverneur du Texas avec qui il partageait la décapotable. « Vous ne pourrez pas dire que Dallas ne vous accueille pas chaleureusement, aujourd’hui ! » a demandé Nelly Connally. « Ah oui, c’est évident », a répondu JFK. Comme pour le détromper, une seconde plus tard, il se prenait une balle. Triste ironie.
Winston Churchill
Dans un top de citations, on trouve toujours Oscar Wilde, Groucho Marx et Churchill (beaucoup moins souvent Kim K.) et vous n’y couperez pas. Churchill, donc, agonisant après avoir été frappé par un AVC en janvier 1965, aurait assez bien résumé ce que lui inspirait cette situation par une boutade – la dernière : « Tout cela me fatigue ». Et pouf, de s’endormir.
Groucho Marx
Chose promise, chose due. Les derniers mots de l’homme le plus drôle de l’histoire sont à la hauteur de son génie. Alors qu’il allait mourir, perclus de souffrances sur son lit, Groucho se serait exclamé : « Ce n’est pas une façon de vivre ! » On ne peut pas lui donner entièrement tort.
Frida Khalo
Alors qu’elle était en train d’agoniser d’une embolie pulmonaire, la peintre mexicaine a écrit ces quelques mots dans son journal : « J’espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir ». Ou comment bien signifier à tout le monde que tout ça n’avait été que larmes et souffrances.
Charlie Chaplin
Un curé était présent dans sa maison suisse et faisait sa litanie de curé. « Puisse le Seigneur avoir pitié de votre âme » et tout le toutim. D’après ce qu’on raconte, Chaplin aurait répondu « Pourquoi ne le ferait-il pas ? Après tout elle lui appartient, hein. »
Humphrey Bogart
Achevé par un cancer de l’oesophage et de la gorge, Bogart avait une explication tout à fait convaincante pour expliquer ce qui lui arrivait. Juste avant sa mort, alors qu’il souffrait atrocement, il aurait dit devant ses amis : « Je n’aurais jamais dû arrêter le scotch pour boire des martinis ».
Alfred Hitchcock
Il avait le sens du spectacle, Alfredo, et il l’a prouvé une nouvelle fois au moment de tirer sa révérence. Dans son agonie, voilà ce qu’il aurait dit : « On ne peut jamais savoir comment ça termine. Il faut mourir pour savoir ce qui se passe après la mort, même si les catholiques ont leur petite idée. »
Joan Crawford
Sa femme de chambre se tenait à ses côtés et priait non stop, ce qui avait le don d’insupporter Joan Crawford. L’actrice s’est alors écrié : « Bordel ! T’avise pas de demander à Dieu de m’aider ! »
Il faut commencer très tôt à penser aux derniers mots qu’on veut laisser pour partir avec panache.